Première étape de notre voyage : Rethymno, capitale de région, qui possède une jolie vieille ville touristique mais pas totalement envahie et mutée en attrappe-touriste géant.
La Crète a été une île stratégique pour beaucoup de peuples et les Crétois n’ont réussi à se rattacher à la Grèce que tardivement vers 1913. Avant, elle fut byzantine du IVe au XI siècle, puis vénitienne jusqu’au XVIIe puis ottomane.
Tous ces envahisseurs laissèrent leur mode architectural en passant… les monastères et églises sont plutôt byzantins, les ports vénitiens, les mosquées ottomanes et les maisons sont vénitiennes remises à la mode ottomane.
Voici le port vénitien :
et un balcon en bois, ajout ottoman sur une maison vénitienne.
Dans cette ville, on trouve de nombreuses échoppes qui possèdent un atelier dans le fond, ouvert sur le magasin, des boulangeries vendant des couronnes au sésame, des couturiers, des bijoutiers et un luthier qui fabrique des bouzouki.
On y voit aussi de très beaux arbres à électricité :
Devant un magasin :
En rentrant, nous avons traversé avec beaucoup de mal les terrasses des restaurants du port : des rabatteurs tentaient à chaque pas de nous convaincre que leurs poissons étaient les plus frais et leur nourriture la meilleure.
C’est là que nous avons vu pour la première fois quelqu’un jouer avec un Komboloï.
Le komboloï (en grec : το κομπολόι) est un objet ressemblant à un petit chapelet, mais qui pour autant n’a rien de religieux. Jouer avec son Komboloï est une pratique grecque très ancienne et probablement préhistorique.
Uniquement pratiquée par les hommes à l’origine (même si maintenant, parait-il, les femmes s’y mettent), le Komboloï sert de détressant : on le fait tourner dans un sens et dans l’autre autour de ses doigts, en particulier quand on est assis au café.
Comme nous disait la vendeuse : « pour les hommes : café grec et komboloï ».
Leirnette s’y est mise avec talent.