Unica par Elise Fontenaille
Les salauds gentilshommes.T2, Des horizons rouge sang
Le petit lieutenant avec Nathalie Baye, Jalil Lespert et Roschdy Zem, réalisé par Xavier Beauvois
Livre :
Unica par Elise Fontenaille
Ce roman a eu le prix de la science-fiction française. Il est tout petit, il est écrit par une femme qui n’avait jamais écrit de SF avant et qui se dit inspiré de K. Dick, mais son roman me fait plutôt penser à Gibson.
Herb est un hacker. Quand il était enfant, sa sœur est parti un jour rencontrer un homme avec lequel elle conversait sur Internet et n’a jamais réapparu. Sa mère est devenu folle… mais elle l’était déjà peut-être avant, mais là, la sœur ne pouvait plus protéger Herb. Il est devenu hacker pour traquer sur Internet les pédophiles. Il est devenu très bon à ce jeu, au point d’avoir été recruté par la Cyber, une unité de police de Vancouver qui traque les cyberpédophiles.
Et voilà qu’un jour, alors qu’il allait faire un flag, il découvre un homme évanoui, les yeux en sang. Un groupe d’enfant joue aux nanoterroristes en injectant aux pédophiles une puce empathique qui les rend sensible aux tortures qu’ils infligent aux enfants. La cheffe de ce groupe, c’est Unica, une étonnante gamine aux cheveux blancs.
Acheté par hasard ce livre est une étonnante surprise, l’histoire est bizarre, prenante, triste et amère et dans une veine de cyber-technothriller. La fin est étonnante, je vous le conseille.
Les salauds gentilshommes.T2, Des horizons rouge sang de Scott Lynch
Voici le tome 2 des « Gentlemen bastards » que j’ai eu la flemme cette fois de lire en anglais.
Le tome 1 : Les mensonges de Locke lamora avait été une grande surprise, de la fantaisie pleine d’humour, avec un langage moderne qui m’a bien plu.
Dans ce tome, on retrouve Locke Lamora et Jean Tannen, pas en très bon état, pas avec un bon moral… Mais ils vont reprendre du poil de la bête en montant une nouvelle arnaque dans une maison de jeu. Mais de là, l’affaire va beaucoup se compliquer.
Côté positif, on retrouve le génie de Lynch pour raconter des histoires et monter des scénarios. Les personnages sont toujours aussi vivants et attachants. Lynch nous emporte sur la mer et nous fait découvrir le monde des pirates et des bateaux à voile. Autre point remarquable, et vous imaginez bien que cela me touche, les métiers sont unisexes ! Chez les gardes, gardes du corps, majordomes, intendants, malfrats, capitaines de vaisseaux, pirates, espion, voleurs… dans la fantaisie chez Lynch, les femmes ne sont ni des vierges guerrières, ni des déesses, ni de sulfureuses tentatrices, ni de petites choses fragiles (honnêtement, il n’y a pas grand monde de fragile chez Lynch, il serait déjà mort). Les femmes font comme les hommes, tout simplement, sans affectation.
Même le sexe n’est pas un vrai problème : l’équipage du bateau pirate est mixte ? eh bien, les matelots couchent ensemble, et même parfois entre personne de même sexe (vous imaginez ça, chez Moorcock ? On peut disserter sur les rapports entre Tristelune et Elric, mais quand même…)
Côté négatif : à force d’emmêler le scénar, de mettre des chausses-trappes et des agents doubles… il en fait trop. On ne s’y perd pas, mais ça devient fatiguant. Certains combat de bateaux sont peut-être un peu long ou alors, faut davantage aimer les bateaux.
Mais malgré ces réserves, Lynch fait vraiment de l’excellente fantaisie.
Film :
Le petit lieutenant avec Nathalie Baye, Jalil Lespert et Roschdy Zem, réalisé par Xavier Beauvois
© Mars Distribution | Galerie complète sur AlloCiné |
Antoine monte à Paris à sa sortie de l’école de police. Il veut arrêter des gens, combattre le crime, bref, il est gentiment idéaliste. Sa nana, elle, est instit au Havre et n’a pas forcément envie de suivre. Il travaille sous les ordres de la commandante Vaudieu, qui reprend du service après avoir réussi à rester sobre deux ans…
Vaudieu s’attache à Antoine, il a l’âge de son fils disparu à l’âge de ans. L’équipe enquête tout d’abord sur la mort d’un clochard, tabassé par des russes.
Je sais, raconté comme ça, c’est pas accrocheur. Ça a l’air larmoyant et banal. Si Lotin n’avait pas insisté en signalant que la critique était très bonne, je ne m’y serai pas intéressée. En fait, c’est un film très bon, avec des très bons acteurs, en particulier Nathalie Baye et Roschdy Zem, que j’ai découvert avec Indigènes et que j’apprécie vraiment beaucoup.
Outre la scène de fin dont je ne comprends pas l’utilité esthétisante snob, c’est très réussi.