J’ai une copine (qui a un mac bien moins beau que le mien (qui est le plus beau du monde) mais qui a surtout un poste), cette copine, donc, m’a offert un bouquin qui serait comme une espèce de mode d’emploi dans ma situation présente…
Mort aux cons de Carl Aderhold
« Contrairement à l’idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n’ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquille : la peur. Je veux qu’ils sachent que je les surveille et que le temps de l’impunité est révolu. Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu’ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat. »
Comme vous l’avez compris, ce titre est à prendre au sens le plus littéral.
Un jour, en pleine canicule, l’auteur était vautré sur son canapé, incapable de bouger, incapable de se décider à éteindre la télé, incapable d’aller rejoindre sa femme au lit, bref, l’état suprême de la larve. Soudain, dans une impulsion, il éjecte par la fenêtre la petite chatte de la voisine qui était entrée.
Suite à ce petit meurtre, il s’aperçoit que tout l’immeuble bascule dans un grand élan de solidarité et fraternité, les gens se parlent, s’entraident, bref, ce mini-drame permet de recréer du lien social. Ainsi une vocation de tueurs d’animaux domestiques débute, afin de transformer son quartier… mais cela ne fonctionne pas aussi bien que prévu et c’est presque par hasard que l’auteur se reconvertit en tueur de cons…
J’ai débuté la lecture avec quelques réticences, trop de cynisme ne m’a jamais plu. L’étalage d’un sentiment de supériorité d’intello un peu méprisant me gonfle. Mais en fait, ça dérape très vite dans la mauvaise foi et l’absurde, ce qui fait que ça reste drôle. Le héros est inexcusable dans ses meurtres (assassinant les joggeurs mais ni policier, ni militaire… la lâcheté n’est pas à exclure)… les bricoleurs, les machos, les DRH de tout poil, les hommes politiques, les assureurs, les concierges, les censeurs, les SDF, etc.
On finit par quitter le meurtre léger pour passer au meurtre politique ou sociétal : seront assassiné un « nouveau philosophe », « un homme de droite décomplexé » et un sociologue de la jeunesse (quand je pense que c’est une sociologue de la jeunesse qui m’a offert ce livre…!)
C’est un peu long toutefois, avec le but d’établir une définition du con bien compliquée pour être résumée quand même par : toute personne qui l’emmerde ou presque. Mais c’est rigolo à lire.
Et je ne suis pas passée à l’acte.
Enfin, pas encore…
3 réponses à Kro qui se venge…