Kro film

Pour commencer, un mot sérieux pour Terry Pratchett. Terry Pratchett est le génial inventeur des Annales du Disque-monde, un univers de fantaisie dans lequel Tolkien aurait percuté les Monty Python (l’image n’est pas de moi, je l’ai piqué à Sophie Bourdais dans Télérama.

Si on parle de lui en ce moment, c’est par ce qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer et qu’il a écrit un discours (qui a été prononcé en son nom lundi car il a du mal à lire) dans lequel il a proposé de mettre en place des tribunaux qui auraient le pouvoir d’autoriser les proches de malades incurables à les aider à mettre fin à leurs jours. C’est certainement un discours important qui mérite de s’attarder.

Le texte presque complet est ici. Mais ça vaut la peine d’entendre la conférence . Pour les non anglophone, une idée générale est donnée par le lien Telerama ci-dessus.

Rattrapage cinématographique, parce que par ces temps de neige, on fait moins de balade et on utilise plus la carte Gaumont…

Ou sont passé les Morgan ? de Marc Lawrence aec Hugh Grant et Sarah Jessica Parker

Lovely bones de Peter Jackson avec Saoirse Ronan, Mark Wahlberg, Rachel Weisz et Susan Sarandon

In the air de Jason Reitman avec George Clooney, Anna Kendrick, Jason Bateman et Vera Farmiga

Ou sont passé les Morgan ? de Marc Lawrence aec Hugh Grant et Sarah Jessica Parker

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Meryl et Paul Morgan formaient un couple heureux, riches et new-yorkais. Mais Paul a eu une aventure et malgré toutes ses tentatives pour s’excuser, Meryl ne lui pardonne pas. Un soir, alors qu’ils tentaient le dîner de réconciliation, ils sont témoins du meurtre d’un trafiquant d’arme repenti. La police les met alors à l’abri au fin fond des Etats-Unis en attendant de trouver le tueur.

Depuis « 4 mariages », Hugh Grant reste désespérément coincé dans les comédies romantiques, avec plus ou moins de bonheur. Dans celle là, on exploite toutes les possibilités que peuvent donner 2 purs citadins dans le Midwest.
Le scénario est désespérément plat. Même Leirnette qui n’a pas encore tout vu du haut de ses 12 ans l’a trouvé éculé. Il y a plusieurs gags vraiment drôles qui font que le film n’est pas raté, mais ils ne sauvent tout de même pas l’ensemble.

Lovely bones de Peter Jackson avec Saoirse Ronan, Mark Wahlberg, Rachel Weisz et Susan Sarandon

19245064.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100208_123110.jpgDès le début, le spectateur est au courant : la narratrice, Suzy Salmon, 14 ans, a été assassinée. Elle nous raconte comment ce voisin sans histoire, ce tueur en série qui viole et assassine, l’a piégée et tuée.

Son esprit reste alors coincé dans l’entre-deux monde, pas décidé à lâcher prise, pas non plus capable d’interagir avec les vivants. Elle erre dans un monde onirique, parfois heureux, parfois effrayant d’où elle essaie de parler à son père.

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Celui-ci ressent quelque chose qui va l’empêcher lâcher prise et de reprendre sa vie. Il se bat pour que le tueur soit démasqué… sachant que le corps n’a jamais été retrouvé.

C’est étonnant de retrouver Peter Jackson dans un film de ce genre : pas de villes à construire, de troupes de cavalerie à guider, d’orcs comme s’il en pleuvait…
Certes, le monde onirique est en synthèse, et une jolie synthèse d’ailleurs, avec des scènes poétiques et pleine d’imagination. J’ai particulièrement aimé la scène où des bateaux en bouteille viennent s’échouer sur la plage. Mais pour le reste, c’est plutôt un film intimiste.

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C’est un film triste bien sûr, en particulier quand on suit la famille de Suzy qui se désagrège dans le malheur, c’est aussi un film angoissant, à cause des multiples scènes où le tueur prépare ses assassinats à venir.
Ensuite, c’est un film long, trop long, qui manque de rythme. Même si les images sont belles, au bout d’un moment, on se lasse, on se demande où va en venir Jackson… et en fait, il en vient un peu nulle part, il tente de faire une fin heureuse sans pour autant jouer au vengeur masqué, et bien sûr, sans pouvoir ressusciter Suzy. On lui accordera qu’il ne verse jamais dans le banal film de fantôme, sans pour autant trouver sa voie.

In the air de Jason Reitman avec George Clooney, Anna Kendrick, Jason Bateman et Vera Farmiga

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Ryan est vireur professionnel. C’est-à-dire que des entreprises l’embauchent pour qu’il mette à la porte les gens à leur place. Ce qu’il aime dans son boulot, c’est qu’il passe 320 jours par an en avion. Il a toutes les cartes de fidélité de partout, avion, hôtel, voiture, accès à tous les salons, bénéficie de tous les services fidélités. Son but ? les 10 millions de miles.
Sa vie privée, par contre… ben, il n’a pas de vie privée : son truc, c’est fuir toute forme d’engagement à tout prix. C’est pour cela qu’il fréquente Alex, quand leurs plans de vol se recoupent. Elle est comme lui, collectionne les miles, les cartes de fidélités et fuit les engagements.
Mais voilà que sa vie risque de prendre un nouveau tournant : sa société embauche Nathalie, fraîchement diplômée de l’université, qui a inventé une technique novatrice et économique : le licenciement par Webcam. Fini les voyages.
Ryan convainc son patron que Nathalie n’a aucune expérience du métier, alors il l’envoie une dernière fois en voyage pour que Ryan la forme.

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C’est une comédie gentille portée par le charme de qui vous savez, qui sauverait n’importe quel film dans lequel il accepterait de sourire. Cela mise à part, l’humour noir permet de réellement donner la parole à toutes ces personnes licenciées les unes après les autres et on a bien l’impression qu’il y a des vrais témoignages dans ces séries de propos. C’est aussi rempli de clins d’oeil aux personnes qui prennent l’avion pour des raisons professionnelles… Lotin a apprécié.

Bref, In the air, c’est un film sympa et maintenant quand je me balade avec ma valise à roulettes (même si c’est pour prendre le train en seconde) je me prends pour Clooney.

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