Kro films

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Mohino, chercheuse en sciences des djeuns de la rue, me demande si le rubis présenté hier hier était un graf ou un tag… autant dire que je suis incapable de répondre à cette question. Voici donc un autre dessin de mur (graf ? tag ?), mais celui là, je ne l’ai pas vu moi même, je l’ai reçu.

La journée de la jupe
Grand Torino
Tout ce qui brille

La journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld avec Isabelle Adjani, Denis Podalydès

Nous sommes dans un collège difficile d’une banlieue de Paris. Sonia est une prof de français qui croit en ce qu’elle fait, qui sait que ses élèves ne pourront s’en sortir que par l’école et qui se bat toute la journée pour simplement obtenir le calme.

Un jour, alors qu’elle emmène sa classe en salle polyvalente, elle confisque un sac que 2 élèves veulent dissimuler. L’un d’entre eux tente l’intimidation, jusqu’à la menacer de venir chez elle la violer, pour récupérer le sac… c’est alors qu’une arme en tombe. Sonia s’en saisie et prend la classe en otage.

Les premières scènes de ce film sont éprouvantes, surtout quand on a un peu quelque chose à voir avec l’enseignement. Une violence omniprésente des élèves envers la prof, mais surtout des élèves entre eux, un sexiste virulent à l’encontre des filles mais aussi à l’encontre des garçons qui auraient voulu travailler en classe, perçus comme traitres au groupe de ceux qui se la jouent “sur-mâle”.

Avec ça, un principal démissionnaire, une équipe pédagogique peu soutenue où seuls les lâches ont voix au chapitre et un collège qui part en vrille.

Un film percutant, c’est sûr, avec Isabelle Adjani qui pète complètement les plombs, et ses élèves avec elle, et Bruno Podalydès, flic intelligent qui tente de faire en sorte que ça ne finisse pas dans un bain de sang.

Gran Torino avec Clint Eastwood et Bee Wang

Kowalski est un ancien de la guerre de Corée. Il est raciste, replié sur lui-même, n’a jamais su parler à ses enfants, critique tout le monde. A la mort de son épouse, il se retrouve tout seul, à briquer sa Gran Torino, souvenir de son passé d’ouvrier chez Ford.

L’ironie a voulu que la banlieue dans laquelle il habite soit passée à la communauté coréenne, population bien sûr qu’il déteste. Mais voilà que sa jeune voisine va réussir à l’apprivoiser. Il découvre d’une part que ces gens sont charmants et d’autre part, qu’un gang leur mène la vie dure, en particulier en terrorisant leur fils, qu’ils veulent enrôler de force.

Clint Eastwood aime bien les rôles d’ours mal léché où il s’humanise. Il est servi par des seconds rôles intéressants, comme le très jeune prêtre qui garde un oeil sur lui à la demande de son épouse.
Grand Torino est un film qui, dans un sens, salue les petites gens qui veulent s’en sortir, que ce soit un ouvrier de chez Ford ou une population de migrants qui veulent juste vivre tranquilles au USA. Le film est peut-être un peu long (ou j’étais fatiguée ?), la fin est inattendu et surprend heureusement.

Tout ce qui brille de Géraldine Nakache et Hervé Mimran avec Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Audrey Lamy

Ely et Lila sont 2 copines qui vivent à Puteaux et font des petits boulots à la Défense. Elles s’embrouillent pour un rien, mais s’adorent. Le soir, elles vont danser et tentent de s’introduire dans les soirées très select. Un jour, elles parviennent à se faufiler et là, rencontrent les gens riches qui vivent la nuit à Paris. Lila s’en émerveille et voit là le moyen de s’évader de sa cité. Elle est séduite par Maxx qu’elle prend pour son Prince charmant. Si Ely aime les mêmes choses que Lila, elle n’aime pas tellement la stratégie utilisée par celle-ci pour s’introduire dans ce nouveau monde : faire croire qu’elles habitent Neuilly et qu’elles ont l’habitude de cette vie de fête et de facilités.

Tout ce qui brille est un film plein de bonne volonté et de bons sentiments, la cité est plus sympa qu’une vraie cité et les night-clubers sont décalés du réel mais pas méchant. Dans le genre, Jet-set était plus acide.
Ce film permet néanmoins de passer un bon moment, on se régale du parler des banlieues (à Genève, je ne l’entends plus du tout !). Audrey Lamy qui joue une future prof de sport rappelle Marianne Chazel en Zezette, remise au goût du jour.

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