Kro bientôt suisse

vot.pngIl a un an environ, la Suisse (mais pas Genève) votait une loi contre les minarets. Cette année, l’UDC a propulsé une initiative populaire du même acabit (cf la dernière Kro) : un étranger condamné pour meurtre, viol ou tout autre délit sexuel, brigandage, trafic de drogue, effraction, traite d’êtres humains ou abus de prestations sociales devra être automatiquement privé de son titre de séjour. On peut noter l’espèce de pot-pourri qui met côte à côte la traite d’êtres humains et l’abus de prestations sociales…

Le Monde Diplomatique en BD
La princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier avec Mélanie Thierry, Grégoire Le Prince Ringuet et Lambert Wilson
L’homme qui voulait vivre sa vie de Eric Lartiguau, avec Romain Duris, Marina Foïs, Catherine Deneuve, Branka Katic et Niels Arestrup

Initiative populaire, suite…

Nous disposons dans la rue d’affiches répugnantes qui montrent une sorte d’énorme hooligan serbe avec comme slogan : “Ivan S, violeur et bientôt suisse”. Il faut dire que l’UDC a une longue collection de pubs puantes derrière elle, et aussi de contre pubs rigolotes, ce qui prouve une fois que plus que les Romand ont de l’humour. En haut, photo prise à Genève. En bas, affichage PS dans le Canton de Vaud.
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Comme vous pouvez le voir avec les affiches ci-dessus en tant que femme d’1,55, j’ai toutes les chances de me faire naturaliser un jour.
Le Monde Diplomatique en BD
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Pour une fois, un Diplo pas trop dur à lire et qu’on arrive à finir sans peine. C’est d’ailleurs dans ce sens que va l’édito de Vandermeulen, bédéïste, qui prétend même que le Diplo, pour s’adapter à ses lecteurs en mutation, va paraître en BD à partir de janvier. Suit un petit mode d’emploi expliquant comment lire une BD, pour les habituels lecteurs intellos.
Le Diplo en BD, c’est une bonne surprise. Des récits de qualité, en particulier le témoignage d’une sud-coréenne vivant en France, Juhyun Choi, un curieux roman photo social de Grégory Jarry et François Ruffin sur Les derniers jours de Bernard Arnault,
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une page de Jochen Gerner rempli de pictogramme pour nous expliquer qu’il faut liquider la bourse (très curieux),

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Artistique, poétique mais rendant mal sur papier bon marché, Electra Stamboulis et Gianluca Costantini racontent L’histoire de Cheikh Mansour…

Commandable ici si vous l’avez manqué en octobre.
La princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier avec Mélanie Thierry, Grégoire Le Prince Ringuet et Lambert Wilson


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1562, peu avant la St Barthélémy. A 16 ans, Marie de Mézières aime son cousin Henri, Duc de Guise et c’est réciproque. Mais pour des raisons de dot, elle est contrainte par son père d’épouser le Prince de Montpensier… au grand déplaisir également de Henri de Guise. Mais rapidement, son mari est appelé par Charles IX à rejoindre les princes dans leur guerre contre les protestants. Marie reste en compagnie de son précepteur, le Comte de Chabannes, retiré de la guerre pour avoir trop tué. Autour d’elle, se pressent une bande de coq : de Guise, le Roi et son mari Montpensier, tous plus désireux les uns que les autres d’emporter le coeur de Marie. Et Chabannes n’est peut-être pas un coq, mais lui aussi est séduit.

Etait-ce un film nécessaire ? franchement, j’en doute. Mélanie Thierry joue convenablement la jeune ingénue qui apprend vite par nécessité, Lambert Wilson est très bien parce qu’il joue bien, donc de toute façon, il s’en sort. Grégoire Le Prince Ringuet joue comme un sabot et exprime autant d’émotion qu’une endive braisée. Pourtant, il avait un rôle où yavait moyen. Le film est beau, de beaux paysages, tellement beaux qu’on voit plusieurs fois les mêmes, des combats qui manquent beaucoup de fluidité, des textes qui semblent être faits pour le théâtre.
L’histoire n’a rien d’original, si ce n’est qu’elle se centre sur une jeune femme tenue à l’écart des passions politiques et de la guerre. Le livre de Madame de La Fayette était-il plus dense ou était-il aussi un roman à l’eau de rose, je ne sais pas.
On peut pas dire que ce film soit un navet parce que Tavernier et Lambert Wilson ont du savoir-faire. Après, il n’était pas vraiment nécessaire.

L’homme qui voulait vivre sa vie de Eric Lartiguau, avec Romain Duris, Marina Foïs, Catherine Deneuve, Branka Katic et Niels Arestrup


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Paul Exben est un riche avocat, associé dans un cabinet parisien qui rapporte un max. Il est marié, il a deux enfants, il vit dans une maison splendide au Vésinet. Certes, il est un peu aigri et avec son épouse, ça ne va pas très bien… Jusqu’au jour où il s’aperçoit qu’elle le trompe avec le photographe raté de la maison d’à-coté. Lui même aurait voulu être photographe. Son père lui a dit en gros : fait ton droit d’abord. Il a fait son droit… mais il n’a jamais repris la photo. Et voilà que sa femme préfère le photographe raté et pauvre au photographe refoulé mais riche. Un drame va l’inciter à tout plaquer pour vivre la vie dont il rêvait.

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Si vous êtes les lecteurs attentifs, vous savez de la question des poils sur les hommes est un sujet qui me passionne depuis les calendriers de rugbymen. La critique que j’ai entendue à propos du jeu de Romain Duris, c’est qu’il jouait “Tout en poils”… Certes, il est souvent hirsute, histoire de faire artiste et par ailleurs, il est assez velu. Néanmoins, j’ai le sentiment qu’avec une telle critique, je manque d’info pour réellement apprécié son jeu…
Mais cette remarque a attiré mon attention pendant la scène de la douche… Romain Duris se douche et on ne voit pas son visage… Ben, c’est pas lui, le gars mince mais musclé sous l’eau, puisque c’est un mec sans poils…

A part ça, c’est un film lent, parfois long, pas forcément très original (même si c’est tiré du best seller de Douglas Kennedy). Pour autant, il est servi par de bons acteurs dont Branka Katic, une actrice serbe inconnue en France. De belles images de Hongrie et de belles photos. C’est un film qui peut faire rêver de vivre sa vie.

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