Arriety, le petit monde des chapardeurs de Hirosama Yonebayashi sur un scénario de Miyasaki
Furies déchaînées de Richard Morgan
Love et autres drogues de Edward Zwick avec Jake Gyllenhaal, Anne Hathaway
Furies déchaînées de Richard Morgan
Voici le probablement dernier tome (selon l’auteur) de la trilogie des aventures de Takeshi Kovacs.
Le premier tome, Carbone modifié, a été chroniqué ici.
Le second, Anges déchus: ici.
Dans ce 3e tome, Kovacs revient sur sa planète natale, Harlan. La révolution anarchiste a échoué, les Premières Familles ont bien le pouvoir en main et le partage avec les Yakusas ou leur équivalent balkanique, les Haiducis.
Vestige de la guerre civile : une zone impraticable, infestée d’armes intelligentes qui s’adaptent et évoluent, que les Déclass, des chasseurs de primes, essaient depuis des années de démilitariser.
Poursuivi par les Yakusas, Kovacs se réfugie un moment avec une équipe de Déclass dans cette zone particulièrement dangereuse. Là; il tombe sur un curieux virus qui pourrait bien être Quellcrist Falconer, celle qui a pensé la rébellion contre les Premières Familles, qui est presque une légende et que Kovacs aimait citer dans les précédents livre. Est-ce vraiment sa personnalité qu’on a retrouvé, ou juste un programme leurre ?
« The difference between virtuality and life is very simple. In a construct you know everything is being run by an all-powerful machine. Reality doesn’t offer this assurance, so it’s very easy to develop the mistaken impression that you’re in control. » Quellcrist Falconer, Things I Should Have Learnt by Now, Volume II (Carbone modifié)
Bon, c’est très difficile à raconter. On revient aux “sources” de Kovacs et de tout ce qui est important pour lui, même si lui n’a plus envie d’y croire. Morgan construit un monde cohérent, bien pensé et rempli d’excellentes idées. J’apprécie particulièrement le ton résolument anti-sexiste du propos, où le héros ne se la joue pas “héros voyou” qui les fait toute craquer. Un héros qui se montre involontairement lourd avec une femme et qui ensuite s’excuse, c’est pas très courant, dans la SF. Autre qualité, Morgan utilise réellement les caractéristiques exotiques de sa planète. Harlan est un monde largement recouvert d’océans, avec 3 lunes. En bonne logique, il y a des plages où on peut pratiquer du surf extraordinaire, surtout quand il y a des marée “à trois lune”. Il nous parle des odeurs de la planète, de l’éclairage particulier procuré la nuit par les 3 lunes, selon les moments de la nuit. Et aussi, technique amusante pour nous dépayser, il fait des allusions à des séries, ou des films, qu’on ne connait pas, puisqu’il les a inventé, mais qu’on finit par comprendre.
La séries “Takeshi Kovacs” est une excellent série de cyberpunk, le premier roman aurait largement mérité de prix Hugo, si l’auteur avait été américain (je suis peut-être médisante ?), le deuxième est sympa mais ne tient pas tout à fait ses promesses et le troisième est très bien.
Love et autres drogues de Edward Zwick avec Jake Gyllenhaal, Anne Hathaway
Jamie est un commercial aux dents longues de l’industrie pharmaceutique. Il est prêt à toutes sortes de chose pour placer ses petites boîtes, et en particulier, prêt à coucher.
Il rencontre un jour Maggie, qui comme lui fuit tout engagement émotionnel. Mais sa raison est qu’elle est atteinte de la maladie de Parkinson. Elle ne veut s’attacher à personne pour ne devenir un poids pour quelqu’un. Et voilà qu’étrangement, Jamie qui ne croit en personne et surtout pas en lui, va s’attacher réellement à Maggie.
La bande annonce qui met l’accent sur le sexe et l’humour ne rend pas justice à ce film qui vaut mieux que ça. En particulier, la première partie critique assez férocement l’industrie pharmaceutique et son peu d’intérêt pour les malades.
Le film reste drôle, parle effectivement de sexe (Jamie devient le représentant du Viagra), ne devient jamais ni vulgaire ni mièvre. Et c’est bien plus que je ne m’attendais pour ce film.
Arriety, le petit monde des chapardeurs de Hirosama Yonebayashi sur un scénario de Miyasaki
Dans la banlieue de Tokyo, dans le sous-sol d’une ancienne maison, vit un petit peuple qui vole de petites choses aux humains (un morceau de sucre, des mouchoirs en papiers…) pour améliorer leur ordinaire. Dans cette maison, arrive Sho, un jeune garçon gravement malade. Il voit par hasard Arriety, une jeune chapardeuse, alors qu’elle fait une de ses expéditions. Involontairement, il va bouleverser son univers.
On retrouve les thèmes bien aimé de Miyasaki: la nature, l’enfance, le merveilleux. Dans ce monde d’image de synthèse, ça fait plaisir de voir un dessin animé vraiment dessiné, et très joliment en plus. La bande son est étonnante nous réduit à la taille du petit peuple. L’histoire, simple à suivre, est particulièrement adaptée aux plus petits (nos voisins de cinéma, entre 3 et 5 ans, vivaient littéralement l’histoire). C’est une mignonne réussite.