Vous allez finir par croire qu’au Japon, je me suis contentée de la sub-culture urbaine et que je ne me suis même pas imprégnée de bonne culture contemplative. Eh bien si, lecteurs et lectrices de peu de foi. Voici ma Kro culturelle.
Parmi toutes les choses que j’avais envie de voir au Japon, plutôt haut dans la tête de liste, il y avait un Daibutsu, c’est à dire un Bouddha géant. C’est chose faite. L’autre chose que je voulais voir, c’était le Mont Fuji… Mais pour cause de brume, c’est raté.
Pour vois un Grand Bouddha et une foultitude de temple, il n’est pas nécessaire d’aller bien loin de Tokyo.
A deux heures de route, il y a Kamakura.
C’est donc un Grand Bouddha Amitabha, en bronze, du 13e siècle. Il lui ai évidemment arrivé de nombreuses choses, typhon, tsunami, tremblement de terre, il a été renversé et envasé quelque temps. Mais le voilà bien assis, avec ses 13 m de haut.
S’il est à Kamakura, avec de nombreux temples autour de lui, c’est parce que le 1er Shogun Minamoto y a installé sa capitale.
Je ne vais pas vous faire une histoire du Shogunat mais le pouvoir au Japon médiéval n’est pas un long fleuve tranquille. Le dernier fils de Minamoto, Sanetomo fut assassiné par son neveu, qui espérait devenir Shogun lui-même. La légende veut qu’il se soit caché derrière un Ginko… que voici.
Ou du moins, ce qu’il en reste. En 2010, l’arbre cassa, pour cause de pourrissement. 1000 plus tard, c’est un score correct.
A Kamakura, on trouve de nombreux temples et sanctuaire où on peut faire des voeux.
Voici la fontaine pour se purifier.
Voici des petits papiers avec des voeux, noués sur des portiques.
On peut aussi acheter des charmes, orientés vers différents bienfaits. J’ai rapporté à Lotin un charme un peu générique : longue vie, succès au travail, bonheur. Et pour Leirnette : succès dans les études. Ces charmes durent 3 ans. Ce qui devrait couvrir jusqu’au bac.
Du saké pour les Dieux.
En général, on n’entre pas dans les temples. On peut voir à travers un grillage une statue d’un Dieu, mais c’est tout.
Nous sommes entrés dans un temple qui est le musée de Kamakura (aahhh, y’avait la clim, parce qu’on avait l’impression de se promener dans un hamam).
Ce musée comporte de nombreux trésors nationaux japonais, mais il est interdit de prendre des photos.
Il y a une série de statues impressionnantes, juges ou gardiens des enfers avec des yeux qui ne font pas rire…
Faut-il en déduire que les japonais sont religieux ? Pas vraiment. Nous en avons discuté autour du Shabu-shabu. S’ils pratiquent un certains nombres de rites, ils ne croient pas vraiment qu’il existe un être supérieur tout puissant envers qui envoyer des prières.
Ces rites sont plus destinés à méditer, réfléchir, entretenir une tradition, un lien familial, que de montrer sa dévotion à une entité supérieure.
Comme m’expliquait une japonaise, pour la naissance, on a recourt au shintô, pour le mariage, les chrétiens ont un décorum sympa, avec cloches et robe de mariée. Pour la mort, le Bouddhisme est parfait.
Par ailleurs, Kamakura est une ville balnéaire et touristique. Le truc à rapporter typique (mais un peu inutile pour les occidentaux), c’est un mouchoir.
Il en existe de toute sorte d’impression.
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