Une petite Kro légère, pour changer

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Après quelques Kros intellos, enfin une Kro plus légère…

Minami Sinbô : Haïkus de Sôseki

Manu Larcenet : Le rapport de Brodeck

Manu Larcenet & Jean Michel Thiriet : La vie est courte

Film :

Et ta soeur de de Marion Vernoux avec Grégoire Ludig, Virginie Efira

RapportBrodeck-2016-01-24-17-08.jpgManu Larcenet : Le rapport de Brodeck

A vrai dire, toute cette Kro ne respire pas le bonheur ou la joie de vivre. On va commencer par le compliqué.

Cette BD (ce roman graphique) fait partie des ouvrages noirs de Larcenet.

Elle est tiré du livre de Philippe Claudel : Le rapport de Brodeck, qui a eu son heure de gloire en 2007, en recevant le goncourt des lycéens. A l’époque, j’ai essayé de le lire, et j’ai pas aimé.

L’histoire se passe à la frontière allemande, juste après la deuxième guerre mondiale. Brodeck est rentré des camps alors que le village le croyait mort. Mais les gens du village et Brodeck lui-même, ainsi que sa femme, sont quasi morts-vivants après la guerre. Les gens du village se taisent plein de culpabilité à cause de leur compromission pendant la guerre. Brodeck et sa femme ont été trop maltraités pour pouvoir revivre. Quand un étranger vient s’installer à l’auberge, les gens du village le tuent, par lâcheté, xénophobie, bêtise, superstition, choisissez celui que vous voudrez. Et comme Brodeck est quasiment le seul à n’avoir pas participer à la mise à mort, les notables du village le chargent de rédiger un rapport qui les disculpe (de sorte qu’il partage alors leur culpabilité). Brodes n’a pas le choix, mais ce n’est pas tout à fait ce type de rapport qu’il se met à écrire.

Outre l’histoire ultra sinistre (là, ça a pas l’air, mais en fait j’édulcore), il y a du côté du style d’écriture quelque chose qui ne marche pas avec moi : le narrateur qui prétend être un homme simple, sans talent pour les mots, mais qui parle en réalité avec tout le talent de l’écrivain… je trouve ça factice.

D’où l’avantage de la BD. Les hommes du village parlent peu et Larcenet dessine.

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Les différentes pages sont somptueuses : des oeuvres d’art, avec un soucis du détail, à la fois quand il dessine des personnages ou quand il dessine la nature. Et comme l’histoire est une sorte de fable (sur la lâcheté, l’ignorance et la xénophobie), Larcenet se permet également des dessins allégoriques, en particulier quand il représente les camps.

A part ça, c’est vraiment très très sinistre…

cat_1444644476_1-2016-01-24-17-08.jpgMinami Sinbô : Haïkus de Sôseki

Miami est un célèbre illustrateur japonais. De temps en temps, il illustre des haïkus. (Oui, je sais normalement, on dit haïkaï au pluriel).

Dans ce petit livre, il fait une compilation des haïkus « pas tout à fait géniaux » du génie du haïku Soseki.

« Bien ou mal,
Mangeons le navet vapeur
et nous discuterons après »

Je reconnais que c’est un choix bizarre, les haïkus malicieux, triviaux ou incongrus… mais ce sont ceux qui laissent probablement le plus de latitude à l’illustrateur.

A la fin, une postface du traducteur permet d’éclairer utilement l’ensemble des haïkus une fois qu’on les a lus, nous expliquant d’une part les références à la culture japonaise ou chinoise, et d’autre part, les thèmes chers à Soseki.

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Manu Larcenet et Jean Michel Thiriet : La vie est courte

Alors, beaucoup plus festif, du même Larcenet, mais dans un autre style.

C’est en fait le résultat de la collaboration d’un fan de Guy Larson et d’un fan des Monty Python. 300 dessins totalement absurdes.

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Il y a un côté Plonk et Replonk aussi dans tout ça.

Bref, je vous en ai mis 3, histoire que vous vous rendiez compte… C’est inénarable.

etas-2016-01-24-17-08.png Et ta soeur de de Marion Vernoux avec Grégoire Ludig, Virginie Efira

Pierrick ne se remet pas de la disparition de son frère. Il glande, tourne en rond, gâche sa vie. Tessa, sa meilleure amie, ex de son frère, l’envoie passer du temps dans une maison de sa famille, sur Ouessant, pour qu’il se reprenne. Arrivé la-bas, il tombe sur Marie, la demi-soeur de Tessa, qui vient de se faire larguer par sa petite amie.

Pierrick et Marie discute et l’alcool aidant, finissent par coucher ensemble. Le lendemain, Tessa débarque… mais Pierrick est loin d’assumer.

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Pour une fois, ce film français est un remake d’un film américain. Et je pense que vous avez bien perçu à la lecture du résumé que le scénario est inoffensif. Il aurait même pu être lourd. A l’arrivée, c’est une gentille comédie avec des acteurs sympas qui s’amusent et les jolis paysages d’Ouessant.

Alors, pourquoi pas.

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