Films :
Santa et Cie de et avec Alain Chabat, Golshifteh Farahani, Pio Marmai et Audrey Tautou
Coco de Lee Unkrich (Pixar)
Livres :
Un chant de pierre de Iain Banks
La fille automate de Paolo Bacigalupi
Santa et Cie de et avec Alain Chabat, Golshifteh Farahani, Pio Marmai et Audrey Tautou
Alors que Santa Claus et son épouse Wanda préparent tranquillement Noël, une épidémie frappe les 92 000 lutins qui tombent tous dans les pommes. Pour les soigner, Santa doit récupérer sur terre de la vitamine C pour tout le monde. Le problème, c’est que même s’il ne veut pas l’admettre, Santa ne connaît rien à la terre. Quand il descend, c’est la nuit et tout le monde dort : il ne rencontre personne et ne parle à personne. Là, il va falloir qu’il se fasse aider.
Alain Chabat se fait plaisir en jouant le Père Noël. La scène de la fabrication de cadeaux a le côté inventif et merveilleux de la scène équivalente de L’étrange Noël de Mr. Jack. C’est un film gentil, vraiment pour enfants avec des facéties pour faire rire les adultes et quelques allusions au monde des Nuls pour la forme.
C’est malin et joli, ça m’a vraiment enchanté. C’est à voir, même hors de période de Noël.
Coco de Lee Unkrich (Pixar)
Depuis déjà plusieurs générations, la musique est bannie dans la famille de Miguel : l’arrière-arrière-grand père a abandonné sa femme pour suivre son rêve de musicien, la laissant seule avec une petite fille. L’aïeule a monté une fabrique de chaussures dans laquelle tous ses descendants travaillent. Et personne, personne ne parle de musique… sauf Miguel dont le rêve est de devenir un musicien aussi célèbre que son idole, Ernesto de la Cruz, qui connut le succès près de 70 ans plus tôt.
Pour réussir à se faire connaître malgré tout en tant que musicien, Miguel va dans le tombeau de De la Cruz et vole sa guitare, mais comme on est le jour des morts, il se retrouve précipité dans le monde des morts en ce grand jour de fête.
Nous voici pour une fois dans un environnement merveilleux qui n’est ni européen, ni américain, mais s’inspire d’une grande fête mexicaine pleine de couleur et de musique. C’est une excellente surprise. Comme toujours, chez Pixar, c’est inventif, joli, drôle et touchant, comme toujours chez Pixar. A voir, même si vous n’aimez pas la musique mexicaine tendance Luis Mariano (elle n’est pas trop envahissante et prise souvent de manière parodique).
Un chant de pierre de Iain Banks
Je n’ai pas lu tout Iain Banks, ça et là, il en reste quelques uns qui me tentaient moins. Celui-ci en faisait partie.
Il a été traduit et édité dans une magnifique édition qui m’a été offerte, très joliment illustrée par des dessins au crayon.
L’histoire se passe dans un monde en guerre, dans une sorte d’uchronie qui comporterait la technologie de la 2e guerre mondiale avec le système politique de l’ancien régime.
Le pays est aux prises avec des bandes rivales, de sorte qu’on ne sait même plus vraiment pourquoi on se bat, comme si la guerre était devenue une fin en soi. Un couple d’aristocrates s’enfuit de leur château, trop repérable, pour être finalement capturé par une troupe de mercenaires, dirigée par une Lieutenante, qui les ramène au château dont elle va faire son domaine.
Ce roman était à l’origine un poème ce qui explique sa forme curieuse, écrite à la 2e personne du singulier. Le narrateur, qui est l’aristocrate, écrit en s’adressant à sa compagne. L’ambiance est assurément curieuse, cruelle et angoissante, avec un jeu ambigu entre les personnages : le couple et la Lieutenante. C’est une expérience littéraire intéressante, frappante, même par moment, mais à l’arrivée, même si je reconnais un certain brio, je n’ai pas accroché.
La fille automate de Paolo Bacigalupi
Emiko est un être de synthèse, une gynoïde. Elle a été conçue pour servir un homme d’affaires japonais, à la fois en tant que geisha accomplie, tant pour le plaisir que pour les affaires. Mais dans ce monde bio punk où les énergies fossiles sont hors de prix, il coûtait moins cher de la laisser en Thaïlande que de rembarquer avec elle. Mais en Thaïlande, sa présence est illégale. Le Royaume Thaï impose un embargo strict sur tout ce qui vient de l’extérieur, espérant se prémunir contre les maladies qui attaquent à la fois les semences et les humains. Car la terre est lancée dans une course folle contre les virus et la pollution: dès qu’une semence génétiquement modifiée apparait, les bactéries mutent pour l’attaquer. Mais dans ce monde, la bio-ingénierie est la seule façon de s’en sortir, puisque les énergies fossiles sont épuisées.
Plusieurs factions vont se retrouver en lutte : le gouvernement du Royaume Thaï, les rebelles, les cadres des multinationales du génie génétique et Emiko qui tente de survivre.
Pour un premier roman, c’est un tour de force (un prix Hugo pas volé). Ce monde dystopique est très bien décrit et fait froid dans le dos (sauf qu’il y fait une chaleur humide omniprésente, puisqu’on ne peut pas climatiser). On s’attache à tous les personnages que l’auteur sait rendre vivants.