Dernières balades dans la ville… Il faut bien reconnaître qu’après 4 jours à ce rythme, je n’avais plus tellement d’énergie pour encore continuer à trotter. Ce qui fait qu’un soir, je me suis posée pour écouter « Jazz on the steps », c’est-à-dire des musiciens amateurs de jazz qui viennent jouer face aux marches d’une église, pendant que des bénévoles de la paroisse préparent gratuitement des hot-dogs pour les spectateurs. Finalement, au pays du Capitalisme, j’ai été frappée de voir tout ce qui était gratuit. Par ailleurs, s’il y a des contrôles de sécurité de type aéroport à l’entrée de tous bâtiments, on entre partout : à la Cour Suprême, au Capitole, et même à la Maison Blanche (mais il faut s’y prendre à l’avance). Essayez donc en France d’entrer à l’Assemblée Nationale, au Sénat ou à l’Elysée… Il y a moyen de beaucoup flâner à Washington, en particulier autour de l’obélisque, dans les parcs immenses, les plans d’eau grands comme des lacs, les jardins autour des bâtiments de la Smithsonian Institution… Un mot sur la Smithsonian Institution : c’est un gigantesque complexe de musées (19 + des instituts de recherches) issus de la donation d’unBritannique : James Smithson. La raison pour laquelle il a légué toute sa fortune au début du XIXe est peu claire, puisqu’il n’est jamais allé aux États-Unis et n’a jamais particulièrement interagi avec des scientifiques américains. Mais il avait une idée très précise de ce qu’il voulait : « fonder, à Washington, sous le nom de The Smithsonian Institution, une institution pour l’accroissement et la diffusion du Savoir pour tous les hommes ».
Le National Air and Space Museumde la Smithsonian Institution, à Washington, D.C.. (Photo wikipédia, je ne suis pas allée dans ce musée-là)
Smithson était né à Paris pendant la Révolution française, avait vu la naissance d’un Muséum des arts de la République et d’un Muséum national d’histoire naturelle. Il croyait en l’instruction publique et a voulu l’émergence d’une telle institution dans le Nouveau Monde. Le résultat est une œuvre magnifique, par ses bâtiments, ses jardins (le jardin tropical était en fleur quand j’y étais, ça sentait particulièrement bon) et son jardin artistique, avec des œuvres de toutes sortes, parsemées sur les pelouses. Si les musées sont payants, les parcs sont gratuits, ainsi que la Smithsonian Nationale Portraits Gallery. Là encore, même si c’est ouvert largement au public, il n’y a pas réellement foule. Toutefois, il y a des astuces pour attirer le monde : dans l’immense verrière (climatisée à bloc, comme partout à Washington), il y avait une animation sur le thème du base-ball avec jeu pour les enfants et distribution de pop-corn. Parmi les portraits présents, il y a ce sympathique tableau de l’homme au chat, peint en 1898 par Cécilia Beaux, une peintre de Philadelphie, tableau que j’admirai depuis longtemps, découvert dans un livre traitant de peinture de chat ! Il n’y a pas que des portraits dans ce musée, mais aussi des tableaux paysagers (comme Hopper, dont je suis toujours aussi fan), des sculptures, des photos, des expositions temporaires variées… Mais il y a aussi une exposition de portraits en expansion continue : celle des présidents américains. Celui d’Obama (qui a été confié à un artiste afro-américain) se démarque des portraits classiques des premiers présidents mais n’est pas le seul dans un style moderne. On attend celui de Trump avec impatience (ou pas).
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