À Lorient a été bâtie la Cité de la voile en hommage (un peu appuyé) à Éric Tabarly. Extérieurement, franchement, je me dis qu’un effort aurait pu être fait au niveau de l’architecture. Et pourquoi cette couleur myrtille crème fraiche ? En revanche, l’intérieur vaut le détour : on vous dit tout sur le fonctionnement d’un bateau à voile, de manière ludique et claire. C’est passionnant, que vous connaissiez ou non déjà la voile.
Ce bâtiment se trouve sur la zone qui s’appelle Lorient – La base, qui mérite aussi la visite.
Tout d’abord, une partie aléatoire, mais formidable de la visite, c’est le ponton course. Aléatoire, parce qu’on ne sait jamais à l’avance qui va être là et nous n’avons pas été déçus : plusieurs trimarans géants, dont Sodébo de Thomas Coville.
Et comme mes préférés, ce sont quand même les bateaux du Vendée Globe, faisons plaisir avec quelques Open 60.
Initiative Coeur de Samantha Davies, qui a fini le Vendée Globe hors cours : elle a heurté un Objet flottant non identifié le 5 décembre, a dû réparer et a franchi symboliquement la ligne aux Sables-d’Olonne tout de même après 110 jours.
Voici Linked Out de Thomas Ruyant qui lui a cassé un foil le 25 novembre. Ces foils sont ces longs bras qui permettent aux monocoques de voler comme les trimarans. C’est magnifique, mais fragile. Et c’est le bazar pour mettre les bateaux le long du quai. On est obligé de les empiler en biais.
Côté « Cité de la voile », des bateaux plus classiques, mais non moins célèbres : les Pen Duick d’Éric Tabarly. Ils sont tous là ou presque. Le Pen Duick 1 que Tabarly rachète à son père à l’état d’épave. Il le retape entièrement. Et c’est à bord de ce bateau que Tabarly disparaîtra en mer alors qu’il partait fêter les 100 du bateau en Écosse.
Et Pen Duick VI conçu pour la course autour du monde.
Manque évidemment Pen Quick IV, trimaran de course, baptisé Manureva et disparu avec Alain Colas lors de la Route du Rhum en 1978.