Kro de Nouvel An à Rome

Depuis un semestre, ma situation professionnelle s’est un peu aggravée, côté charge…

L’an dernier, le sommet de mon activité de Présidence a été sans nul doute une inauguration d’exposition en petit train touristique à Genève. Cette année, c’est probablement quand j’ai offert une marmite en chocolat pour l’Escalade.

J’ai encore un mois pour faire ce genre d’action d’éclat et j’avoue que j’hésite dans quelle direction aller… (après, il me restera encore 5 mois de vice-présidence, rien n’est encore perdu).

Si j’arrive encore un petit peu à lire et voir des films (mais pas beaucoup), j’ai préféré commencer l’année par une kro de voyage. Espérant que cela donne le ton… J’en profite pour vous souhaiter une bonne année. (photo JPG)

Je n’étais jamais allée à Rome alors j’avais tout à voir… le connu et le reste, mais en 3 jours, évidemment, il n’y a pas le temps pour le reste. J’ai donc visité les incontournables, les « vaut le voyage / vaut le détour » du guide vert, bref, les trucs à connaître.

Le premier « séjour à thème », c’est la Rome antique, avec la pièce maîtresse qui est le Colisée. Comme j’avais vu les arènes de Nîmes, j’ai peut être été un peu moins soufflée, mais c’est une pièce magnifique. C’est un crève-coeur de se dire qu’il a servi de carrière de pierres pendant si longtemps. Heureusement qu’un pape a fini par prétendre que des chrétiens y avaient été sacrifiés. Il a collé une croix dessus et le démontage a été arrêté.

Comme la « scène » est éventrée, on voit les coulisses : zone de stockage de gladiateurs, lions et tigres allègrement massacrés pendant des jeux gigantesques (faut que je revoie Gladiateur).

 

 

 

 

 

La visite se poursuit avec les forums… Si je cherche à décrire, je dirais que c’est un parc de ruines, avec des bouts de colonnes, statues, arc de triomphe, temple et autres.

Le problème avec Rome, c’est que chaque empereur a voulu y laisser sa patte (on aura le même problème ensuite avec chaque pape). Or, la place n’est pas extensible… et la pierre coûte cher et à certaines époques, on a pénurie de sculpteurs. Il va alors s’agir de superposer, juxtaposer et parfois récupérer des frises ou des statues sur le bâtiment d’à-côté.

Quand tu hérites d’un bazar pareil, c’est compliqué à mettre en valeur ou à conserver. Ici, vous voyez les 3 colonnes qui restent du temple construit par tel empereur et là, une demi-allée et 3 marches du sénat construit par tel autre et la-bas, et un bout d’arc de triomphe avec un bout du temple de Vesta et une demi-fontaine… parce que tout cela a 2000 ans, ce n’est pas en super état.

Rome, c’est aussi le coeur de la chrétienté. A ce sujet, c’est étonnant à quel point les papes ont été fascinés par les obélisques : y’en a partout à Rome, certains viennent d’Égypte, d’autres sont fait maison. Cela me semble iconoclaste voire incongru mais y’en a jusque sur la place St Pierre.

Cette photo est d’ailleurs historique : le pape émérite Benoit XVI vient juste de décéder. Trois heures plus tard, la Basilique ferme pour préparer la bénédiction urbi et orbi… mais ne rouvrira que dans une semaine, car la dépouille du pape y sera exposée. A noter que j’ai un alibi, le fait que je sois sur la place St Pierre au moment du décès d’un pape particulièrement rigoriste (comprendre réactionnaire et plus misogyne que les autres) est purement un hasard.

Même si l’art chrétien me laisse de marbre (oui, comme l’essentiel des murs et des colonnes), il faut avouer que le lieu est impressionnant. Mais c’est un peu obligé, à Rome : tout a été construit énorme pour montrer qu’on est puissant, en tout cas, plus que son prédécesseur… : les 4 monstrueux rangs de colonnes qui encadrent la place St Pierre, la basilique elle-même (la plus grosse, tout monde chrétien confondu)

La tonne de baroque, caissons, dorures et statues et le baldaquin.

Je n’ai pas pu faire d’ « Isabelle for scale » mais il y a un peu de contexte tout même… Il est donc énorme ce baldaquin mais il est magnifique.

Certaines choses sont énormes mais pas nécessairement réussies comme le Monument à Vittorio Emanuele II, situé sur la Piazza Venezia. Surnommé « la machine à écrire », il domine la ville. Par certains côtés, il me fait penser au Palais de justice de Bruxelles. C’est gigantesque, inutile, surement impossible à entretenir, inévitable et évidemment, maintenant, il faut faire avec. C’est devenu un symbole de la ville, mais probablement because size does matter, plus que par esthétisme. Mais bon, enfin, voilà, il est là.

Et encore du gigantesque, mais cette fois, c’est beau. Je ne suis pas sûre que la Fontaine de Trevi mérite de s’appeler fontaine… c’est un un bassin Olympique qu’on peut descendre en canot… un centre thermal… bon, j’exagère un peu mais franchement ? peut-on dire fontaine ? Parce que Rome n’en manque pas, de fontaine. C’est même impressionnant comme il y a de l’eau partout… Le spécimen le plus remarquable est bien la fontaine de Trevi. Et j’avoue que j’en suis fan. Probablement le monument qui m’aura le plus marqué.

Je pourrais continuer avec un best of « églises et obélisques » ou « obélisques et places », je finirai par ce magnifique escalier (Rome, c’est 7 collines, des petites collines, mais ça monte et descend quand même sans arrêt) : la Trinité des Monts, église française à Rome.

Il me reste à retourner à Rome maintenant pour connaître l’ambiance. Par de nombreux côté, j’ai trouvé que c’était proche de Paris : des monuments partout, des tonnes de choses à voir, des magasins et des quartiers différents qui se suivent… et un temps magnifique pour jour de l’an, qui est possible à Rome, mais pas à Paris !

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