Petit déjeuner sympa : knackbrot, céréales, fromage, jambon, crudités, fruits, beurre, confitures et pain noir.
Voilà notre hôtel à la ferme à Selfoss… une certaine idée de la ferme, n’est-ce pas ?
Je conduis le 4×4 et je trouve ça finalement assez banal, sauf qu’on est plus haut que dans une voiture, bien sûr. J’aime assez quand même, reconnaissons le.
Voici l’itinéraire du second jour.
Départ pour les chutes de Gullfoss.
2,5 km de gorge, 32 m de chute. Le nom signifie Chute d’Or à cause de l’arc en ciel qui l’enjambe les jours de beau temps. Nous n’avons pas vu l’arc-en-ciel, le soleil étant du mauvais côté. En fait, on s’était même préparés à l’idée de ne pas voir de soleil du tout, ou de manière très brève. En fait, à partir de ce matin-là et jusqu’à notre départ, il s’est mis à faire insolemment beau toute la journée.
Le Tourist Center de Gullfoss propose une soupe à la viande que nous dédaignons (si nous avions su…!). Nous y buvons un très bon capuccino tout en consultant nos mails car il y a un Access Point.
Départ pour Geysir, d’où vient le mot geyser. Le vrai Geysir ne soufflait plus jusqu’au tremblement de terre de juin 2000 mais il a repris du poil de la bête et souffle de manière irrégulière. Nous avons vu son « trou » mais il n’était pas disposé à faire du spectacle.
C’est le Strokkur qui crée l’attraction en soufflant toutes les 5 minutes environ.
Voilà comment ça marche : un geyser se compose d’un petit cratère dans lequel se déverse de l’eau.
La colonne d’eau exerce au fond du cratère une pression considérable et elle se met à chauffer et à bouillir. Alors, une énorme bulle remonte :
et aussitôt après, vrouffff:
Puis le bassin se remplit de nouveau et c’est reparti. Eviter de trop s’approcher : les retombées, c’est de la vapeur d’eau à 100°.
A partir de là, nous commençons une longue quête pour de la nourriture. Il y a bien des restaurants disséminés le long de la route, mais ils n’ouvrent qu’en saison. Après avoir écumé toutes les possibilités de Hveragerdi, nous nous rendons à l’évidence : le point de vie dans un village, c’est la station service, avec sa poste et sa superette. Nous achetons de la junk food : chips nachos, yaourts, gâteaux roulés à la cannelle et nous reprenons la route.
Revenons une seconde sur ce joli nom de : Hveragerdi.
Tout d’abord, ce n’est pas vraiment un d mais un d barré, en fait. Il se prononce comme le th anglais, en tirant vers le z. Il y a une autre lettre originale en Islandais, d’ailleurs, le p allongé en haut, qui se prononce comme the th anglais, mais vers le s.
D’ailleurs, puisque j’en parle :
* le h devant un v se prononce k
* le e se prononce è
* le g après une voyelle se prononce y
Enfin, sauf exception.
Une fois nourris, nous nous rendons à Thingvellir (vous avez compris, c’est pas un vrai th, mais un p allongé, au début. D’ailleurs, comment s’y retrouver par ordre alphabétique, avec ce genre de lettre à l’initiale, mmhmmm ?).
Donc, Thingvellir : un parc national. A partir du Xe siècle, les chefs locaux se retrouvaient dans ce champ de lave protégé par 2 grandes falaises parallèles. Ce fut le premier véritable parlement d’Europe, appelé Althing. Comme quoi, les vikings peuvent être violents, ivrognes et pourtant se réunir plutôt que se mettre sur la gueule, comme le premier seigneur féodal venu.
C’est aussi l’époque des grandes Sagas nordiques que les Islandais peuvent encore lire dans le texte (leur vie autarcique a figé leur langue) et qui restent pour eux des écrits très importants.
Je signale que Lotin a joué les chamois pour prendre cette photo.
Le parlement connut sa plus grande activité entre 930 et 1271. Pendant l’occupation norvégienne et danoise, il vit son pouvoir réduit. Mais c’est à Thingvellir que l’indépendance du pays fut proclamée en 1944.
Nous traversons des paysage qui alternent champs de lave et champs de sable noir, aux abords de Skogar, au pied du Myrdalsjökull (jökull, ça veut dire glacier). Je m’arrête pour remplir un premier Tupperware pour AC. Le sable est très doux. Le vent crée à sa surface de jolies risées.
Quant à la lave, elle est couverte de lichen et parsemée de grands trous. Un panneau vous explique clairement ce qui peut vous arriver si vous tentez le hors piste dans la lave :
Ce qui étonne le plus dans le paysage de l’Islande du sud, c’est d’une part l’absence totale d’arbre (à part parfois quelques sapins) et aussi le manque de vert : les prairies sont jaunes. Le printemps n’a pas encore commencé : l’herbe est encore brûlée par la neige. On a l’impression que la terre est aride alors qu’en fait, le paysage est plein de cascades et de cours d’eau.
En route le long de la côte sud, nous croisons cette caverne.
Il en existe une quinzaine au moins dans le sud de l’Islande. Elles sont creusées artificiellement. Celle-là servait de grenier et de forge. Il y a environ 30m de galerie.
Nous arrivons ensuite à Vik (vik signifie Baie). Un des plus gros villages du sud, c’est à dire 330 habitants. C’est aussi le point le plus au sud de l’île et le seul qu’on est capable de prononcer. Officiellement, l’endroit le plus pluvieux d’Islande… Mais on s’obstine à avoir du beau temps. Nous sommes un peu déçus par l’hôtel : la chambre est chouette, dans un « chien assis » donc mansardée en bois. Pleine vue sur la mer… Mais c’est un peu brumeux pour s’en rendre compte. Internet est payant.
Une fois installés, nous partons à l’aventure dans Vik : tout est fermé.
On trouve un pub qui nous éjecte car il n’ouvre que pour le groupe qui est arrivé en mini-bus. Le serveur nous envoie à la station service qui fait des hot dog. Ok, ils sont bons…
De retour à l’hôtel, nous trouvons le hot pot : 4 petites baignoires pour 2. Mais nous sommes trop fatigués et puis il y a du vent et il fait 5.
Pendant la nuit, vers 1h du mat, on entend de la musique. Dans la salle de spectacles, à coté du bâtiment qui contient nos chambres, un groupe joue. On trouve ça moyen à cette heure là.