Bon, je reprends mon cerveau, je le recâble et je tente de reprendre une activité normale après reboot.
Pour l’occasion, une Kro spéciale musique.
David Krakauer et le groupe : Klezmer Madness
Juliette : Mutatis Mutandis
Rachid Taha : Tékitoi
David Krakauer et le groupe : Klezmer Madness
Suite aux conseils d’une amie, je me suis mise à la musique Klezmer, c’est-à-dire la musique des juifs ashkénazes (d’Europe centrale et de l’Est).
Elle s’est développée à partir du XVe siècle, ses origines – discutées et dépourvues de sources documentaires d’époque – seraient les musiques du Moyen Orient et de Turquie (héritage originel des Ashkénazes descendants des Hébreux en royaume d’Israel), ainsi que les musiques d’Europe centrale et d’Europe de l’Est (Slaves et Tziganes). Le mot klezmer vient de l’association des mots klei et zemer, instrument de chant. À l’origine le mot klezmer (pluriel : klezmorim) désignait donc les instruments. Le sens a glissé et on a également appelé les interprètes les klezmorim ; du fait des conditions de vie précaires de ces musiciens itinérants, ce mot pouvait avoir un aspect péjoratif. En raison de ses origines, la langue de prédilection de la chanson klezmer est le yiddish, mais les langues locales étaient aussi utilisées. (merci wiki)
David Krakauer est musicien clarinettiste new-yorkais. Avec le groupe Klezmer Madness ! (composé d’une batterie, d’une guitare électrique, d’une guitare basse, d’un accordéon et d’un DJ), il nous donne des interprétations modernes, parfois électro et toujours sautillantes de ce genre musical. Lotin lui-même a été converti à la clarinette.
Alors, si vous voulez sautiller avec bonne humeur, n’hésitez pas, d’autant plus que c’est bientôt Hanoucca !
Juliette : Mutatis Mutandis
Pour une raison inconnu, je pensais que Juliette, c’était chiant. En tout, Mutatis Mutandis : pas du tout. C’est de la chanson française de type « réaliste » comme on dit. En somme, elle est plus proche d’Edith Piaf que de Diam’s.
Ma chanson préférée, la première de l’album : Le sort de Circé où la magicienne raconte comment c’était le bon temps, quand elle transformait de temps à autre les hommes en cochon.
Il y a aussi la chanson du congrès des chérubins : des angelots de toute provenance se retrouvent pour leur congrès annuel et se font leur doléance :
« Nous sommes trois anges musiciens
Portant trompettes et tambourins
Dans une cathédrale austère
On est condamné à se taire
Alors qu’on aime bien les gais refrains
Chansons à boire, couplets de carabins
Nous voilà tous trois, silencieux et moroses
Et pour ainsi dire, au bord de la névrose
Déprimés par les chants grégoriens »
Ou encore : « La main sur la joue ou les bras croisés
Monsieur Raphaël on s’emmerde un peu
Et pour nos portraits vendus dans le monde entier
On n’a pas touché un caramel »
Dans la chanson mémère dans les orties, nous avons le dialogue imaginaire entre George Sand et Chopin s’échangeant les pires vacheries avant de se marier.
Et le disque se finit par une fantaisie héroïque, sur une musique de jeu vidéo.
« Il faudra j’en ai peur qu’on prenne ce couloir
N’oubliez pas avant de faire leurs poches aux morts
C’est une sale besogne, dignes des charognards
Mais c’est ainsi qu’on trouve des armes et puis de l’or »
Bref, un album réjouissant.
Rachid Taha : Tékitoi
Musicien né à Oran, qui chante du Raï et mute en punk aux nuits de pleine lune. Sur cet album, une version en arabe de la célèbre chanson des Clash : Rock the Casbah, très réussi.
L’ensemble de l’album, électro-raï, pour ce que je sais (c’est-à-dire honnêtement pas grand-chose), est bien agréable à écouter.
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