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Kuzco, l’empereur mégalo

Virgin Suicide de Sophia Copola

La chat du Rabbin, de Joann Sfar

Kuzco, l’empereur mégalo
Avec Aladin, on a vu que Disney pouvait avoir de l’humour.
Mais on restait quand même dans les grands thèmes : un héros beau et courageux amoureux d’une fille belle et courageuse.
Que ce soit dans Les Aristochats ou dans Pocahontas, c’est ca.
A part quelques bizarreries, telles que Rox et Rouky ou encore Fantasia, c’est assez constant.
Or, dans Kuzco, pas de belle histoire d’amour.
* Un héros, Kuzco, pas vraiment sympa, mégalo et cruel, mais version pour rire.
* Une méchante, affublé de sa brute, élégament nommé Kronk, de service stupide, mais pas si brute, ni toujours stupide : Kronk sait faire des gougères aux épinards et a fait de la danse moderne (il a arrêté à cause de ses chevilles trop faibles).
* Un gentil chef de village, bon bougre, mais quand même pas bien malin quand même.

L’empereur Kuzco se fait transformer en Lama par la méchante et expédié loin du palais.
Il s’accroche alors aux basques d’un brave villageois (dont il voulait à l’origine détruire le village pour bâtir Kuzcotopia) pour qu’il le ramène au palais.
Pour la première fois, Disney fait dans le non sens, je vous jure, il y a quelque chose de Monty Pythonien dans Kuzco. C’est surprenant et vraiment rigolo.
Mais le plus rigolo, je m’en suis rendue compte aujourd’hui (rapport que Puce regarde beaucoup Kuzco, alors, à force, ca m’a frappé).
Je trouvais que Kuzco, une fois en lama, ressemblait à quelqu’un que je connaissais.
Et bien Kuzco lama ressemble à Mael. Je vous jure !

Virgin Suicide de Sophia Copola
L’histoire se passe dans les années 75, au Etats-Unis (Detroit ou Chicago, sais plus), dans une petite banlieue bien propre de la « middle class ».
Le prof de maths, M. Lisbon a 5 filles, blondes, jolies et inaccessibles, parce que sa femme et lui-même sont très stricts, très croyants. Mais elles font rêver les garçons de leur lycée.
Le film commence quand Bonnie, l’une des soeurs fait une tentative de suicide.
Mais d’entrée, on saura que toutes les cinq se suicideront, car l’histoire nous est racontée par 4 garçons qui ont été fascinés par elles et qui encore maintenant, devenu adultes, tentent de recomposer le puzzle et de comprendre comment cela à pu arriver.
On n’aura d’ailleurs pas totalement la clé du problème, dans le sens où les seuls éléments sont donnés dès le début : Le psychiatre qui s’occupe de Bonnie reçoit ses parents et leur dit : « Même si je sais que vous êtes très stricts, vous devriez laisser Bonnie fréquenter davatange les garçons de son âge, qu’elle se change les idées ». C’est lors de la première « boum »
organisée chez les Lisbon que Bonnie se jette par la fenêtre et se tue sur une grille.

Ce film est l’antithèse des teenmovies, ces films pour ado qui moulinent plus ou moins originalement les « legendes » de lycées.
Certes, ce films met des ados en scène, de manière plutôt justes, je crois, des ados proprets de la middle class des années 70, et pour le rappeler, le film a souvent une teinte sepia. On a souvent l’impression d’un tournage semi-amateur, d’un reportage télé quelconque avec un ciel comme il est, une rue comme elle, pas arrangés pour le film. Une banlieue banale où il se passe des choses banales, un lycée, des ados, de la drague, un peu, un bal de lycée, une famille plus stricte qui garde ses filles chez elle de peur qu’elles flirtent avec les garçons, un suicide qu’on essaie d’oublier…
Rien que du banal et la vie aurait pu passer, et tout le monde aurait pu oublier l’isolement et la tristesse de ces filles… Elles même auraient pu attendre encore quelques années et s’échapper, grâce à l’université de l’emprise de leur mère. C’est ce qui se passe normalement. Mais elles, elles se sont tuées.

La chat du Rabbin, de Joann Sfar une BD de chez Dargaud, Poisson pilote.
Oui, j’ai lu une BD. Mais c’est grace à ma maman.
J’ai pas enfin de vous donner le thème de l’histoire pour vous laisser la suprise.
Disons qu’une sensibilité minimum au judaïsme et au chat aide à apprécier la BD.
Et après, c’est franchement marrant, sans être une BD comique du tout.
C’est une BD fantaisiste et sérieuse qui fait pouffer.
Le chat et le rabbin ont tout deux des expressions de visage fantastiquement bien rendues. Et même le dessin qui au départ me faisait un peu bizarre est finalement très sympa.
J’ai adoré Le Chat du Rabbin.

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