Ça fait quoi ? 20 ans que je viens en vacances en Vendée ? Les produits ancestraux issus du terroir centenaire, a priori, j’en ai déjà entendu parler. Cette année, pour être assorti aux cartes postales vulgaires pour gros beauf, toujours dispo dans les maisons de la presse, le marketing touristique a décidé de mettre en valeur des produits locaux, jusqu’ici, inconnus, invisibles ou marginaux (ou appelés autrement) mais qui ont la particularité d’avoir des noms licencieux parce que les vacanciers sont supposés avoir des réflexes pavloviens d’achat si on parle de cul. Le rire gras en famille, y’a que ça de vrai.
Nous avons donc découvert les Coucougnettes, apéritif à base d’une baie appelée couilles du pape, apéro poitevin, renommé volontiers Coucougnettes de Merlin, pour faire plus magique. Il y en a 3 autres du même acabit mais j’ai oublié leur nom.
Mais le mieux, le plus fort, c’est le flan maraîchin, qui, depuis 20 ans, s’appelle Flan maraîchin. Et depuis cette année, toutes les boulangeries l’appellent :
Le fion vendéen
En effet, le terme de Fion a toujours existé dans le patois vendéen pour désigner ce flan à la vanille. Mais c’est impressionnant de constater comment, en un an seulement, il y a eu une prise de conscience généralisée. Remettre à l’honneur son nom d’origine à consonance graveleuse semble être l’idée de l’été 2012.
Pourquoi seulement maintenant ? Le matraquage sexuel vulgaire gagne-t-il du terrain ? (car je doute fort que ce soit la volonté du retour à l’authentique et aux patois régionaux…)
6 réponses à Kro des vulgarités marketing de l’été