Les vibrations que vous pourrez ressentir à la lecture de cette Kro sont normales : j’ai la coqueluche, et je tousse. Ce n’est pas une maladie infantile, ce n’est pas non plus une maladie disparue. C’est une maladie que de plus en plus d’adultes attrapent, rapport qu’elle n’est pas éradiquée, d’une part, et que les adultes ne sont plus vaccinés d’autre part.
C’est par grave, quand on est grand, on meurt pas étouffé… c’est juste pénible et sonore.
Nos étoiles contraires de Josh Boone avec Shailene Woodley, Ansel Elgort, Nat Wolff
Hippocrate de Thomas Lilti avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Jacques Gamblin
Homeland Saison 1de Michael Cuesta avec Claire Danes et Damian Lewis
Nos étoiles contraires de Josh Boone avec Shailene Woodley, Ansel Elgort, Nat Wolff
Hazel Grace a un cancer depuis toute petite. Elle allait mourir et soudain, les antibiotiques ont fait effet, le traitement anti-cancer aussi et elle s’en est sortie, avec les poumons en miettes et une bonbonne d’oxygène qui la suit partout.
Son temps est compté, mais on ne sait pas jusqu’à combien.
Dans un groupe de soutien pour les malades du cancer, elle rencontre Gus, qui a eu un cancer des os mais est en rémission. Ils tombent amoureux l’un de l’autre, comme le font les ados.
Ce film est tiré d’un Best Seller appelé en anglais : The fault in our stars. Le titre vient d’une citation de Jules Cesar, Shakespeare, Act I, Scene II : « The fault, dear Brutus, is not in our stars, but in ourselves… »
Avec un résumé comme ça (et une bande annonce à l’avenant), c’est typiquement le genre de film que je me dis que je vais pas voir, larmoyant pour rien. Mais comme ça fait un tabac chez les ados, Leirnette l’a lu, et en anglais en plus. Elle a trouvé ça génial et on est allé le voir.
Alors oui, ça tirerait des larmes aux pierres. Sauf que c’est pas mal du tout comme histoire. Ca change des teen movies fantastiques avec le sempiternel triangle amoureux une fille deux garçons, un brun, un blond, un gentil niais, un bad boy charismatique, tous les trois super glamour. (A noter, tout de même, dans Mortal instruments, on a un triangle amoureux où un mec et une fille sont amoureux du même mec et dans Hunger game, un triangle amoureux 2 mecs amoureux d’une fille qui tourne d’une façon totalement inattendu, mais quand même, le triangle, c’est la forme géométrique du moment).
Bref, là, on a une histoire d’amour parfaite, parce que nécessairement courte : il n’y aura pas d’usure du temps, pas de jalousie car pas de concurrence (comme le dit Gus avec humour, l’ensemble des garçons amputés d’une jambe de 18 ans est inclus dans l’ensemble des garçons puceaux de 18 ans), pas de rupture. L’histoire d’amour rêvée, vécue à fond, parce qu’ils savent qu’ils n’ont pas le temps.
Et en même temps, on a des réflexions pas sottes sur c’est quoi, être malade, se savoir condamné à jamais être adulte et vivre quand même. Les personnages, s’ils sont certes beaux gosses, ne sont pas ultra glamour. Hazel a les cheveux courts (ça fait une éternité que j’ai pas vu une héroïne aux cheveux courts). Tous les deux passeraient aisément pour des vrais ados et pas des ados de films.
Nos étoiles contraires est donc un teen-movie mais qui change radicalement du tout venant.
Hippocrate de Thomas Lilti avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Jacques Gamblin
Benjamin débute son premier stage d’interne. Un peu curieusement (ou pas ?), il est dans le service de papa, qui est un grand médecin.
Dès ses toutes premières gardes, alors qu’il est plutôt sûr de lui, il est confronté à des événements imprévus.
Un patient meurt parce qu’il a négligé de lui faire un ECG. Il y avait bien pensé, mais l’appareil était en panne de toute façon. Son père le couvre auprès de la femme du patient, en la noyant sous une série de termes qu’elle ne peut pas comprendre.
Son collègue est un FFI, c’est à dire un médecin expérimenté algérien, faisant fonction d’interne. Pour avoir son équivalence, il doit se réinscrire en fac de médecine… ce qui permet à l’hôpital de se payer les services d’un médecin qualifié au prix d’un interne. En outre, au moindre faux pas, il est mal noté et adieu, l’équivalence.
C’est un film très loin d’Urgences (quelle belle série !) et encore plus loin de « Jeune docteur ». On est à la limite du reportage, comme pouvait l’être Polisse de Maïwenn, mais en moins réussi. En effet, ça manque de rythme et le héros, Benjamin a plus ou moins tout le temps une sorte de moue de gamin boudeur. J’accroche vraiment pas.
Le personnage le plus intéressant, c’est Abdel, le FFI. Il permet de mettre en évidence que cette chouette bande d’interne tous solidaires trouvent tout à fait normal par exemple que ce soit les FFI qui se tapent les jours fériés, puisque de toute façon, ils ont leur famille au téléphone et peuvent pas partir en vacances. Ce chouette corps médical est toujours prêt à se serrer les coudes, surtout quand c’est le fils du patron qui est impliqué. Quant au FFI, on les paye comme des débutants, on exige d’eux une compétence d’expert, et on les utilise comme fusible quand l’honneur d’un chef est froissé.
Une autre vision intéressante aussi est celle de la salle de garde. Elle est montrée pour ce qu’elle est : un défouloir peut être, mais un endroit où on est vulgaire, sexiste, obscène, juste pour être vulgaire, sexiste et obscène. On dessine des bites sur les murs parce que c’est cool de dessiner une bite. Mais on sait plus pourquoi. Et finalement, ces rites supposés être là pour évacuer la pression se vident de leur sens et semblent être des prétextes à la bêtise.
C’est donc finalement un bon film, plein de bonnes intentions, mais quand même un peu ennuyeux.
Homeland Saison 1 de Michael Cuesta avec Claire Danes et Damian Lewis
En 2011, après avoir été porté disparu pendant huit ans en Irak, Nicholas Brody, un soldat américain, est délivré presque par hasard par un commandos de Marines. Il a été torturé. Le gouvernement veut en faire un héros national lors de son retour au pays. Mais Carrie Mathison, une agent de la CIA, qui a eu accès quelques mois auparavant à une confessions de la part d’un détenu en Irak, pense que cet homme a changé de camp et qu’il est en réalité chargé d’infiltrer le sol américain pour le compte d’Al-Qaïda.
Dans ce genre de série, on craint toujours que les bons sentiments américains prennent le pas sur l’histoire : sauvons le monde du terrorisme islamique depuis les Etats-Unis. Nous = gentils, eux = méchants, vous voyez, des trucs simples. Cette série n’échappe pas tout à fait à ce schéma et en la matière, est moins subtile que l’excellente Sleeper cell.
Néanmoins, ce qui pimente l’affaire, c’est le personnage de Claire Danes, super espionne de la CIA, mais également bipolaire. Sous traitement, elle est juste obsessionnelle, avec un goût du danger ou du risque parfois limite. Si sa hiérarchie apprend qu’elle est bipolaire, elle sera virée.
Son comportement parfois irrationnel, parfois pertinent, fait beaucoup pour l’intérêt de cette série, soudain bien moins prévisible.
La question tourne autour du Sergent Brody : a-t-il été retourné ? Oui, il est bizarre, mais comment vivre normalement quand on a été déclaré mort, qu’on a été isolé, torturé et que soudain on rentre ? On connait à peine ses enfants, sa femme a failli en épouser un autre…
Cette première saison nous as tenu en haleine… Est-ce la suivante saura gardé l’intérêt ?