Bon rétablissement ! de Jean Becker avec Gérard Lanvin, Fred Testot et Jean-Pierre Darroussin
Pride de Matthew Warchus avec Bill Nighy, Imelda Staunton et Paddy Considine
Avant d’aller dormir de Rowan Joffe avec Nicole Kidman, Colin Firth et Mark Strong
Horns de Alexandre Aja avec Daniel Radcliffe, Max Minghella
Bon rétablissement ! de Jean Becker avec Gérard Lanvin, Fred Testot et Jean-Pierre Darroussin
Une nuit, Pierre, veuf misanthrope de soixante ans, fait un vol plané depuis un point de la Seine, poussé par une voiture, en robe de chambre.
Comment cela s’est produit ? Il n’en a aucune idée. Immobilisé pour quelques temps, Pierre va être obligé de prendre son mal en patience et de parler avec des gens… les infirmières, son frère, l’adolescente qui veut toujours lui emprunter son ordi, le jeune prostitué qui l’a sorti de la Seine…
Lanvin passe par toute sorte de stade du grognon. Il ferait tout pour être ailleurs (on comprend), et le séjour est d’autant plus long qu’il n’a pas grand monde dans sa vie, si ce n’est son frère et un vague copain qui vit en Bretagne. Alors, il parle avec les gens. S’il ne sort pas de l’hôpital plein d’amour pour son prochain, son séjour l’aura amené en tout cas à s’approcher de nouveau des gens.
C’est une sympathique comédie humaine servie par de bons acteurs.
Pride de Matthew Warchus avec Bill Nighy, Imelda Staunton et Paddy Considine
Eté 1984 – Alors que Margaret Thatcher est au pouvoir, le Syndicat National des Mineurs vote la grève. S’en suis une campagne de désinformation pour discréditer les mineurs, plus un harcèlement policier. La grève dure, les mineurs ont besoin de fonds pour poursuivre leur mouvement. Suite à la Pride de Londres qui se passe à peu près sans violence policière (ceux-ci sont occupés ailleurs), un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour venir en aide aux familles des mineurs, estimant qu’il y a des points communs dans leur situation. Mais l’Union Nationale des Mineurs semble embarrassée de recevoir leur aide. Le groupe d’activistes ne se décourage pas. Après avoir repéré un village minier au fin fond du pays de Galles, ils embarquent à bord d’un minibus pour aller remettre l’argent aux ouvriers en mains propres.
C’est une histoire tout à fait étonnante qui nous ramène (enfin pour ceux qui ont l’âge de s’en souvenir) au coeur des années Thatcher et des grèves qui ont affamés les mineurs. ce sont aussi les années SIDA. Une époque où on ne savait pas qu’Elton John était gay et où je revois encore Boy George, interviewé par Mourousi à 13h affirmer qu’il n’était pas homosexuel.
La vraie histoire est sûrement moins sympa que ce que le film raconte. Néanmoins, c’est une belle histoire de lutte pour les droits avec des personnages sympathiques et courageux. Le seul bémol, c’est que si ce film est gay-friendly, il n’a pas compris grand chose aux luttes féministes ou lesbiennes (qui apparaissent un peu comme des chieuses). A part ça, c’est plutôt jouissif.
Avant d’aller dormir de Rowan Joffe avec Nicole Kidman, Colin Firth et Mark Strong
Suite à une agression, quatorze ans plus tôt, Christine est amnésique : chaque matin, elle se réveille sans se souvenir de rien, ni même de son identité. Tout les matins, Ben, son mari, lui réexplique sa vie avant de partir au travail. C’est alors que Ed Nasch, son médecin, lui téléphone. Il lui rappelle qu’elle tient un journal vidéo et lui dit où elle le cache. Il lui rappelle aussi de ne rien dire à son mari. En effet, son mari si dévoué lui cache des choses. Par exemple, il lui fait croire qu’elle a eu un accident, alors qu’elle a été trouvé nue, dans un entrepôt près de l’aéroport, couverte seulement d’un drap d’hôtel. L’agresseur était sûrement son amant, mais elle l’a oublié.
Mais peut être que ce que son mari lui cache est en fait pour son bien, pour qu’elle passe une bonne journée, puisque le lendemain, elle aura tout oublié… Peut être que c’est ce si gentil psychiatre qui ne lui veut pas du bien…
L’idée de départ est bonne, même si pas tout au fait original, Nolan nous l’avait fait dans Memento. Le problème de ce film, c’est que ce genre de scénario ne tient que s’il est vraiment bien cohérent. Et ce n’est malheureusement pas le cas. Certaines pistes sont ouvertes, sans être tout à fait exploitée. Le metteur en scène voudrait nous faire douter de tout ce que l’on voit, mais il abandonne trop vite les pistes annexes.
Quant à Nicole Kidman, elle est vraiment sous employée. Elle pleurniche du début à la fin du film, avec peut être un ou deux sursaut, montrant bien qu’elle aurait pu tenir ce rôle beaucoup mieux. C’est franchement du gâchis. Le metteur en scène se complait dans la mise en scène de la femme sans défense, subjuguée, abusée, et désemparée, et totalement dépendante des hommes, qu’ils lui veulent ou non du bien.
Horns de Alexandre Aja avec Daniel Radcliffe, Max Minghella
Ignatius aime Mereen depuis qu’ils sont enfants. Mais Mereen est violée et tuée et tout accuse Ig.
Désespéré et abandonné de tous, il revient sur le lieu du crime et dans un accès de colère ivre, il profane les différentes offrandes laissées sur place par les amis et la famille de Mereen. Le lendemain, il se réveille avec des cornes sur la tête. Elles ont une curieuse propriété : d’une part, personne ne s’étonne vraiment de leur présence. D’autre part, elles incitent les gens à dire vraiment ce qu’il pense. Muni de sa malédiction ambiguë, Ig va donc partir à la recherche du véritable meurtrier.
Les critiques de ce film sont très variées et visiblement, il n’a pas plus à tout le monde, beaucoup trouvent d’ailleurs la fin raté. J’étais un peu méfiante.
Il faut dire que le film est conseillé par Yahoo et NRJ12, assorti du commentaire : par le réalisateur de Piranhas 3D…
Or, moi, j’ai vraiment aimé.
Tout d’abord, c’est un film bien fait avec de belles images et une jolie ambiance romantique. Ensuite, une première partie du film est assez drôle, au moment où Ig découvre le pouvoir de ses cornes.
La deuxième partie est plus sombre (c’est quand même une histoire de viol et de meurtre) sans aller jusqu’à l’épouvante annoncée.
Daniel Radcliffe est vraiment étonnant. Il est surtout extrêmement séduisant et attachant (même si je crains qu’il ne soit mal doublé, sa voix française, qui est celle d’Harry Potter n’est pas très réussi). Enfin, la bande originale fait plaisir : Bowie, Nirvana, Pixies, etc. Dernier détail : Horn est le premier film qu’a fait Radcliffe après Harry Potter, même s’il ne sort que maintenant.
Pour les amateurs de fantastiques romantique pas niais, je conseille sans réserve.
1 réponse à Kro d’une pelletée de films