Rogue one : A star wars story de Gareth Edwards (II) Avec Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn Assassin’s Creed de Justin Kurzel avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons Tous en scène de Garth Jennings avec les voix de Patrick Bruel, Jenifer Bartoli, Elodie Martelet La La Land de Damien Chazelle avec Ryan Gosling, Emma Stone, John Legend Rogue one : A star wars story De Gareth Edwards (II) Avec Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn Ce nouvel opus de Star wars, pas en lien avec le précédent, a plutôt eu de bonnes critiques : plus d’épaisseur, plus sombre, des rebelles pas très bisounours ou chevalier blanc, car ils jouent leur vie tous les jours, alors, ça les a aigris. J’ai mis beaucoup de temps à me décider à y aller et finalement, j’ai tenté. Eh bien, je dirais : il y a un temps pour tout. Et en termes de Star wars, en ce qui me concerne, ce temps est passé. Je ne dirais pas que c’était mauvais, mais rien à faire, pas possible de rentrer dans l’histoire. Tout commence par de sympathiques fermiers sur une planète isolée. En fait, papa est un scientifique de grande qualité qui refuse de travailler pour l’Empire et qui se cache. Mais l’Empire le retrouve et les vaisseaux impériaux sillonnent le ciel histoire de le prévenir qu’ils arrivent. Il avait prévu la fuite : il dit à sa gamine de 5 ans de préparer ses affaires pour fuir. Heureusement, elle a tout le temps : l’Empire se pose au moins à 800 m de là, dans la plaine, puis le bataillon parcourt la distance à pied, à la vue de tous, tranquillement, avec des effets de cape dans le vent. Au lieu de mettre ce temps à profit pour sauver toute la famille, le père envoie sa femme et sa fille se cacher, pendant qu’il va se livrer pour faire diversion (je rappelle que sa préoccupation principale était de ne pas être capturé pour ne pas mettre son savoir leur disposition). Or, la mère laisse la gamine toute seule, convaincue que dès 5 ans, celle-ci a toutes les ressources nécessaires pour fuir dans des grottes et elle retourne attaquer les soldats toute seule pour faire diversion et se faire tuer. Quand on regarde Star wars, il est important d’activer « la suspension d’incrédulité » sinon, ça ne marche pas. Et même de l’activer très fort. Et normalement on est pris par le souffle épique de l’histoire. Le fait même de se retrouver en train de relever les incohérences… c’est pas bon signe. Mais je continue. Le père est donc emmené pour faire quoi ? Fabriquer l’Etoile Noire. Ça alors ! D’ailleurs, l’Empire va la tester, enfin ! car la construction est super en retard et que l’Empereur s’impatiente. Ils font donc sauter une planète à titre de représailles. Vous faites du déjà-vu ? Mais heureusement, le père a caché une faiblesse au coeur de l’Etoile Noire, il suffit de tirer dedans pour tout faire sauter et il a fait fuiter un message holographique pour prévenir la résistance. Décidément ça me dit quelque chose. Mais l’Empire l’apprend et débarque sur la planète où les scientifiques travaillent sous les ordres du père. Là, il pleut à verse. Le Général de l’Empire descend du vaisseau et fait venir tout le monde dehors sur le parvis de l’usine, sous des trombes d’eau. Et alors qu’il aurait pu faire ça au sec, dans une petite pièce tranquille de la base, il commence à interroger le père pour savoir d’où vient la fuite. Ce qui est quand même pratique, parce que s’il avait tout fait à l’intérieur, le sniper de l’Alliance envoyé pour tuer le père aurait eu bien plus de mal à le localiser. Là, sous les projecteurs du vaisseau, malgré la pluie battante qui donne un air dramatique à l’ensemble, c’est bien plus simple. Et c’est en pensant ça que je me suis dit que j’allais sortir de la salle. Rien n’a faire, je n’ai jamais été une grande fan de Star wars et là, j’arrive plus du tout à rentrer dedans.
Assassin’s Creed de Justin Kurzel avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons Les Templiers ont une technologie qui permet de faire revivre la mémoire génétique d’une personne : elle se revoit dans l’esprit d’un de ses ancêtres. Le but du Temple : retrouver un artefact puissant qui leur permettra de dominer le monde en retirant à l’humanité son libre arbitre. Contre eux, la secte des Assassins, pour qui tous les coups sont permis et qui protège l’Artefact. Les Templiers mettent la main sur l’un des descendants d’un Assassins de l’Espagne du XVe siècle, en pleine inquisition, date à laquelle l’artefact a été vu pour la dernière fois, et veulent le forcer à coopérer. Tiré d’un jeu vidéo célèbre et doté d’un scénario, Assassin’s Creed a mis le paquet pour réussir : en particulier un joli casting et une magnifique reconstitution historique. Il fallait servir les fans du jeu en refaisant en grand les scènes marquantes et il faut dire que c’est assez réussi. Disons que quand on est fan du jeu, ça doit être assez jouissif. Alors, c’est beau, rien à dire. Et les acteurs sont très bien mais manquent un peu de conviction. Car il manque du souffle épique à cette affaire. Il y a beaucoup trop d’histoire au présent, alors qu’on a un magnifique décor d’Espagne dans lequel on ne fait que sauter et courir pendant que toute l’enquête se passe chez les Templiers du XXIe siècle. C’est vraiment dommage d’autant plus que le scénario s’embrouille un peu et que les péripéties surgissent parfois un peu vite. Bref, c’est un spectacle sympathique, mais sous-exploité.
Tous en scène de Garth Jennings avec les voix de Patrick Bruel, Jenifer Bartoli, Elodie Martelet Buster Moon est un élégant koala qui dirige un grand théâtre au bord de la faillite. Il jure de le sauver malgré les dettes et a une idée géniale : il va proposer un concours de chant, où tous le monde aura sa chance. Il retient alors 5 candidats pour le prix final: une souris crooner de talent mais peu sympathique, une jeune éléphante timide et dévorée par le trac, une truie mère de famille débordée par ses 25 marcassins, un jeune gorille délinquant qui ne cherche qu’à échapper à sa famille, et une porc-épic punk sous la coupe son petit ami à l’égo surdimensionné. C’est du dessin animé animalier, comme il y a de la BD animalière. Tous les animaux sont représentés et ont une place dans la société, d’une manière naturelle. C’est incongru, mais ça marche. En fait, je me demande encore pourquoi j’ai trouvé sympathique cette troupe d’animaux jouant à The Voice. Je ne sais pas bien. Probablement parce que le scénario n’est pas idiot, avec pas mal de péripéties, et pas forcément si prévisibles.
La La Land de Damien Chazelle avec Ryan Gosling, Emma Stone, John Legend A Los Angeles, Mia sert des cafés non loin des studios de la MGM en rêvant d’être actrice entre deux auditions. De son côté, Seb, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux dans l’espoir d’ouvrir un club de jazz, un vrai, un comme on en fait plus. Ces deux rêveurs vont se rencontrer et se soutenir pour tenter de réaliser leur rêve ensemble. La La Land est une comédie musicale moderne, aussi incroyable qu’il y paraisse. On est à la fois dans l’univers des parapluies de Cherbourg et en même temps dans une histoire moderne. A tel point que quand le premier téléphone portable apparait dans les mains d’un acteur, on a envie de crier à l’anachronisme. Il faut reconnaître que c’est gonflé, de faire une comédie musicale XXIe siècle avec en même temps tous les codes du genre : une scène de claquette, des chansons d’amour, des moments oniriques. Et franchement, ça fonctionne. Il faut dire que c’est un film à 2 acteurs : Ryan Gosling et Emma Stone. Il n’y en a que pour eux. Ils chantent et dansent, et ils s’en sortent de manière remarquable.
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