Les aléas des commissions de spécialistes ont des conséquences curieuses : l’arrivée d’un nouvel habitant dans la maison…
Le voilà, il s’appelle Yoshi, il a entre 3 mois et 3 mois et demi. C’est un petit mâle gris abandonné, encore tout froussard et surpris d’avoir été adopté.
Pour l’obtenir, il a fallu plonger dans les bas-fonds de la mafia féline régionale. Tout a commencé quand je suis allée au distributeur de chats situé près de chez moi. C’est une antenne de la SPA qui met des chatons en photo et qui garde même une petite femelle sur place, à titre d’appartement témoin.
La dame de permanence m’a dit qu’elle avait plein de chatons disponibles. Je me renseigne sur la possibilité d’avoir un chaton roux, mais je ne m’engage pas, signalant que j’attends encore le feu vert de mon mari.
Le lendemain matin, coup de téléphone : les derniers chatons partent aujourd’hui… plus de chatons.
Avec Leirnette, nous prenons la voiture pour faire le tour des annonces du quartier et nous échouons finalement chez le vétérinaire où l’assistante nous donne le numéro d’une dame qui recueille des chats. Je lui téléphone. Effectivement, elle a des chatons. Elle me fait alors passé un interrogatoire serré sur ma capacité à être une bonne maman pour le bébé. Après plus d’un quart d’heure au cours duquel j’ai prouvé mon sérieux et mes compétences (c’est marrant, ça me rappelle quelque chose…) j’ai une heure et une adresse pour aller voir les cha-chats en fin d’après-midi.
Une heure après, les infos ont tourné, elle me rappelle : il parait que mon mari n’est pas d’accord pour avoir un chat, alors, elle ne comprend pas. La Cat-connection a fonctionné, l’information que j’ai laissé échapper la veille a fait le tour et me revient en pleine face. Et si j’étais une infâme manipulatrice ? Et s’il me manquait juste un chaton pour faire une capuche à mon manteau ?
Là, dis-je à mon interlocutrice, ce n’est plus qu’une question de confiance, de responsabilité et capacité de jugement… Après hésitation, finalement, je suis tout de même autorisée à aller voir les chats.
La veille, nous étions allées au supermarché pour acheter le minimum vital pour minet. La technologie féline a bien progressé depuis la dernière fois où nous nous y étions intéressés : on fait maintenant des boîtes à litière à couvercle, trappe d’entrée et poignée de transport triangulaire pour aller dans un angle.
Nous sommes sobrement revenues avec un bac à litière avec pelle, un sac de litière, un harnais réglable et 3 boites de « Carrefour chaton », on va pas non plus commencer tout de suite pas le shéba, non mais !
Malgré la variété du matériel disponible, nous n’avons pas trouvé de sac de transport satisfaisant.
C’est donc le lendemain, dans une animalerie que nous avons trouvé un sac à dos à chat, avec des fermetures à glissière partout pour simplifier l’introduction du chat dans son sac (on peut le pousser par le haut tout en le tirant par le côté, ça peut être utile). Leirnette pourra donc le prendre sur son dos comme un cartable quand on voyagera en train.
A l’heure dite, nous sommes allés voir notre dealeuse. Nous y sommes allés tous les trois, afin de la rassurer, qu’elle puisse constater que Lotin n’était pas du genre à se faire un sandwich au chat tous les matins (ou alors, c’est que c’était un sandwich au thon et qu’on comprend pas bien pourquoi y’a une queue poilue qui en dépasse maintenant).
Chez elle, il y a 35 chats abandonnés qui ont trouvé refuge, ça donne une sorte d’ambiance, faut le dire. Nous y avons découvert le plus merveilleux accessoires à chat jamais vu : un hamac de radiateur en fourrure.
Une fois que nous avons prouvé que nous serons de bons parents, nous sommes repartis avec bébé dans son nouveau sac à dos.
Voici donc ce petit chat gris, qui a failli s’appeler Gnocchi, Smoothie, Sushi, Attila ou Gengis-cat et qui finalement s’appelle Yoshi. Il a été sélectionné pour son calme et je dois dire, après avoir observé l’animal, qu’une grande carrière de coussin s’ouvre devant lui.
Il est tellement calme qu’on s’est même inquiété pour sa santé, mais il a eu un vrai comportement de chat à plusieurs reprises : il a esquissé un mouvement pour jouer avec une ficelle, il a mangé, il a gratté sa litière et a amorcé un embryon de toilette. Mais il faut reconnaître que pour l’instant, il est plutôt inquiet et fréquente surtout les arrières de meuble et derrières de canapé et d’imprimante. Je n’avais jamais réalisé que notre appartement pouvait être grand, à l’échelle d’un chaton.
Cette nuit, toute fois, il a prouvé qu’il pouvait vaguement jouer avec les pieds et venir nous regarder sous le nez pour vérifier si on dormait : ce chaton est donc pleinement fonctionnel.
D’autres photos sont prévues, quand il sera plus sociable.
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