Paprika animation par Satoshi Kon
Quand Versailles était meublé d’argent…
Film :
Paprika, animation par Satoshi Kon
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| © Rezo Films | Galerie complète sur AlloCiné |
Un traitement psychothérapeutique a été inventé : il permet d’entrer dans les rêves du patient pour trouver l’origine de sa névrose. La Docteur Chiba Atsuko qui a fait partie de l’équipe qui a inventé les DC Mini, petits appareils permettant d’entrer dans le monde des rêves, a un double onirique plutôt délurée. Elle(s) s’occupe(nt) de soigner un commissaire de police en proie à des cauchemars. Mais voilà que les DC Mini sont volés et que le voleur se mêle d’entrer dans l’inconscient des concepteurs en squattant un rêve mégalomaniaque.
C’est une animation de folie, avec une parade démente d’appareils ménager, accompagnés de grenouilles portant tambour et trompette. C’est une explosion d’images inventives et une balade « réaliste » dans les rêves et cauchemars.
C’est joli et créatif. J’ai trouvé ça un peu répétitif à un moment, dans le délire, mais c’est à la fois facétieux, dingue et malin. Très sympa.
Expo :
Quand Versailles était meublé d’argent…
A partir de 1650 et pendant un siècle, le métal argent arrive en masse des mines de Potosi, au Pérou. Les Princes d’Europe se lancent dans des délires ostentatoires de richesse en se faisant fabriquer du mobilier en argent : un miroir de 450 kg par ci, des balustrades d’une tonne, des tables, meubles, colonnes, etc. Grâce aux réformes de Colbert, Louis XIV est riche et plutôt que d’enfermer sa richesse dans des coffres, il l’expose en meublant Versailles d’argent. Malheureusement, 8 ans plus tard, pour financer sa guerre en Europe, il a fait fondre toutes ces merveilles d’orfèvrerie. Ce qu’on voit là à Versailles, ce sont des meubles de cette époque, venant d’autres cours d’Europe, dans le style de Versailles.
Tous ces meubles sont aimablement disposé dans les différentes pièces visitables de Versailles, appartement de la Reine, salle d’armes, salle de réception de la Reine, etc. et bien sûr, dans la galerie des glaces. Tout au bout de la galerie, un décor en carton symbolise le trône de Louis XIV. Certes, quand on est dessus, ça fait un peu bon marché, mais depuis l’autre bout, on se rend mieux compte de la magnificence de l’ensemble et on a une meilleure vue des proportions.
Leirnette et sa copine ont joué à Louis XIV et son ministre : il s’agissait de faire toute la galerie des glaces à reculons en saluant le roi (interdiction de lui tourner le dos !)
J’avais lu une polémique sur la réfection de la galerie des glaces (faites sur des fonds privés), c’était horrible, c’était mal fait, comment ont-ils osé, etc. Je ne connaissais pas l’ancienne galerie, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il se pourrait bien qu’il y ait un fond de mauvaise foi là dessous… J’ai trouvé la galerie des glaces très bien. Nous y étions en nocturne et l’éclairage des pièces est fait avec les lampes d’imitation bougie qui se reflètent dans toute cette argenterie dans une ambiance qui se veut fidèle à celle de l’époque c’est une autre façon de voir Versailles. 
Le point négatif, c’est que même en nocturne, c’était noir de monde. On piétinait pour passer d’une salle à l’autre, on se faufilait pour pouvoir atteindre les cordes de protection des objets. Je me suis fait la réflexion une fois de plus qu’aller voir une exposition célèbre en région parisienne, c’était vraiment une épreuve.