Les distances étant ce qu’elles sont ici, entre le gulash de midi 14h30 au Tacheles et le Baiz le soir, autant ne pas rentrer et pousser jusqu’à Prenzlauer Berg pour découvrir le Morgenrot (Rouge matin), bar militant que l’on m’avait chaleureusement recommandé.
Petite balade au nord du centre, donc.
D’abord se faire rôtir un peu au soleil dans la cour intérieure du Tacheles. Tant qu’il n’est pas vendu au psychopate des centres commerciaux, et puisque la météo s’obstine à être exceptionnelle, je n’ai pas de meilleure idée pour ce milieu d’après-midi. Derrière ce mur de lettres taguées, un groupe répète de la musique caribéenne toute ronde, bien raccord avec l’ensoleillement.
Puis en route pour le Morgenrot. En chemin on rencontre… un “nid de terroristes d’extrême-gauche” (comme l’indique la banderole jaune).
La façade nous rappelle aussi que “les soldats sont des meurtriers”. L’antimilitarisme est décidément beaucoup plus présent qu’en France il me semble, je le vois partout. Et une banderole nous explique que “depuis 19 ans ici, on visse, bricole, rigole, travaille, vit, joue, construit, boit, danse, répare, peint, invente, délire (?), discute, ENTRETIENT… ET C’EST TRES BIEN AINSI ! C’est pourquoi ce lieu culturel vivant est retiré des objets de spéculation et de la logique d’exploitation.” C’est clair ?
Et voici enfin le quartier de Prenzlauer Berg, avec son ambiance bien à lui et ses bancs partout le long des trottoirs.Et ses habitants qui ne veulent pas qu’on défigure leur chère Kastanienallee.
Le Morgenrot, bar et lieu d’initiatives politiques géré par un collectif, est calme cet après-midi. Il y a des débats bien appétissants prévus dans les jours qui viennent mais en attendant, c’est surtout la petite soupe et la tarte aux légumes qui mettent en appétit. Quelques calories avant de se rendre au Baiz, ce n’est pas de refus. Car dès que le soleil se couche, ça chute fort dans les degrés.
Pingback: “Quand nous étions encore politiques” | Transfo