Changement complet de décor et d’ambiance à l’occasion d’une escapade de deux petites journées à Wolfenbüttel.
Au Moyen-Âge, la ville était connue à travers toute l’Europe pour sa bibliothèque, la plus importante au nord des Alpes, si richement fournie qu’elle était considérée comme la huitième merveille du monde, nous dit Wikipédia.
Puis l’histoire a fait que la voisine Braunschweig (Brunswick) a pris l’ascendant. La petite Wolfenbüttel a échappé à l’industrialisation et est restée “dans son jus”. Ses canaux qui courrent à travers la ville en font une kleine Venedigt (petite Venise) de Basse-Saxe. Sehr romantisch.
Deux différences majeures avec Berlin. Un, on en fait trois fois le tour en un jour et demi. Deux, on erre comme une âme en peine à la recherche d’un bistrot prodiguant le wifi. En vain. “Oui on a internet mais c’est privé, pas pour les clients.” Et moi je suis bouleversée de bonheur d’apprendre que tu as Internet mon gars. Onze bistrots, onze fois la même réponse. Avec le même regard me signifiant que je pose la question la plus débile et incongrue jamais ouïe. C’est un café ici madame, pas un vulgaire cyber ! Sauf une fois : “Internet ? Oui bien sûr nous avons un site web, je vous note notre adresse ! On est en .com et pas en .de, c’est peut-être pour ça que vous ne nous avez pas trouvés ?”
A part ces instants de solitude extraterrestre, on a quand même de vrais moments d’émotion à Wolfenbüttel. Devant la fameuse Herzog August Bibliothek d’abord – même s’il ne s’agit plus du bâtiment originel de 1572. Surtout quand on découvre que Leibniz himself y fut quelques années bibliothécaire, et en constitua entre autres le premier catalogue alphabétique ! Et puis devant une plaque à la mémoire de Giordano Bruno, que l’Eglise crâma après mûre réflexion (huit ans de procès) parce qu’il prétendait non seulement que la Terre n’était pas le centre de l’Univers, mais que le Soleil ne l’était probablement pas non plus. Il charriait le mec quand même !
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