Qu’est-ce qu’être politisé-e ? Quand est-on politisé-e et quand est-on endoctriné-e ? Quand est-on militant-e et quand est-on moine-soldat-e ? C’est l’une des questions qui doivent le plus “faire frire le ravioli” (comme dit l’Oracle) de quiconque essaie d’être radical-e et engagé-e aujourd’hui. Peut-être peut-on dire :
– être politisé-e, c’est penser que l’état du monde n’est pas un état “naturel” mais le produit de rapports de forces, et qu’en faisant bouger les rapports de force on peut modifier l’état du monde.
– être endoctriné, c’est penser qu’il n’y a qu’une et une seule bonne manière de vivre pour soi et ses 7 milliards de congénères actuel-les (et les générations futures accessoirement), ou qu’un et un seul principe explicatif du monde, etc. Et que coup de bol dis-donc, dans sa petite tête fortiche à soi (ou dans son petit parti, ou secte, etc.), on sait exactement ce que c’est !
L’un n’est pas exclusif de l’autre, et le premier ne protège pas du second. On verra ce qu’en disent les collectifs qui organisent demain la fête “Quand nous étions encore politiques” dans la cour du Morgenrot : spectacle-débat, bouffe et concert. Miam.
Sauf si la météo pourrie néantise ce programme bien appétissant comme elle a (sans doute) aboli aujourd’hui la soirée ciné-débat en plein air qui devait se tenir dans la cour du centre social autogéré Die Bunte Kuh (La Vache Multicolore), soirée consacrée aux 10 ans du contre-sommet de Gênes – durant lequel le jeune Carlo Giuliani fut abattu d’une balle dans la tête puis son corps écrasé deux fois par la jeep des flics.
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