Cours

Je ne sais pas si c’est très caractéristique de Berlin mais ici très souvent, une entrée d’immeuble donne accès à deux, trois, parfois quatre immeubles les uns derrière les autres, séparés par des cours intérieures plus ou moins investies, souvent fleuries et jardinées, parfois carrément aménagées en lieu de vie – comme la terrasse de la librairie Berliner Büchertisch par exemple.

Si j’ai bien compris les explications de W. Windisch, quand au dix-neuvième siècle on voulait bâtir un immeuble à Berlin, on payait une taxe proportionnelle à la longueur de la façade sur la rue. On avait donc intérêt à acheter un terrain perpendiculaire à la rue, le plus long possible, et à y bâtir plusieurs édifices : l’immeuble en façade était la maison de maître, équipée de salles de bain et des équipements les plus modernes pour l’époque. Elle était habitée par le propriétaire lui-même ou louée à une famille aisée. Les immeubles d’arrière-cour, en général plus sombres et sans équipements sanitaires, étaient loués à des familles modestes. Cela aurait participé d’une certaine mixité sociale, malgré l’intense spéculation sur les loyers.

Quoi qu’il en soit ça donne l’impression aujourd’hui (à vérifier) que l’espace laissé à la circulation automobile est, en proportions de l’espace total, relativement limité. Sans doute encore une raison pour laquelle on se sent bien ici…

Désolée pour la vilaine galerie photo, il faudrait le coup de patte d’un-e vrai-e photographe pour attraper tout ça…
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