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Soirée (au) Baiz
Baiz, débit de culture et de boissons, tenait à célébrer comme il se doit la journée des femmes (Frauentag). Ce soir donc, les filles sont aux platines et le barman (ni petit ni fluet) est lui en minirobe léopard. Impressionnant 😉
Par contre je n’ai toujours pas de flash, donc pour les photos, ce sera tout :
Les DJanes nous ont servi du punk, du ska et autres rocks plus ou moins alternatifs, de préférence avec des filles au chant. Dont, évidemment :
La Cabane contre le Mur…
… se retrouve en plein cœur de Berlin réunifiée.
La famille Kalin, qui depuis plus de deux décennies faisait pousser des tomates et s’était bricolé une bicoque sur ce petit bout de terrain abandonné contre le Mur, se voit reconnaître propriétaire des lieux ! En ces temps de goinfrerie immobilière généralisée et d’évacuations continuelles à Berlin, souhaitons-leur que ce soit pérenne…
Ils en parlent :
- [fr] [2006] http://berlin.equipier.com/dans-la-rue/la-petite-maison-a-cote-du-mur.php
- [de] [2005] http://www.kreuzberger-chronik.de/chroniken/2005/oktober/reportage.html
- [de] [2007] http://www.faz.net/s/Rub501F42F1AA064C4CB17DF1C38AC00196/Doc~E6E29B5BD0146400C82507208BB6D11ED~ATpl~Ecommon~Scontent.html
- [de] [2009] http://www.kuechenradio.org/wp/?p=445
- [en] [2010] http://louisebristow.wordpress.com/2010/08/29/lithography/
Tante Horst dit non à la censure
Le Likörchenkollektiv (Collectif des Petites Liqueurs), qui gère le bar Tante Horst, dit non au racisme et à l’homophobie. C’est écrit sur une jolie affiche bilingue Allemand-Turc collée dans sa vitrine. Il dit non aux Nazis, comme c’est aussi indiqué sur sa porte d’entrée.
Et ce mois-ci, Tante Horst dit également non à la censure. Plus particulièrement celle qui cible depuis quelques temps certaines librairies alternatives de Berlin, où la police a fait plusieurs décentes et confisqué à plusieurs reprises des brochures. Le gérant d’une de ces librairies passe même actuellement en procès. Motif : certaines publications appelleraient publiquement à commettre des actes délictueux et enfreindraient la loi allemande sur les armes.
Décidément, que ce soit pour orwelliser tous les aspects de nos existences, pour bouter les pauvres hors des centres-villes ou pour vomir indéfiniment les mêmes débats foireux sur l’immigration ou le multiculturalisme, le couple franco-allemand semble actuellement à l’unisson.
Huit cent quatre vingt douze kilomètres carrés
Lyon, superficie : 48 km2. Paris : 105 km2. Marseille : 241 km2. New-York : 789 km2… Berlin : 892 km².
Bon anni Rosa !
A Kassel, j’habitais à l’angle de la Friedrich-Ebert-Strasse, donc autant dire que j’ai arpenté cette rue fort souvent. Et même si elle est réputée pour être l’une des plus jolies et des plus vivantes de la ville, à la fin, j’en avais franchement marre de me taper chaque jour le nom de ce social-démocrate, d’origine plutôt modeste, qui une fois aux commandes préféra le centre à la gauche, la guerre à la paix, les corps-francs aux spartakistes, et qui laissa assassiner Rosa Luxemburg en janvier 1919.
Alors aujourd’hui 5 mars, puisque je suis à Berlin pour l’anniversaire de la naissance de Luxemburg, et pour compenser un peu, je lui consacre la journée. J’essaie tout d’abord de m’incruster dans la visite guidée des principaux lieux de la ville où elle a vécu et combattu qu’organise aujourd’hui la Fondation Rosa Luxemburg. Hélas, c’est archi-complet, pas de place pour moi dans le car. Je vais devoir me rabattre sur les autres manifestations prévues dans les jours et semaines qui viennent… Pour marquer le coup malgré tout, je décide de prendre la S-Bahn jusqu’au Zentralfriedhof de Friedrichsfelde – un cimetière en vérité absolument pas central dans la configuration actuelle de Berlin !
A l’époque de la RDA, la commémoration de la mort de Luxemburg était un jour de manifestations officielles monstres dans tout le pays. Je m’attendais à un minimum d’affluence non officielle autour de sa tombe pour les 140 ans de sa naissance… Mais je constate qu’il n’y a pas un chat, et qu’à part celles que j’ai apportées seules une ou deux fleurs ont été déposées récemment. Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, c’est le deuxième dimanche de janvier et puis c’est tout !
Traduit (sans garantie) de Jörn Schütrumpf, février 2011 :
Pour une grande part de la petite bourgeoisie allemande, le meurtre de Luxemburg en janvier 1919, quand il fut connu, fut un soulagement. L’écrivain Max Hochdorf le rappelait encore dix ans plus tard : «Et les adultes… expliquaient avec satisfaction que Nemesis, la vengeresse implacable de tout le pêché des hommes, avait puni Luxemburg de la meilleure manière… une telle vie ne pouvait être achevée que par une telle mort.»
Rosa Luxemburg réunissait tout ce qui pouvait éveiller l’envie de meurtre dans la majorité de la société allemande :
Non seulement elle était intelligente, mais elle était femme. Non seulement elle était Polonaise, mais elle était Juive. Non seulement elle parlait plusieurs langues, mais elle était érudite et très cultivée à tous égards. Non seulement elle était émancipée bien au-delà de la moyenne, mais elle menait une vie pleinement autonome. Non seulement beaucoup de ses amis étaient aussi des socialistes – mais par-dessus le marché elle était elle-même à la tête des gauches radicales en Allemagne et en Pologne.
Le 15 janvier 1919, les “héros” allemands ont frappé cette femme, née en Pologne il y a 140 ans, à coup de crosse dans la tête, puis lui ont tiré une balle dans la tête et l’ont finalement jetée dans le Landwehrkanal.
Rosa Luxemburg voulait compléter les libertés politiques conquises lors des révolutions civiles du 18ème et 19ème siècle, par la liberté sociale, en ne supprimant aucune liberté. La liberté était pour Rosa Luxemburg la liberté des dissidents – de tous les dissidents. C’était l’ultima ratio de sa conception politique.
Quelqu’un de tel n’avait pas le droit à la vie en Allemagne.
Le Tacheles aux enchères début avril !
Vite ! Starbucks®, C&A®, H&M®, McDo® et Cie ont grand et urgent besoin d’accroitre leur surface de réalisation de la plus-value ! Alors au diable le Tacheles : l’un des plus grands squats artistiques de Berlin sera vendu aux enchères le 4 avril prochain.
Le collectif Tacheles e. V. vient de publier le “Livre Noir de Fundus“, du nom du fonds de placements dont une filiale avait racheté les lieux en 1998. Le livre entend faire la lumière sur les pratiques de cette société – mais aussi sur celles de certaines personnalités politiques – dans la grande soupe spéculative qu’est devenu l’immobilier berlinois. A quoi il faut ajouter, si j’ai bien compris, des placements dans le mic-mac des subprimes qui se sont brutalement avérés catastrophiques en 2008… Et voilà la société propriétaire du Tacheles en situation d’insolvabilité et donc soudain très pressée de vendre.
Le mois prochain donc, le Tacheles risque fort d’être racheté par le millionnaire Harald G. Huth, qui semble particulièrement intéressé par le lieu. Huth est un investisseur apparemment boulimique, qui a déjà commis le Gropius Passagen, un centre commercial, ou encore le Schloss, un… centre commercial aussi, dont il se dit “particulièrement fier“. Attention les yeux :
Le Tacheles n’est que l’un des multiples projets de Huth à Berlin. Fin janvier, il a donné le coup d’envoi de la construction d’un… megashoppingcenter sur le Leipziger Platz, en compagnie du maire de Berlin qui s’est félicité de tous les emplois et perspectives créés par un tel chantier. Et malgré l’opposition des habitants qui avaient, un temps, bloqué le projet l’an passé.
“Berlin va connaître le même processus d’aseptisation qu’a subi New York”, avertit une artiste du Tacheles. En même temps c’est pratique : quand on ira faire un tour à la Part-Dieu à Lyon, on aura l’impression d’être au Tacheles à Berlin. Et vice-versa. Plus besoin de s’emmerder à voyager !
Bande son
Ce que j’entends beaucoup en ce moment par ici…
Gewinner, de Clueso
Dota et les Stadtpiraten
Et Zaz, une française qui semble remplir les salles allemandes