Kro au chocolat

Troie de Wolfgang Petersen avec Brad Pitt et Orlando Blum

Chalie et la chocolaterie, de Tim Burton avec Johnny Depp

Troie de Wolfgang Petersen avec Brad Pitt et Orlando Blum

J’avais les plus grandes réticences envers ce film. Les bandes annonces qui présentent la Guerre de Troie comme un western héroïque avec des trucages moyennement réussis… ça ne m’attire pas.
Mais finalement, désoeuvrés devant notre vidéo club, on s’est laissé aller.
Et c’est une bonne surprise.
Bon, débarrassons-nous de l’affaire dès le départ : un film dans lequel Brad Pitt se promène à demi nu aussi souvent ne peut pas être un mauvais film.

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Et plus sérieusement, Brad Pitt est étonnamment crédible en Achille, surdoué au combat, un peu enfant gâté, obnubilé par sa postérité mais en même temps, très humain (un peu trop pour être complètement dans le ton, mais bon).
Agamemnon est décrit comme un beau salaud avide de pouvoir (c’est le seul vrai méchant) et Ménélas comme un brave gars pas trop à la hauteur, Ulysse est rusé, comme il se doit.
En face, côté Troyens, Orlando Blum joue un Pâris beau, jeune, irresponsable mais attendrissant ; Hélène est magnifique (pas facile de jouer le rôle de la plus belle femme du monde), Hector est noble, juste, droit, bon et courageux et le bon roi Priam est un digne vieillard qui aime son peuple. Comme il se doit.

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Les costumes sont plutôt réussis à mon avis (tous ces puissants guerriers en jupette, hein, c’était pas gagné) et les décors aussi. Juste, le millier de bateaux sur la mer Egée font un peu toc.

La trame globale de l’histoire de la guerre de Troie est respectée… sauf à quelques anicroches près qui font sauter en l’air et qui surprenne pour le moins ! Je ne comprends pas l’intérêt de ces modifications dans l’histoire d’Homère, mais si on admet de passer outre (après tout, quand on va voir Troie montée par Hollywood, on s’attend à faire 2-3 concessions…) l’esprit de la guerre de Troie se retrouve tout de même dans ce film, et c’est plus que je n’espérais.

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La sauvagerie et les mœurs sont un peu adoucies : on ne viole pas à tout va dans les temples, on ne jette pas les bébés par-dessus les remparts, mais on égorge quand même à qui mieux mieux.

Pour qu’on ne doute pas de la farouche hétérosexualité d’Achille, la première scène nous le montrera dans les bras de deux femmes. Sa grande « amitié » envers Patrocle, ravalé au rang de « cousin » est bien plus terne que chez Homère qui insiste bien sur l’amour profond qui les lie, mais nous verrons tout de même Achille pleurer sur la dépouille de Patrocle, tel un héros grec.

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Le seul vrai grand manque de cette adaptation, c’est les Dieux. La guerre de Troie ne se conçoit pas sans les Dieux, qui ont pris parti qui pour les Grecs, qui pour les Troyens. C’est Aphrodite qui a fait en sorte de donner Hélène à Pâris, c’est Athéna qui favorise les Grecs de manière éhontée, pendant que Ares va se battre pour les Troyens pour les beaux yeux d’Aphrodite. Bref, la guerre de Troie sans Dieu perd de son sens. Mais je me mets à la place de Petersen : comment mettre en scène les Dieux de l’Olympe en restant crédible ?

Bref, moi qui allais voir Troie plein de prévention, j’ai passé un bon moment. J’ai pas eu tout à fait l’impression de voir l’œuvre d’Homère, mais j’ai pas eu non plus l’impression de voir tout autre chose.

Ça m’a bien donné envie de lire la suite d’Ilium, la guerre de Troie revue par Dan Simmons et dont la traduction traîne un peu.

Chalie et la chocolaterie, de Tim Burton avec Johnny Depp

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Quand j’étais petite, j’ai lu le livre de Roal Dahl et je n’aurai jamais imaginé voir l’univers fabuleux de Willy Wonka mis en image. Eh bien, c’est fait, avec aux manettes Tim Burton et Johnny Depp… je vous assure c’est comme dans mes rêves !
Le jeune Charlie vit avec ses parents et grands parents dans une vieille maison. Ses 2 grands père et 2 grands-mères ne se lèvent plus depuis des années et passent leur temps tous les 4 dans un grand lit. Le père de Charlie a bien du mal à gagner sa vie pour nourrir au moins un peu tout le monde.
Ils vivent à côté de la magnifique chocolaterie de Willy Wonka, le génial inventeur du bonbon qui ne perd jamais son goût, de la glace qui ne fond pas, même en plein soleil, etc. Et qui fait bien sûr, le meilleur chocolat du monde.
Depuis qu’il a eu des problèmes d’espionnage industriel, Willy Wonka a fermé les portes de sa chocolaterie et plus personne n’a le droit d’y entrer. Qui fabrique le chocolat ? Quels sont les secrets de son gout unique ? Personne ne le sait.

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Et voilà que Willy Wonka annonce qu’il a mis 5 tickets d’or dans des tablettes de chocolat à travers le monde et que les enfants qui trouveront les tickets auront le droit de visiter la chocolaterie. Et l’un d’entre eux recevra un cadeau merveilleux à la fin.
Le premier garçon est un tel gourmand qu’il a fini par trouver un ticket. Il y a aussi une gamine super gâtée à qui son père à acheter des milliers de tablettes. Un garçon qui passe sa vie devant la télé, une peste qui ne rêve que du prix en mâchant un éternel chewing-gum… et coup de chance… Charlie.
Willy Wonka est un étonnant personnage, gentiment loufoque, qui fait entrer les enfants (accompagné d’un adulte) dans le monde extraordinaire de la chocolaterie.

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La première salle est telle qu’on l’a rêvé dans le livre, avec une magnifique cascade de chocolat, une merveilleuse rivière en chocolat et tout un paysage entièrement mangeable.

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Et, je parle aux initiés : les Oompa loompa sont extras : ils chantent sans que ce soit ridicule, ça passe très bien, c’était pas gagné ! La salle de télé est à mourir de rire et l’ascenseur de verre, ça casse tout !
Le film est très fidèle au livre, simplement Tim Burton a ajouté une histoire avec les parents de Willy Wonka, pour le rendre plus humain, plus attachant, je pense. C’était pas indispensable, mais ça s’intègre très bien dans le reste, Burton et Dahl partage décidément la même fantaisie.

Bref, si vous avez lu le livre étant petit, c’est fantastique. Si vous ne l’avez pas lu, c’est fantastique aussi. On en sort gentil en faisant des bonds partout.

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