San Francisco : une ville en pente

San Franciso est une ville en pente. Non pas qu’il y ait une colline au milieu, avec une ville haute et une ville basse, c’est pire que ça, la colline qui est au milieu est elle-même plissée, le sol ondule donc dans tous les sens. Arpenter la ville comme on a pu le faire à NY est exclu. La solution : les transports en commun. (Pour MH : ceci est l’intérieur un street car : un vieux tram, tout rond et démodé que j’ai omis de prendre en photo).

La partie basse (du côté de la baie et du Pacifique) est quasi plate. Elle est quadrillée de rues parfaitement perpendiculaires. Comme c’est classiquement le cas aux États-Unis, les rues portent le même nom tout du long. Notre hôtel, par exemple, est situé dans Van Ness, une grosse artère qui partage SF en deux, jusqu’à la baie. Être près de Van Ness ne donne aucune indication en soi (si ce n’est une latitude ?). Nous sommes au 2775, c’est à dire près du Pacifique. Le n°1 est donc à l’autre bout de la ville. Pour repérer, on utilise les intersections (nous sommes à l’angle de chessnutt et Van Ness). Et c’est ainsi que seront nommés les arrêts des bus. De même, on évalue les distances par pâtés de maisons. On vous dira : « continuer pendant 3 blocs et tourner à gauche). Comme tout est perpendiculaire, ça fonctionne bien.

Toutefois, au sud de la ville, il y a un piège : toutes les rues basculent avec un angle de 30° à partir du centre et jusqu’au Bay Bridge. On vient de le réaliser aujourd’hui. Cela nous explique pourquoi on évaluait mal certaines distances ou encore pourquoi on n’arrivait pas à trouver une correspondance au centre ville.

Au demeurant, les bus et tram sont très pratiques, ils desservent toute la ville et sont fréquents même les jours fériés. Par contre, ils sont lents car ils possèdent de nombreux arrêts. Certaines lignes s’arrêtent à chaque intersection (pratique, quand on est âgé et qu’on habite une ville en pente). Ces lignes sont doublées par des lignes x (express) ou r (rapide) mais pas les WE et jours fériés.  Tous les bus et tram sont tous fédérés dans un abonnement illimité à la semaine (MUNI, nom de la compagnie qui les gèrent) qui inclue aussi les balades en Cable car (qui sinon coûte $7 le trajet). Autant dire qu’avec notre MUNI, on est les reines de la ville.

Et voici (vu d’un Cable car) pourquoi ce type de transport est nécessaire. C’est très très en pente. Ce sont donc des tramways à traction par câble, celui-ci était enterré dans la chaussée, le wagon s’accrochant dessus. Il a avantageusement remplacé les calèches qui avaient de nombreux accidents, pour cause de rues trop en pente pour les chevaux.

Il est pris d’assaut par les touristes, il faut ruser pour le prendre sans attendre des heures et en ayant une bonne place.

Cette rue-là, c’est Lombard Street. Les 8 virages qui la composent en haut ont été ajoutés parce que les voitures n’arrivaient pas à grimper. Tous les soirs, c’est un long bouchon à la sortie du travail pour la grimper.

J’ajoute une photo qui n’est ni de moi ni de Leirnette qui a abondamment contribué au reportage photo pour que vous vous rendiez mieux compte, à quoi ça ressemble avec fleurs et voitures.

(A. Cunningham, août 2009)

Notre hôtel était juste au pied de la rue. Simplement, vu l’escarpement, on y regarde à deux fois avant de grimper. Je me suis lancée dans de longs calculs pour trouver quel bus nous poserait en haut de la rue. Mais nous avons finalement abouti au pied. Leirnette, qui vit à Lausanne (autre ville en pente) et que rien n’arrête, m’a motivé à la monter. A peine arrivée en haut, en soufflant et pouffant, j’entends le Ding Ding d’un Cable Car qui fait une halte, pile en haut de la rue Lombard, pour que les touristes admirent.

Bref, ce n’est pas difficile d’avoir une vue de la ville d’en haut.

La vue de San Francisco la plus représentative de la ville, pour moi, c’est celle-là :

Des empilements de petits blocs d’immeubles qui escaladent la colline.

Nous sommes au pied de la Coit Tower, colline surmontée d’une tour qui permet une vue panoramique.

On redescend de la Coit Tower par un chemin en escalier qui traverse des jardins « trop choupis », mais abrupts.

On y trouve toutes sortes d’arbres et de fleurs (des quantités de capucines) et dans les arbres, des perroquets.

Au-dessus de la baie, on voit des vols de pélicans.

 

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