Chroniques particulières ce soir en effet, dûes essentiellement à mes activités du WE :
Un petit film pour commencer :
Une hirondelle a fait le printemps avec Michel Serrault et Mathilde Seigner
Un petit livre et non des moindres :
Masculin/féminin : dissoudre la hiérarchie de Françoise Héritier
Jeux :
Korsar
Un jeu de tuyau de chez cheapass game
Citadelle
Brawl
Fightball
Une hirondelle a fait le printemps avec Michel Serrault et Mathilde Seigner
Mathilde Seigner en a marre d’être formatrice en informatique. Elle reprend des cours d’agriculture et achète une ferme à un vieil ours en Rhone Alpes.
Le vieil ours évidement pense que c’est juste une petite parisienne qui tiendra jamais le coup et Mathilde est une fille qui n’en veut et qui monte un gite en vendant du fromage de chèvre sur Internet. Et bien sûr, le vieil ours bourru se civilise.
On m’avait fait de la pub pour ce film. Alalalala, c’est bien et tout.
Bon, alors, on va dire, y’a un public pour le retour à la nature avec les vieux ours.
Oui, c’est vrai, y’a de bons acteurs. Après ma foi, l’histoire me passe tellement à côté que j’ai du mal à la suivre.
Un petit livre et non des moindres :
Masculin/féminin : dissoudre la hiérarchie de Françoise Héritier
Bon, quand je serais grande, peut être je serais Françoise Héritier. Qu’est-ce qu’elle est forte, quand même…
Sérieux, maintenant.
Dans le Tome 1 de Masculin / Féminin, Françoise Hériter montrait que ce qu’elle appelle la valence différencielle des sexes était un invariant culturel, un fondement de toutes relations sociales, aussi fort que la prohibition de l’inceste. Et que ce qui fondent les sociétés (permettant par exemple l’échange des femmes par le groupe des hommes, mais aussi le partage des tâches), c’est bien cette valence différencielle. Car si elle ne préexistait pas, cet échange ne se ferait pas.
Par contre, ce n’est pas parce que c’est un invariant culturel qui doit rester invarié. Un enjeu de notre civilisation, un aboutissement de notre culture serait plutôt justement de dissoudre cette hiérarchie. Or, où se fonde-elle ? Dans cet incroyable privilège qui fait que les femmes font non seulement leurs filles (se reproduisant à l’identique) mais aussi les fils des hommes. Et que pour se reproduire à l’identique, les hommes sont obligés de passer par les femmes, ce qui fait que le contrôle du groupe de femmes par les hommes est essentiel pour maintenir leur lignée. Presque toutes les civilisations ont dans leur récit un âge d’or au cours duquel l’homme était androgyne et souvent, se reproduisaient de son côté pendant que les femmes se reproduisaient du leur. La fin de l’âge d’or arrivant quant Dieu punit les hommes de désirer les femmes et les oblige alors à passer par elles pour se reproduire.
C’est la pillule qui a été le coup de boutoir le plus fort dans la valence différencielle des sexes, permettant aux femmes de se réapproprier leur corps et leur descendance librement. A partir de là, il existe encore bien des problèmes et bien des résistances, que Françoise Héritier passe en revue intelligement, en prenant le risque de proposer des moyens de dissoudre la hiérarchie. La parité, la prostitution, le travail des femmes, la publicité etc, les grands thèmes de la lutte féministe sont abordés et j’admire sincèrement la pertinence de ses réflexions sur des sujets aussi divers.
Bref, je vous conseille de lire les 2, c’est vraiment très très bien.
Jeux :
Eeeeh oui, j’ai pratiqué quelques jeux de plateau sur lesquels je vais vous donner mon avis.
Korsar, un jeu de kartes allemand où on lance des bateaux de kommerces k’on attake par des Korsaires
Principes simples à comprendre et parties rapides.
Ca se joue avec des cartes (bateaux pirates + bateaux de commerces essentiellement). Les bateaux de commerce ont une valeur en doublon et les bateaux pirates ont une force (en têtes de mort, pour le décorum). Le gagant est celui qui ramène le plus de bateau chez lui, que ce soit ceux qu’il a lui même lancé (ou défendu) ou ceux qu’il a capturé.
Non seulement c’est un jeu plutôt joli, mais d’une grande fluidité et simplicité de fonctionnement. On a joué à 4, ça tourne très bien. En outre, ce jeu fonctionne, j’ai gagné la première partie…
Un jeu de tuyau de chez cheapass game, ramené rien que pour me faire plaisir parce que j’aime bien jouer à Pipe Dream (ce jeu sur PC où on construit des conduites d’eau…)
Bon, en fait, c’est pas un jeu pour moi, comme tous les jeux de placements de tuiles qui permettent de former des figures/espace/parcs à mouton/canalisation. Tenter d’imaginer la forme que prendra le machin en effectuant mentalement des rotations de tuiles tout en imaginant ce que peuvent construire les adversaires… rien à faire, j’y arrive pas. Disons que ce serait sûrement un bon entrainement mental pour moi, mais il se trouve que je joue pour m’amuser, donc, non.
Donc, on a des tuiles avec des tuyaux dessus qui se coupent, se croisent ou se terminent. Le but du jeu est de construire des canalisations de sa couleur (quand on joue à 2. Je vous épargne la version à 4 qui inclue la couleur des sols sous les tuyaux où ça vire à la folie furieuse). Quand on arrive à fermer un circuit de sa couleur, on ramasse les tuiles. Le gagnant est celui qui a le plus ramassé.
A l’instar de la guerre des moutons, (où on construit des parcs à moutons les plus grands possibles, mais pas trop, sinon, on arrive pas à les fermer), ce genre de jeux ne m’amuse pas. Ca me rappelle comment je me suis faites humiliée par Seb dans un bar sur un autre jeu de conduites d’eau. Donc, je me suis refaites humiliée. Mais ca m’a redonné envie de jouer à Pipe Dream toute seule sur mon ordi.
Citadelle
Un chouette jeu de carte qui m’a eu l’air d’être illustré par Florence Magnin, mais je peux me gourrer.
Un peu plus compliqué à expliquer, cette fois, et dégageant des parties un peu plus longues.
Il s’agit de construire une cité en y ajoutant des quartiers. A chaque tour, on choisit en secret un personnage différent avec des habilités différentes (voleur, assassin, magicien…) et on construit des quartiers et gagne de l’argent tout en gardant un oeil sur les autres.
L’originalité du jeu, c’est qu’on ne nuit pas directement à un joueur, mais à un personnage (par exemple, on attaque le prètre sans savoir quel joueur a choisit le prètre). Ca amène à spéculer sur qui a choisit quoi quand on veut nuir à quelqu’un, ou encore quel personnage serait déterminant à ce moment du jeu ou quel personnage pourrait le plus nous nuire. Le fonctionnement est plutot simple et on a un récapitulatif sous les yeux qui permet de bien s’en sortir tout de suite.
Malheureusement, on n’a pas pu finir la partie parce que le chef nous a obligé à prendre l’apero, même si je faisais mrrrou mrrrrou.
Merci à mes camarades de jeu : Philipe, Seb et Taf pour avoir participé à ce benchmarking
Et maintenant passons à des choses plus viriles : attention, des jeux pour celles et ceux qui en ont : des jeux en temps réel où on met des baffes.
Brawl: un jeu de carte où on met des baffes (donc, j’avais prévenu).
Le principe est simple. Chaque joueur a un deck (2 joueurs seulement, parce que sinon, c’est trop le bordel !) avec surtout des cartes de baffes. On part de 2 base et on met des cartes « hit » ou « block » jusqu’à épuisement du jeu. Celui qui en a mis le plus dans la gueule à l’autre à gagner.
Selon les deck de cartes, (selon les personnages en somme, même si, comment dire, c’est pas du rôle, non plus), il y a des cartes particulières pour modifier le cours du combat. Ce qui donne des « styles » d’échange de baffes différents. Tout cela selon des principes simples parce que ca se joue vite et parfois, on accelère.
Heureusement, à la fin de chaque partie, on trie les cartes, ca permet de souffler un peu.
Moi, ca m’amuse plus que les jeux de placement.
Fightball
Encore du temps réel, mais vaut mieux s’être entrainé à Brawl avant.
Même principe : chacun un deck et on va vite.
on a un terrain de basket devant soi materialisé par des cartes et on joue une équipe. Pour marquer des points, faut poser sur le terrain adverse un joueur, une balle et un lancer. Voilà pour la comparaison avec les basket, parce que dans la pratique, c’est plutot du basket post-apocalyptique.
Les joueurs et les lancer ont des forces différentes, selon la place du terrain et la couleur des balles.
Et puis, on peut bloquer les lanceurs.
Ensuite, chaque deck-équipes a des spéciales effects qui lui sont propres. Ensuite, hop, on joue vite et on essaie de marquer.
Il y a trop de parametres en jeu pour qu’on maitrise tous ses coups (on fait des lancers alors qu’on a oublié la balle, on lance alors qu’on est bloqué, on perd bêtement de la puissance en mettant une balle bleue sur un terrain rouge, etc.) Une fois qu’on a abattu nos cartes comme des fous, on se repose en comptant les points.
Néanmoins et même si j’ai pas fait assez de parties pour avoir une vision correcte de ce que je jouais (parce qu’après Brawl, j’étais un peu fatiguée…!) on acquiert vite une sorte de vision globale de ce qui se joue et on commence à construire des stratégies non pas du meilleur coup de façon absolu, mais du coup le plus approprié compte tenu du fait qu’on ne peut pas maîtriser le jeu vu le nombre de paramètres et la vitesse de jeu. Et cet espèce de raisonnement flou semi-rélexe, j’aime assez. Faudra que je rejoue, parce que la façon dont on est amené à réfléchir pour gagner m’intrigue.