Un petit bonjour à Damien, que je viens d’abonner d’autorité, jusqu’à ce qu’il proteste.
Une chronique assez brève pour vous faire patienter jusqu’à mon retour des dragonneries :
A l’image des Dragons, de Brussolo
Effroyable jardins de Michel Quint
Rupture dans le Réel I, Peter Hamilton
A l’image des Dragons, de Brussolo, d’où a été tiré de manière très libre le film d’animation Le peuple de la pluie (mais au moins, ils ont crédité, pas comme Kaena qui pille « Le monde vert » d’Aldiss) Un livre dont j’avais gardé un souvenir très vif quand je l’avais lu étant ado. Un souvenir étonnament précis, d’ailleurs. De fait, c’est plutot un livre d’ado. Mais l’idée est bonne. Sur une planète, il y a 2 populations :
– un peuple du soleil, qui vit sans problème par 40° (pff, comment font-ils
?) avec un mode de vie politique primitive et « féroce » : civilisation fortement patriarcal, un peuple plus faible réduit en esclavage pour le profit des dominants, torture en option, etc.
– un peuple de la pluie, civilisé, versé dans les arts, etc.
Or, pour tout arranger, cette planète a deux cycles : un cycle chaud et sec et un cycle tempéré et humide. Pendant le cycle chaud, le peuple de la pluie se transforme en statues pour passer la saison. Et pendant ce temps, le peuple du soleil envoie des jeunes hommes kamikazes fanatisés faire exploser le maximum de statues.
Ce roman est très binaire et très stéréotypé : un héros chaud et sec, une héroine froide et humide, un héros guerrier, plutôt dans l’action que dans la réflexion, une héroine artiste plutôt réfléchie mais pas physique pour 2 sous, etc. Bon, on va dire : c’est mignon, mais c’est en tout cas suffisamment efficace en terme d’inventivité pour m’avoir laissé un souvenir très clair. La relecture par contre m’est tombé des mains, puisqu’en fait, je me souvenais très bien des principales péripéties.
Effroyable jardins de Michel Quint dont a été tiré un film que j’ai pas vu mais qui parait-il est bien.
C’est tout petit, une nouvelle, collection Joelle Losfeld, ca fait un peu penser à Matin Brun, dans la forme mais aussi dans le sujet.
C’est l’histoire d’un gamin des années 50 qui a un père qui aime faire le clown, pour la plus grande honte du gamin, d’ailleurs. Et voilà qu’un jour, enfin, il apprend le secret de famille, un épisode de résistance pendant la guerre…
C’est vraiment très bien, extrèmement bien écrit et bien raconté. Ca a du être un plaisir d’en faire un film. On n’a pas du tout l’impression qu’on nous repasse la enième histoire de résistance, même bien faite comme avec M. Battignoles. C’est une histoire qui change, dans un contexte très connu. C’est des gens normaux, pas spécialement des héros, des gens ordinaires dans un contexte extraordinaire, maladroits, mais de bonne volonté. En gros, ce livre vous dit que pour être héroique, il ne faut pas prendre un poste de garde avec 200 hommes au canif. Il suffit de rester un homme ou une femme bien.
Rupture dans le Réel I, Peter Hamilton
Alors vous avez le choix entre l’acheter en gros volumes : 2 gros vilains ou en poche : 3 petits jolis (qui ne sont que la première partie d’une série plus vaste). En terme d’encombrement et de prix, c’est la version gros volume la plus économique (mais à peine). Mais ils sont tellement vilains que je vous demande d’y réfléchir à deux fois. Je suppose que les directeurs de collection de SF sont en fait des hommes qui haïssent profondément la SF et qui, pour tenter de couler le genre, tentent de faire les couvertures les plus laides possible. Réfléchissez-y, vous allez voir, it makes sens. Nous avons là du vrai Space Opéra, version Hard science raisonnable. Par contre, c’est un livre dans lequel il est difficile d’y entrer (je préviens, parce que ca vaut le coup de s’accrocher). Certes, Hamilton a plusieurs tomes devant lui et il peut prendre un moment pour s’installer, mais les premiers chapitres zappent d’un perso à l’autre, dans des lignées temporelles différentes, en plus. On aimerait bien accrocher les wagons. Quand enfin on y arrive, la lecture se fait plus facile tout de même. C’est très difficile de vous en faire un résumé, et je m’en tirerai mieux quand j’aurai lu le 2e tome (pour le moment, je suis encore un peu dans le vague). Mais en tout cas, c’est de la SF de très bonne qualité et ca fait plaisir, parce que c’est quand même ce genre là que je préfère.
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