kro houppa !

Tokyo Chaos d’Anne Rambach

Effroyables jardins de Jean Becker

Le troisième mariage de l’année : une houppa à Marseille !

Tokyo Chaos d’Anne Rambach
(une découverte Anne-Laure !)
Junko Go est une jeune américaine. Elle est flic. Elle aime pathologiquement les armes à feu et plus raisonnablement les filles.
Dans le cadre d’un échange de police, elle part travailler au Japon, avec son père, qu’elle connaît à peine et qui est chef de la police de Tokyo.
A peine arrivée à Tokyo, elle se retrouve dans une affaire de serial killer qui fait des cartons apparemment au hasard dans la foule de Tokyo (et y’a de quoi faire).

C’est un roman très sympa qui donne envie de voir Tokyo (sans tueur en série, toutefois !)
C’est amusant comme l’auteur répète sans arrête « Je ne veux surtout pas faire de psychologie » (je l’ai rencontrée aux Digitales) et en fait tout de même un peu sans arrêt… Mais tant mieux. Les perso sont très agréables : Junko, son père et Nakamura, son partenaire. Peut être quelques faiblesses dans la façon de raconter l’histoire à la fin ou quelques facilités dans le scénario… Mais vraiment rien de bien grave. Et puis, c’est le premier de la série. Comme c’est plutôt des bourdes de débutantes, y’a des chances que ça s’arrange sur les 2 autres.

***
Au fait, un nouveau Vargas est sorti : Sous les vents de Neptune, c’est ma maman qui me l’a dit… Des qu’elle me le prête, je vous le chronique
***

Effroyables jardins de Jean Becker avec Jacques Villeret, André Dussollier, Thierry Lhermitte, Benoît Magimel, Suzanne Flon

D’après le livre de Michel Quint, déjà chroniqué : http://blogs.bl0rg.net/finis_africae/archives/000121.html
(ce que c’est pratique d’avoir un blog !!!)
Je ne reparle donc pas de l’histoire. Hop !
Ce roman est en fait plutôt une nouvelle. Y avait-il matière à en faire tout un film ? Oui, je pense. Mais pas vraiment comme ça. Entendons nous, si je n’avais pas lu la nouvelle, j’aurai sûrement trouvé ce film sympa et d’ailleurs, il l’est.
Le scénario ajoute un personnage féminin sympathique, pourquoi pas. Mais ensuite, Becker se contente de rouler sur ses excellents acteurs, qui font leur numéro tout seul (en particulier le tandem Villeret Dussolier). Ça marche, c’est sur. Mais la poésie, la légèreté du livre, on l’a perd. Et les quelques principes moraux et philosophiques, qui passent très très bien dans le livre, visiblement, Becker n’a pas osé, pas su les reprendre dans son film.
C’est quoi, rester un être humain quand on est au fond d’un trou et qu’on risque d’être fusillé ? Pas facile à tourner. Il aurait fallu plus de brio, ou plus de travail. Là, on sent que Becker joue la facilité : « J’ai un bon scénar, j’ai de bons acteurs, le reste va rouler tout seul. L’émotion viendra d’elle-même, les personnages se débrouilleront. » Or non. Peut vraiment mieux faire.

Le troisième mariage de l’année : une houppa à Marseille !

Marseille d’abord.
J’y suis allée deux fois par an pendant 17 ans quand j’étais plus jeune, tant que mes grands parents étaient en vie. Mais pour autant, je ne connais rien de Marseille. J’ai revu le vieux port, j’ai constaté qu’il y avait une 6-voies autour et plus du tout de pigeons. Pour le reste, Marseille m’a donné l’impression d’être une ville compliquée, dépaysante. Lyon ne ressemble pas à Paris ni aux villes du nord. Il y a peut être ce même écart entre Lyon et Marseille. C’est dire si elle semble étrangère. C’est une ville peu sympathique de prime abord, mais il faut dire que elle et moi, on a un passif.
Néanmoins c’est une ville intrigante. Je pense qu’il faut connaître des Marseillais pour la connaître. Il y a bien des gens qui m’ont dit que Lyon était une ville froide et sans intérêt. A Marseille, il y a de drôles de rues, avec de drôles de gens. Des amis m’ont dit qu’ils adoraient Marseille. C’est peut être parce que les garçons y sont beaux ?
😉
Quoiqu’il en soit, à défaut d’être une ville attirante, c’est une ville intrigante.

Aix…
Nous avons fait une rapide virée à Aix. Après avoir dévalé à tombeau ouvert l’autoroute Aix Marseille, nous sommes arrivés sans encombre à Aix. Là nous avons cherché un restau provençal, histoire de faire typique. Après avoir réfuté plusieurs restau, sous le prétexte qu’ils n’étaient pas provençaux ou qu’ils n’avaient pas de banquette (les banquettes, c’est plus pratique pour que Elise se couche, quand elle est fatiguée), nous sommes rentrés à La Marsa, spécialité tunisienne et méditerranéenne… Qui n’a pas de banquette. J’entends notre chauffeuse qui rigole… Ok, c’est pas provençal… Mais au moins, c’est méditerranéen. J’y ai mangé un tajine aux abricots qui aurait pu être très bon si l’agneau avait été moins gras. Sinon, Aix a tout d’une jolie ville, romaine, chic, bourgeoise… Esthétiquement plus réussie que Marseille, moins intrigante c’est sûr, coquette, dirait-on. Mais nous n’y sommes pas resté longtemps. Nous sommes revenus sur les chapeaux de roue, grâce à notre chauffeuse qui a eu l’amabilité de nous ramener à notre hôtel à Marseille à une heure pas possible.

La houppa
Je ne comprends pas : pas d’invitation à un mariage pendant une quinzaine d’année, et là… Comme une précipitation : 3 la même année.
Donc, ce WE, mariage de mon cousin germain, ouais, le fils de mon oncle et ma tante… De la famille proche donc… Que j’avais pas vu depuis 15 ans environ.

Le frère du marié, qui a maintenant 30 ans, la dernière fois que je l’ai vu, c’était pour sa bar-mitsva. Un gentil garçon… Il a un peu changé : depuis qu’il est apprenti rabbin, il a un chapeau noir et ne peut plus me faire la bise. Au cas ou vous aviez un doute, l’intégrisme, ça rend pas ouvert. Mais il reste gentil, désireux de discuter avec moi, charmant. Juste, en tant que femme, je ne suis pas assez pure pour qu’il me touche. Ça donne des situations cocasses… Nous discutons. C’est lui qui est venu me parler. Comme la musique est très forte, nous sommes obligés de nous rapprocher pour parler. Mais dès que nous sommes « trop » près, presque à se toucher, il s’éloigne mal à l’aise… Et se rapproche aussitôt, sinon, on ne s’entend plus.

Quelque mot sur la cérémonie… Je deviens une spécialiste de l’analyse des sermons, en terme de rapport de sexe. Je dois dire que souvent, les sermons sont plus modernes que les rites de la cérémonie. Bon, ok, normalement les juifs n’ont pas de rites. Disons, les coutumes. C’était le cas dans les précédents mariages, ici aussi.

Donc, clairement, c’est plus fun de se marier quand on est un homme. Déjà, seul le marié parle. La marié attend et écoute. Le marié passe un anneau en or au doigt de son épouse, symbolisant l’alliance que l’homme a fait avec Dieu (elle se contente de faire l’alliance avec lui). Par cet anneau en or, il achète symboliquement son épouse. L’épouse en question ne lui passe pas d’anneau : l’alliance est dans un seul sens, l’achat aussi. Le rabbin peut toujours dire que le mariage, ce sont 2 moitiés qui s’unissent… Les 2 moitiés n’ont visiblement pas la même taille, pour la tradition. Une fois que le marié a prononcé 2-3 mots en hébreu, il peut danser avec ses camarades, pendant que la mariée attend de recevoir des félicitations de la part de ses copines. Je me demande comment on fait chez les juifs libéraux… Comment Pauline Bebbe, la seule femme rabbin de France.

A part ça, le rabbin a fait un discours sympa, avec des lapsus en hébreu que ça a fait pouffer toute la salle. Je faisais un peu cancre. J’ai aimé le côté « pagaille » de la cérémonie en tout cas. C’est le rabbin qui parle, parce que c’est le plus instruit. Pour le reste, pas une « vraie » cérémonie, avec un décorum, une liturgie, une mise en scène pour en mettre plein la vue. J’aime bien ce fouillis, le marié butte sur les mots hébreu qu’il a à répéter (je me rappelle tous mes amis relire leur texte de mariage avec la trouille de bafouiller !). On se fait des politesses pour savoir qui va lire tel ou tel texte de la torah… N’importe qui peut dire le sermon, n’importe qui peut lire le texte sacré. N’importe qui est un homme, certes, mais de toute façon, les catholiques n’ordonnent pas les femmes.

Par la suite, nous avons vraiment, vraiment bien mangé, avec du vin casher de Jérusalem, du champagne casher Laurent Perrier, un buffet du vin d’honneur impressionnant et un buffet des desserts… Fouya, faut que je vous le montre en fichier joint.

gato.jpg

buffet dessert.jpg

Et puis, j’ai dansé. Si. Après on dit que je danse pas. J’ai dansé. Shalom Israël (LE tube), je trouve ça plus fun que la Bamba. Et Mazeltov ! Simeltov ! plus entraînant que la StarAc. Il faut dire que le groupe était très bien.

On s’est dit qu’on se reverrait à la Bar-Mitsva des fils, dans 14 ans.

Pour finir, un nouveau jeu bête, aimablement fourni par Lotin : http://www.etch-a-sketch.com/html/onlineetch.htm

« Never trust a computer you can’t throw out a window. »
– Steve Wozniak

Ce contenu a été publié dans Evénements - expositions, Lectures, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à kro houppa !

Les commentaires sont fermés.