Séville, 2e jour

37.38418N,5.98968W : les coordonnées du bar dans les jardins de l’Alcazar.

Hôtel sur une rue calme mais population bruyante, surtout bourrée à 1h du matin.
Petit dej de l’hôtel classique. Apparemment il existe un petit dej espagnol mais on n’a pas testé.
Visite de l’Alcazar. Le reportage photo est fourni par Lotin.

L’Alcazar : 5€ l’entrée, gratuit pour les étudiants (j’en profite encore un peu). Autant dire que vu tout ce qu’il y a à voir, c’est donné.

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Ancienne forteresse arabe transformée en palais d’habitation. Résidence d’Isabelle la Catholique… Réputée pour avoir, selon la légende familiale, jeté mes ancêtres hors d’Espagne, après que l’un d’entre eux lui ai pourtant prudemment acheté un titre de noblesse. Bref tout ça pour dire que dans la famille, on est attachés à Isabelle la Catholique.

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Revenons à l’Alcazar. Il fut construit par les re-conquérants chrétiens dans le style de leurs prédécesseurs : ils embauchèrent des artisans arabes. C’est ce qu’on appelle le style mudéjar. Imaginez un peu : les vainqueurs qui adoptent le style architectural des vaincus…

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Ensuite chaque habitant du palais y est allé de son bout de construction, démolissant ou « améliorant » les morceaux de son prédécesseur. C’est ainsi qu’on trouve du gothique, du baroque, de l’hispano-arabe et tous les styles intermédiaires. Cette manière de construire morceau par morceau transforme le bâtiment en un vrai labyrinthe dans lequel je suis incapable de me retrouver. De plus, comme les 4 côtés d’un même patio ne sont pas toujours dans le même style, pour peu qu’on sorte par une porte et qu’on y revient par une autre, la cour semble totalement différente.

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On entre dans l’Alcazar par le patio de Leoń. Il est de plein pied avec le 1er étage, ce qui n’aide pas pour s’y retrouver. A noter dans la salle des tapisseries, une curieuse carte marine représentant la conquête du Maghreb. Outre les contours fantaisistes des continents, la carte est à l’envers avec l’Espagne en bas, l’Afrique du nord en haut, avec entre les deux, la Sardaigne et la Corse empilées dans le mauvais sens.

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Les tableaux sont à la gloire de l’Espagne et des navigateurs qui découvrent l’Amérique.

La partie la plus intéressante de l’Alcazar est la partie centrale dans le plus pur style mudéjar. En haut d’une arche, une inscription déclare : « Et le seul vainqueur est Allah ». Je pense que les Grands d’Espagne ne lisaient pas l’arabe et devaient prendre ça plus ou moins comme de jolies dessins, idem pour les versets du Coran qui parsèment les murs, comme ici, dans le patio de las Doncellas.

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Il est temps que je vous parle des azuléjos : ce sont des carreaux de faïence qui couvent la moitié inférieure des murs. Les couleurs dominantes sont le bleu, le vert, l’ocre et l’argenté, le tout s’emmêlant dans des dessins géométriques complexes. On en trouve partout dans Séville, dans notre hotel, dans les entrées des maisons chics, dans les bars… Ces céramiques sont l’achat touristique typique. L’Alcazar ne manque pas de somptueux azulejos.

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Le centre de l’Alcazar : le salon des ambassadeurs. La pièce est magnifique, en partculier le plafond. Des morceaux de miroirs sont incrustés dans la coupole : ils renvoient la lumière du sol de marbre blanc et ainsi éclairent la pièce. Les pièces attenantes rivalisent d’azulejos et de plafonds en marquetterie.

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Les jardins de l’Alcazar sont magnifiques et immenses.

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De conception arabe, ils sont idéals pour une promenade rafraichissante parmi les fontaines. Ils sont remplis d’arbres magnifiques : orangers toujours, mais aussi bougainvilliers, palmiers-dattiers, magnolias (ou arbres de la même famille) et bien d’autres que je suis incapable d’identifier (d’ailleurs, si vous pouvez m’aider, je vous en prie…)

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On peut prendre son temps pour flâner car les bancs ne manquent pas. On passe beaucoup de temps à passer de fontaine en fontaine (où barbotent des canards), suivre des sentiers et jouer un moment dans un labyrinthe (facile car je m’en suis sortie toute seule).

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On quitte finalement les jardins avec un peu de regret mais on a faim et mal aux pieds.

Promenade dans les rues du vieux quartier. Les bars sont pris d’assaut mais nous trouvons tout de même une table pour manger nos premiers tapas : une préparation épinards, pois chiche, une salade thon, tomates et poivrons, une salade de pommes de terre sauce à l’ail et une préparation champignons lardons. Nous nous adonnons ensuite à quelques attrape-touristes (des castagnettes pour Leirnette) et nous sommes chassés par la pluie. C’est le moment de sortir le plan pour retrouver l’hôtel sans se perdre dans les multiples rues tortueuses.

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La pluie s’arrête vers 19h. Nous ressortons à la recherche d’un bar à concert qui se trouve tout près de l’hôtel. La pluie reprend vigoureusement. On fait 2 fois l’endroit où il aurait dû être, en vain. On reviendra demain avec l’adresse exacte pour en avoir le cœur net.

On rode à la recherche d’un restau et on finit dans un restau plutôt chic dans lequel il vaut mieux réserver. Ca ne nous inquiète pas vraiment car la nourriture ici n’est pas chère. Ce midi, on en a eu pour 8€ pour 4 tapas et 2 bières. Notre super paella coutait 10€ par personne et elle était face à la cathédrale.
En revanche, le pain est payant. Il comprend des sortes de gressins mais plus durs, en petits lingots. La carafe d’eau n’est pas prévue et si on trouve sans problème de l’eau sans bulle, la boisson de base, c’est plutôt la cerveza (la bière quoi).

Nous mangeons une purée de légumes froide (proche du gaspacho, mais plus épaisse). Ensuite, nous prenons une palette de porc ibérico, ça me déçoit mais Lotin la trouve réussie. En dessert, je tente un cheese cake, enfin, une tarta de quesa. Plus d’œufs et moins de sucre que le cheesecake anglais, pus proche du flanc. Pas mal.

En quoi parle-t-on ? Grâce à Lotin, on a quelques mots d’espagnol (la quenta por favor?). Moi, je suis pratiquement meilleure en ladino qu’en espagnol. Mais j’apprends (quando se come aqui ?).

A part ça, les Sévillans parlent à peu près autant anglais que les parisiens. On peut pratiquer un anglais rudimentaire à l’hôtel et dans certains restaus. Le meilleur anglais était pratiqué par la jeune serveuse du bar à tapas. Au restau gastronomique, pas un mot d’anglais.

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