Séville, 3e jour

37°23’10.08″N 5°59’33.06″W : l’emplacement de la Giralda

Il fait de nouveau beau et chaud, environ 25°. Pas mal pour une toussaint. Nous allons faire quelques photos dans le vieux quartier de Séville : le bario de Santa Cruz. Des rues très étroites dans lesquelles les voitures ont du mal à avancer, des grilles en fer forgé partout,

DSC03254.JPG

des balcons qui débordent de feuillages,

DSC03250.JPG

avec en encart un cartouche en arabe :

DSC03251.JPG

des lourdes portes en bois entr’ouvertes sur des patios décoré d’azulejos. Nous nous arrêtons prendre un verre dans un starbuck café, juste histoire de tester leur access point. Mais l’interface mail de wanadoo plante quand on l’utilise depuis un pocket pc, donc ça ne donne pas grand chose.

A force de descendre les rues, nous arrivons à la cathédrale. Il est 10h, elle vient d’ouvrir. La queue des touristes qui attendent pour acheter leur ticket s’étend le long du trottoir sur tout un côté. Nous décidons de remettre la visite à plus tard.

Nous décidons alors d’aller voir la villa Pilate, une des plus belle demeure seigneuriale de Séville.

DSC03266.JPG

Son nom viendrait de Ponce Pilate, donc la maison à Jérusalem, ressemblerait à celle-ci.
Nous sortons donc le plan pour nous concevoir un itinéraire à travers les ruelles jusqu’à l’endroit… Et nous nous retrouvons à l’hôtel. Cet hôtel a plein de défauts, il est bruyant (surtout à cause des clients qui chantent à 1h du mat) et la chambre est un peu pourrie. Mais il est très bien situé et surtout, on n’arrête pas de tomber dessus. On ressort le plan pour pouvoir s’évader du puits gravitationnel de l’hôtel et gagnons la villa Pilate.

C’est un petit alcazar d’une splendeur proche, mais plus intime. On retrouve des salles couvertes de panneaux d’azulejos tous différents (et que je peux vous montrer car Lotin m’a appris à faire des poses longues), encore plus beaux qu’à l’Alcazar.

DSC03270.JPG

L’art mudajar au mieux de sa forme, avec des arcades moulées en plâtre, des plafonds à caissons en bois sculpté et des portes en marqueterie.

DSC03271.JPG

Seul élément plutôt discutable : les statues romaines et les bustes d’empereurs romains qui se marient tout de même curieusement avec le style mudejar.

DSC03260.JPG

Après la chapelle de la flagellation, nous passons dans de somptueux jardins, plein de senteurs et de plantes que je n’avais jamais vues. Si vous avez le nom de celles-la…

DSC03278.JPG

DSC03277.JPG

Nous n’avons pas fait la visite guidée du 1er étage qui est meublé (alors que le rez-de-chaussée est vide) mais l’escalier et ses plafonds sont renversants.

DSC03281.JPG

En sortant, nous achetons des cacahuètes et fèves salées et nous nous dirigeons vers l’hôtel puisque tous les chemins mènent à l’hôtel de toute façon. Nous faisons halte devant une boucherie traiteur dans laquelle nous achetons du jambon iberico. On trouve deux sortes de jambons : le serrano, fait à partir de porcs roses, qu’on laisse sécher un an aux vents du pays. Il est très bon et cher. Et il y a l’iberico, à partir de porcs noirs, séché 2 ans aux vents du pays. Il est scandaleusement cher et parait-il sublime. Nous goûterons ça à la maison.
Après avoir déposé nos sacs à l’hôtel, nous repartons en direction de la cathédrale.

Avant la visite, nous prenons des forces (parce que ça va grimper !) en mangeant quelques tapas : roulés de jambon légèrement panés fourrés avec une préparation épinards pois chiche fromage. Calamars frits et tranches de chorizo.

Nous partons alors enfin voir la cathédrale.

DSC03217.JPG

Il faut ruser avec les horaires. Ils sont différents en WE et en semaine. A cela, il faut ajouter les jours de fermeture, les horaires des messes et le fait qu’on est en période de fêtes.

Bref, nous sommes finalement entrés dans la cathédrale (reportage photo, Lotin toujours). Elle est immense, carrée ce qui surprend, pas très haute. On peut voir le monument funéraire de Christobal Colon : l’un des porteurs du cercueil tient une rame car c’est loin l’Amérique.

DSC03288.JPG

A côté, 2 paires d’orgues, dos à dos se font face (j’espère que vous avez suivi).

DSC03289.JPG

Au fond, le maître-autel, imprenable en photo car protégé par des grilles. Le plus grand retable existant, un monstre de dorure, même si vous connaissez Fourvière, vous n’êtes pas prêts à vous confronter au retable de Séville. Beau, difficile à dire. Impressionnant, sans nul doute.

Seville cathedral altar1.JPG

Ensuite, nous nous attaquons à l’ascension de la Giralda. A l’origine, cette tour était un minaret. On l’a conservé, mis une cathédrale autour et surmonté d’un clocher gothique pour faire plus chrétien. On monte par une longue rampe inclinée qui tourne dans la section carrée de la tour. Ce n’est pas un escalier car le muezzin y montait sur le dos de son petit cheval.

36 paliers plus tard (et je vous jure que ça essouffle aussi bien qu’un escalier), on arrive en haut juste niveau des cloches pour découvrir la vue sur Séville.

DSC03293.JPG

On voit ici les arènes de Séville.

DSC03296.JPG

Séville avec l’ombre de la Giralda.

DSC03299.JPG

Les curieux toits de la cathédrale avec le musée des Archives des Indes (enfin, des Amériques, en fait…)

Cette histoire de cloches d’ailleurs n’est pas très rassurante, car tout le pourtour de la Giralda est équipé de cloches de tailles variées et qu’il est 5h-10…
Nous attendons l’heure pile la tête rentrée dans les épaules mais finalement une seule cloche s’anime.

DSC03300.JPG

Nous redescendons par le trésor qui comprend parmi ses pièces marquantes une énorme châsse (?) en argent. On trouve plus loin une petite salle de concert ovale dont le plafond, ouvrant sur une coupole, est lui-même ovale. La mosaïque du sol reprend la forme du plafond, tout cela donne une impression hypnotique.

On ressort en traversant une cour d’orangers et on franchit une porte surmontée par un curieux cadran solaire.

DSC03302.JPG

Quelques dates :
1184 : Début de la construction de la mosquée et du minaret (qui va consituer la partie inférieure de la Giralda).
XVe : Construction de la cathédrale gothique
XVII – XVIII : Epoque baroque de la cathédrale (le maître-autel par exemple)
23 500 m² de bâtiment
37 m de haut pour la cathédrale et 96 m pour la Giralda

Le reste de la soirée sera consacrée au shopping à touristes (éventails pour Leirnette et moi, castagnettes pour Leirnette et un bout d’azulejo pour mon bureau).

Nous remontons la calle Sierpes, grande rue piétonne, commerçante et très animée, au moins jusqu’à 20h. Nous sommes à la recherche de churros au chocolat. Evidemment, toute balade au hasard nous ramène à l’hôtel… Que nous méprisons pour aller manger dans le restau du premier soir, gazpacho et jambon serrano.

Je voulais manger des churros au chocolat… je n’ai pas réussi à en trouver…

Ce contenu a été publié dans Tourisme. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

7 réponses à Séville, 3e jour

Les commentaires sont fermés.