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Le tueur BD de Matz et Jacamon

Firefly, série de Joss Whedon

Le tueur Scénario : Matz Dessin : Jacamon

Le tueur n’a pas de nom, ou disons, peu importe le nom qu’il prend. Il est tueur à gage, sans scrupule. On le paye, il tue, il veut en savoir le moins possible sur le contrat. Point.
Cette routine bien huilée et lucrative va patiner suite à un contrat qui se déroule un peu curieusement. Le tueur doit abattre un médecin qui s’avère se promener entouré de flics et déclenche une tuerie. A partir de là, les choses se compliquent pour lui.

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Le premier tome permet de mettre en place le personnage : c’est à dire que le tueur va soliloquer sur sa façon de voir le monde, tout en attendant sa cible.
Après avoir lu ce premier tome, j’ai faille arrêter et ne jamais lire les 5 autres. Ca aurait été dommage, mais des pages remplies de cynisme convenu, c’est lourd à force. Le thème, c’est en gros : je suis presque pas pire que vous quand vous achetez des chaussures de sport : vous tuez à la tâche des enfants des pays pauvres. Moi, je ne tue que des mecs pleins aux as qui payent pour s’entretuer. Un peu facile comme philosophie, je trouve, surtout rabâché avec des exemples multiples sur 50 pages.
Bien sûr, on n’est pas obligé de marcher, mais on sent une certaine complaisance du scénariste… qui fonctionne, d’ailleurs, la preuve, cette critique que j’ai ramassé sur un site de BD : « Comme vous l’aurez compris c’est une œuvre à lire absolument, au suspens intense et qui vous ferait presque aimé ce métier 😉 »

Mais bref, passons de cap du premier, voire, du deuxième album. Le scénario prend corps, finalement, une vraie histoire, qui tient assez bien… seules peut être quelques réactions de personnages sont invraisemblables.

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En fait, si j’ai poursuivi la lecture, c’est à cause du dessin. Peut être 2 ou 3 vignettes sympas dans le 1, mais qui accrochent… et puis une façon de représenter et de découper les images, de rendre les paysages, comme dans des souvenirs de photos… Bref, certains dessins valent mieux que les personnages.

Firefly, série de Joss Whedon

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Joss Whedon est le créateur de Buffy et de Angel, séries que je n’ai pas suivie.
Quand il a démarré Firefly, la Fox lui a donné des moyens… Mais c’est la même Fox qui a minutieusement saboté le lancement de cette série. Après avoir visionné le pilote, elle a commandé un 2e pilote… qui a été finalement accepté et a été passé en premier. Ensuite, la fox n’a pas passé le reste des épisodes dans l’ordre et en particulier, elle a diffusé le premier pilote, celui où on découvre les personnage, à la fin (bravo !). Sachant que c’est une série où on apprend peu à peu à connaitre les persos… c’est pas brillant.

Bref, le DVD a donné une 2e chance à cette série, et heureusement. Il a cartonné et Joss Whedon s’est vu proposer la possibilité de faire un film (sorti il y a peu de temps et intitulé Serenity… détail amusant, c’était le nom du vrai pilote).

Bref, j’ai récupéré la série grâce à une bonne âme et j’ai pu la voir.

Il faut dire que le sujet n’est pas forcément très vendeur : de la SF western avec des traces d’extrême orient (pour les jurons, en particulier !)…
L’histoire :
L’alliance a gagné la guerre. Les indépendantistes ont perdu. Malcom, ancien indépendantiste, a acheté un vaisseau et avec son ancienne copine de guerre, sillonne l’espace comme vaisseau cargo, transport éventuel de passager et contrebande.

Jusque là, du scenar de space opéra classique. Ce qui est moins classique, c’est que les planètes visitées par nos héros ressemblent à des décors de Western, et on a tout, l’attaque du train, la bagarre de saloon, etc.
Ca fait des chocs curieux, comme un troupeau de chevaux au galop survolé par un vaisseau, ou encore un aéroglisseur au milieu de cavaliers, un turbotrain sur monorail… à l’allure de trains de western…

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Mais le mélange prend… En particulier parce que les persos sont intéressants, chacun incarnant un type précis mais rarement bêtement stéréotypé.
Par exemple, le personnage de la femme enfant, toujours souriante, un peu naïve… c’est aussi la super mécano de bord qui dort avec sa machine. Et puis le mercenaire, stupide et bagarreur ne donne pas dans le héros au grand cœur. Il reste bien un mercenaire sans scrupule.
Malcom, c’est typiquement l’aventurier un peu voyou, à la Han solo. Et pour pimenter les choses, il y a aussi un médecin de bonne famille en fuite avec sa sœur… Une Agence mystérieuse veut remettre la main sur elle pour tenter des « expériences » car une petite génie.
Il y a aussi un prêtre assez mystérieux et une sorte de geisha, de grand luxe, très instruite, intelligente, qui met souvent de l’huile dans les rouages de cet équipage.

Bref, après les 14 épisodes, on regrette que la série ait été arrêtée. Je compte bien voir bientôt le film.

Pour les fans :

le wiki de la série

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