Les Rois Maudits
Les aventures de Jack Aubrey, Patrick O’Brian
Les rois maudits, série sur France 2
Allez, pour une fois, je me suis dit : hop, j’allume la télé, j’essaie un truc, je regarde les rois maudits.
Il faut dire qu’il y avait un casting prestigieux : Gérard Depardieu, Jeanne Moreau, Philippe Torreton, Tcheky Karyo, Jean-Claude Brialy, Guillaume Depadieu, Jeanne Balibar
du monde quoi. Un casting comme ça, je dois dire que ça m’a attirée.
A l’arrivée, même si j’ai suivi les 5 épisodes, j’en garde une impression mitigée. Du bon côté, Torreton et Jeanne Moreau, vraiment convaincants, à l’aise avec le texte très littéraire, à l’aise dans leur personnage. Autour d’eux, quelques réussites, comme Tcheky Karyo ou Jean Claude Brialy, mais beaucoup d’acteurs qui peinent avec leur texte, Gérard Depardieu en tête, absolument pas convaincant en Grand Maître Templier. Mais bon, il meurt assez vite.
Il y a eu un parti pris pour des décors futuristes, par Druillet. C’est curieux, mais finalement, ça m’a plu : c’est toujours mieux que du moyen âge en toc et ma fois, ces décors monumentaux fonctionnent assez bien.
Malheureusement, parfois, la mise en scène en fait trop
mais même beaucoup trop. Les gros nuages lourds éclairés d’une sorte de lumière jaune d’orage artificiel
c’est trop. De même, il y avait une manie de ponctuer les scènes importantes par une sorte de « boum ». Ce qui est drôle, c’est qu’en même temps, Lotin jouait à virtual skipper et au moment où son bateau passait la ligne d’arrivée, ça faisait un boum similaire.
Mon reproche principal, c’est que tout ceci manquait pas mal de rythme. Même si Torreton et Moreau était vraiment formidables, ça ne sauve pas la série qui peine au début et galope sur le dernier épisode. Alors, finalement, ça m’a relativement plu, puisque j’ai regardé tous les épisodes néanmoins, j’étais déçue.
Maître à bord, les aventures de Jack Aubrey par Patrick O’Brian
Le film : Master and Commander, que j’avais beaucoup aimé, était tiré de la saga des romans de O’Brian. J’ai donc eu envie de lire quelques échantillons de la série.
Lors du premier tome (il y en a 21), Jack Aubrey vient d’avoir sa première épaulette et donc son premier vaisseau. La Grande Bretagne est en guerre contre la France et l’Espagne et les capitaines de navire sont chargés d’écumer les mers pour couler le plus possible de navires ennemis. La valeur des prises est répartie entre l’équipage et les officiers. Fier de son premier commandement sur La Sophie, Jack Aubrey peine un peu à recruter un équipage et à mettre le bateau en ordre de marche. Il rencontre dans un salon de musique un homme désargenté appelé Stephen Maturin, ornithologue, mais surtout médecin. Une amitié (qui durera les 21 épisodes) débute entre eux. Maturin partira avec Jack comme médecin de bord (pour une fois que ce n’est pas un charlatan qui sert de médecin).
Si vous voulez absolument tout savoir sur la marine anglaise pendant des guerres napoléoniennes, cette série est faite pour vous : vous connaîtrez le nom de la moindre voile et le détail de chacune des heures de quart.
Malheureusement, si j’aime l’ambiance, je ne suis pas fan du moindre détail, mais tant pis.
Outre les descriptions de navigation, l’écriture n’est pas très maîtrisée. On sent que O’Brian débute. Chaque fois qu’il arrive face à une grosse scène de combat, il passe une ligne, et hop, on se retrouve après le combat. Ça désarçonne et on a un peu l’impression de se faire avoir.
Quant aux personnages, il les améliore en cours de livre. Jack Aubrey, ma foi, c’est le bon gars, une intuition terrible en ce qui concerne la navigation, mais pour l’âme humaine, c’est un désastre. Et pourtant, un bateau, c’est plein de marins et plein de personnalités difficiles. Dans les seconds rôles étonnants, il y a le quartier maître gay. Tout le monde se rend compte qu’il en pince pour Aubrey mais lui pense que l’homosexualité, c’est juste une histoire de viol de mousse et il est totalement aveugle à l’empressement de son quartier maître.
Bref, la narration manque un peu de technique, mais ce n’est pas inintéressant, à la fois sur le plan historique (c’est même probablement plutôt irréprochable), et sur le plan humain. Donc, si vous avez aimé Master and Commander et si vous aimez la marine de guerre anglaise à l’époque napoléonienne, ça ne peut que vous plaire.
Comme j’ai acheté les 3 premiers tomes en 1 volume, je vais lire la suite, mais un peu plus tard.
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