Kro à la mer

En vacances, on peut faire plein de choses qu’on fait pas quand on est pas en vacances. On a aussi plus de temps pour faire ce qu’on fait d’ordinaire, comme des Kro ou jouer à animal crossing. Mais aussi pour faire des mots fléchés, pour lire, regarder les bateaux sur les pontons, faire le point au sextant dès que le soleil se montre, les fois où il n’y a pas trop de brume sur l’’horizon, et bien d’autres choses encore…

L’Espace de la révélation (Revelation Space) par Alastair Reynolds

Restaurant du Port, aux Sables d’Olonnes

La plaisance, quelle galère de Françoise Platnic

Annimal crossing sur Nintendo DS
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Restaurant du Port, aux Sables d’Olonnes

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Il n’y a pas que des bateaux sur les pontons, aux Sables, il y a aussi des bateaux sans ponton qui sont même pas fichus d’amener correctement la grand voile, moi je vous le dis, ils le méritent pas, le bateau. Il y a pour ainsi dire pas de pontons sans bateaux (et c’est un problème) et il y a des restaus.
Le restau du port, malgré son nom un petit peu banal mérite le détour.
La soupe de poissons avec rouille et croutons est délicieuse. Et si vous aimez le poisson, l’aumônière de raie farcie aux petits légumes sur un lit de choux braisé ou le rôti de lieu jaune farci au saumon méritent le détour. Et avec ça, le service mené par une escadrille de filles, depuis la doyenne au bar, la patronne enceinte, les serveuses souriantes et la grande cheffe qui sort de sa cuisine donner un coup de main est fort sympathique.

L’Espace de la révélation (Revelation Space) par Alastair Reynolds

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C’est le premier roman d’une série de science-fiction:
• L’Espace de la révélation
• La Cité du gouffre
• L’Arche de la rédemption
• Le Gouffre de l’absolution

Oui, je sais, les titres sont tartes, on les oublie aussi vite qu’on les a lu, des titres comme ça, je vous en génère aux kilomètres : le ravin de l’inversion, La frontière de la déperdition, La planète de la suprématie, Le vaisseau de la solution, vous voyez, c’est pas très dur.

Mais ce titre déplorable ne doit pas vous décourager. Reynolds est un auteur de space opera qui mérite d’être découvert.

Le principe de son univers : une galaxie largement colonisée par les humains avec quelques races non humaines mystérieuse : les schèmes mystifs, capable de reconfigurer imperceptiblement votre cerveau si vous le leur demandez, et les Vélaires, peuple mystérieux vivant au-delà des voiles : sortes de pièges temporels dans l’espace.

Dans cet univers, les vols spatiaux sont réservés aux rares équipages qui possèdent des vaisseaux conjoineurs, des vaisseaux que personne n’est plus capable de construire, ni même d’entretenir. Ces vaisseaux sont des sortes de villes immenses que les membres de l’équipage, appelés les Ultras, ne connaissent pas complètement (et même, n’osent pas s’aventurer n’importe où).
Cette histoire commence avec Syleste, un archéologue qui est allé sur une planète perdue pour étudier une civilisation extra-terrestre disparue brusquement depuis les milliers d’années. Il est convaincu que quelque chose a fait entrer leur soleil en éruption… quelque chose qui pourrait bien se reproduire. Pendant ce temps, sur sa planète natale, un mystérieux personnage appelé La Demoiselle recrute Anna Khouri une tueuse à gage pour le tuer. Pour le retrouver, il faudra prendre un vaisseau ultra qui justement, cherche à recruter un artilleur… leur précédent étant malheureusement devenu fou à force de fréquenter les mystères du poste de tir… Drôle de gens, ces ultras : ce sont des Chimériques, c’est-à-dire qu’ils se sont implantés tellement de nanomachines dans leur corps qu’on ne sait plus vraiment quel bout est encore humain. Ils ne mettent pratiquement jamais le pied hors du vaisseau et vivent dans un temps bien différent des planétaires à cause de leur voyage à des vitesses supra-luminique et du temps passé en cryosomie. Le capitaine de ce vaisseau est même le personnage le plus étrange : atteint d’un mal typique des chimérique, ses différentes prothèses sont en train de muter en quelque chose de monstrueux. Pour éviter que ce cancer ne se propage à la fois à lui même et au vaisseau, ses compagnons le maintiennent en cryosomie.

Voilà, vous n’avez là que les principaux aspects du début de ce gros roman de 1000 pages. Reynolds fait du bon travail : il gère son scénario sur des lignes temporelles compliquées en parallèle (pour cause de voyage dans l’espace), il nous fait nous attacher à des personnages qui sont presque tous des salauds, des égoïstes ou des asociaux de première, il développe une énigme cohérente et intéressante dont il nous dévoile les ficelles peu à peu. Seul reproche, la fin tire un peu en longueur. Sur un bouquin de 1000 pages, le dernier quart où la fin « commence » en fait quand même 250 (ce qui est pratiquement la taille d’un livre complet). C’est un peu long. Mais à part ça, je vous conseille vraiment cet auteur.

La plaisance, quelle galère de Françoise Platnic

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« Il est beau, mon navire, il est fier mon bateau,
c’est un fameux 3 mats, fin comme un oiseau (Hisse et Ho !)
Tabarly, Pageot, Kersauson et Riguidel
naviguent pas sur des cageots, ni sur des poubelles »
Renaud

Ben, c’est le moins qu’on puisse dire.
Après avoir bavé le long des pontons des Sables d’Olonnes ou d’ailleurs, tout fier de votre diplôme de skipper, le visage fouetté par les embruns, vous vous dites : « je m’achète un bateau largement au-dessus de mes moyens, mais c’est trop de la balle… » STOP, d’abord, lisez ce livre.
L’auteure est la compagne d’un marin de plaisance qui un jour s’est acheté un bateau. Elle fait de la voile avec lui et elle aime. Néanmoins, elle tient à vous mettre en garde au sujet de 2 ou 3 détails… Quelques extraits qui parlent d’eux-mêmes…

« Les enfants à bord :
Plusieurs jeunes mamans aventureuses on emmené à l’autre bout de la planète des bébés tout juste nés et elles en ont profité pour pondre maints livres démontrant pas A plus B que leurs enfants avaient adoré grandir sur le pont d’un bateau et que cela ne posait aucun problème. […] Devenus adultes, la plupart de ces rejetons marins deviennent des asociaux ce qui ne semble pas décourager ces dames qui continuent à essayer de convaincre, grâce à leur littérature, des crédules rêvant de partir pour des courses lointaines avec femmes et enfants. […]
Supposons que vous possédiez une nature anxieuse, sachez que ce n’est que lorsque vos petits sauront nager correctement que vous cesserez vos cauchemars de noyage, sinon vous vous réveillerez tous les matins avec les yeux hagards après avoir passé votre nuit à essayer de repêcher votre bambin à l’aide d’une épuisette cachée sous le matériel de survie attaché par des pinces à linge sous les toilettes. »

Ou encore :

« Boire glacé à bord :

Vous naviguez au sud de l’hexagone et vous aimez boire frais : difficile équation. Il y a bien un frigo à bord mais vous vous êtes rapidement aperçue que les batteries du bateau étaient insuffisantes. Le choix était clair : vous buviez frais, mais au moment de repartir, votre moteur refusait de démarrer pour cause de batteries à plat (boire ou conduire…) »

« La gîte :

Je n’ai pas l’intention de remplacer le cours des Glénans sur le sujet, mais en gros, c’est lorsque le voilier penche d’un côté sous l’influence du vent avec ou sans la volonté du skipper et ça peut pencher beaucoup et longtemps pour peu que le vent soit fort, la vie à bord ne va pas être facile à gérer pendant quelques heures. Si vous êtes à ce moment-là sur le pont, vous avez toutes les chances de tomber à l’eau, vous ou vos enfants. »

C’est aussi plein de détails pratiques :

– expliquer très en détail le fonctionnement des WC marins aux amis que vous invitez à bord si vous ne voulez pas risquer de vouloir les jeter par-dessus bord (les enfants sauront parait-il nager avant de savoir utiliser les WC marins).
– Que prendre à bord : des pinces à linges, une épuisette pour chopper tout ce qui tombe à l’eau, des sacs en plastique étanches, des piles…
– Des astuces : un pull mouillé à l’eau de mer ne sèche jamais, les boites de conserve stockées près du compartiment moteur explosent à l’ouverture car un moteur, ça chauffe,
– Etc.

Bref, ce livre s’adresse d’abord aux épouses de plaisanciers prêtes à monter sur le bateau, mais aussi aux plaisanciers eux-mêmes, aux amis du plaisancier qui ont été invités à monter sur le bateau… après, vous serez bien plus aguerri et prêt-e-s à tout… simplement, vous ne voudrez plus monter sur le bateau…

Annimal crossing sur Nintendo DS

Que vous dire ? C’est encore mieux que sur GameCube. Quand on joue ensemble, on est co-locataire de la même maison. Ça donne des conversations intéressantes : « j’ai mis mon ordinateur prêt du lit. Je sais que tu en as un dans le salon, mais comme dans la vraie vie, pas question de faire ordinateur commun ». ou « La prochaine extension de la maison, ce sera pour mon bureau. Il reste encore 700 000 clochettes à payer ».
Chez Tom Nook, le vendeur de tout, une coiffeuse s’installe. Elle vous fait des coiffures à vos risques et périls pour 3 000 clochettes. Et avec le wifi, on peut se rendre visite.

Si vous voulez une idée de l’ambiance, voici le blog d’un habitant d’animal crossing :

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