X-men : un complément

Une réaction en provenance de matéo un peu longue pour en faire un commentaire, d’autant plus que la partie commentaire est en panne en ce moment…

ah, les X-men… pendant des années j’ai acheté du Marvel sous différentes formes, Strange surtout, et X-men.

J’ai pas encore vu le 3, masi les 2 premiers sont d’honnètes productions.

Ce qui est dommage c’est qu’on perde en ambiguité et en porté en passant de la BD au cinéma.
Quand on adapte Tolstoi ou Faulkner, on peut comprendre la déperdition.
Quand c’est en transposant des BD, qui plus est des comics qui sont associées à la sous-culture, c’est déjà plus inquiétant sur le niveau des scénaristes et des producteurs.

J’en aurais autant à dire de V for vendetta, qui par la grâce des ces incapables de frères wachowsky, qui décidément ne savent pas faire grand chose, est devenu assez lisse au ciné.

Les X-men, y’a pourtant un potentiel intéressant. Vraiment. Le fait que le chef soit le héros le plus fade est déjà un atout en soi, pour en
tirer un film c’est bon. Ce qui se passe après la mort de Jean Grey, les lecteurs de la BD le savent depuis plus de 20 ans, mais je serai sage et
ne spoilerai pas 😉

Les X-men ont 2 atouts, qui auraient permis d’en tirer une excellente série si des gens comme ceux font les Sopranos ou 24h s’en étaient emparés.

D’abord, on a une palette de pesonnages extrèmement large, comme on ne le retrouve dans aucune galaxie de super héros, les vengeurs par
exemple. Les X-men, comme la Golf de Volkswagen, ont eu au moins 3 générations, avec une renouvellement tantôt progressif tantôt complet
des membres de l’équipe. Dans les x-men on a des jeunes et des moins jeunes (sans compter la figure paternelle du Pr Xavier, Diablo a dans les 40 ans alors que l’équipe compte des ados). La mixité est fréquente chez les super-héros, et dans le cas des x-men les types sexués ne sont pas tellement sexistes. Les personnages féminins sont assez indépendants et forts. Les connaisseurs de la BD ont toujours vu en Jean Grey et en Tornade des personnages très puissants, courageuses, solides, à forte personalité, pas du tout dans la séduction (le fait que jean grey sorte avec Cyclope n’en fait pas une séductrice, ça va de soi). Leurs formes sont avantageuses, mais les stéréotypes sexistes s’arrêtent là. On a aussi des luttes internes au groupe, et des personnages rebelles, ce qui devient intéressant dans la mesure où le groupe est supposé resté très soudé et dirigé par un chef. Or une Tornade ombrageuse, une Jean Grey
surpuissante, un Diablo qui n’en fait qu’à sa tête, ont parfois du mal à oébir au très pro mais très fallot cyclope.

Evidemment Serval, mis en avant dans les films sous son nom original de Wolverine, est encore plus rebelle et cherche à se mesurer à cyclope, à xavier, etc. Serval complète la palette des personnages en introduisant une dimension assez
rare lorsque son personnage a été créé : la sauvagerie. Serval a vraiment une violence animale et il est capable de sadisme, il est souvent à 2 doigts de passer du côté des méchants. Il n’est pas le seul super héros à être capable de ce type de violence, mais en gébéral ce sont des héros qiu agissent seuls et qui portent une idéologie ultra-réac et vengeresse. Or les x-men sont très mainstream dans leur approche, et la pluralité de sperosnnage ne fait quer renforcer, par contraste, le côté dangereux de Serval. C’est un des aspects les mieux rendus dans le film, c’est même ce qui empêche les 2 premiers d’être mauvais.

Le 2e aspect intéressant chez les X-men, et qui n’est traité que de manière très édulcorée dans les films, c’est leur dimension anormale, pathologique. Si le groupe tient, c’est parce que tous ces personnages ont soit perdu quelque chose d’important, soit ont été rejetés. On le voit un peu dans le 2e film, mais dans la BD c’est important. C’est d’autant plus important que dans les comics il y a une rubrique que les
fans s’arrachaient : « spécial origines ». J’adorais lire ces spéciaux. Et dans le cas des X-men, les orgines sont toujours sombres, faites d’incapacité à vivre parmi les autres, de brimades, de rejet, de honte… Les films Spiderman ont rendu ça admirablement, ce qui prouve bien qu’il y avait au départ un sujet à exploiter. En revanche le film
Daredevil rend ça très mal, parce que c’est un mauvais film et aussi parce qu’il est vraiment très facho ce film, assez détestable. Les X-men
ont entamé une collaboration avec les pouvoirs publics, un peu comme thunderbirds, mais contrairement à Superman et Spiderman qui se
débrouillent pour savoir quand ça merde, ou à Batman qu’on appelle par un signal spécial, on sait où trouver les x-men, on connait leur
emplacement. Ils sont d’autant plus vulnérables, et évidemment la BD a exploitré cette faille là pour en faire de véritables parias à une époque, obligés de se trouver une base hors des Etats-Unis.

Une série télé, pas mal fichue d’aillerus, Dark Angel, a repris plusieurs éléments des X-men, à commecner par cette chasse aux sorcières dont les mutants sont victimes.

Spiderman, on ne sait pas d’où il vient, les lecteurs le savent mais pas le public de ses aventures. Superman est un étranger, un alien, ça peut expliquer le rejet dont il fait parfois l’objet. Mais dans le cas des x-men, et c’est utilisé dans le 2e film, les héros sont explicitement des humains mutants, des anomalies par rapport à la race humaine, des freaks comme ceux de tod browning. Et c’est précisément en tant que mutants qu’ils sont rejetés et qu’ils font peur. C’est très moderne, même de plsue n plus actuel à mesure que le temps passe, cette préoccupation, cette angoisse. C’en devient une phobie, et on peut le comprendre, il y a de quoi avoir peur, de quoi imaginer le pire et s’imaginer colonisé par sa propre descendance.

Je ne sais pas si c’est pour tout ça que j’aimais cette BD à l’époque mais en tout cas c’est une des plus riche et des plus intéressantes.

Ce contenu a été publié dans Films. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.