Kro pour passer le temps

Comme j’ai aucune envie de bosser, je vous fais une petite Kro en vrac, histoire de passer le temps.

J’aime pas l’amour d’Olivia Ruiz

Des mères contre les femmes : maternité et patriarcat au Maghreb de Camille Lacoste-Dujardin

La soupe au miso

Tout d’abord, un dessin de Leirnette pour débuter cette Kro.

Dessin Elise.jpg

Des mères contre les femmes : maternité et patriarcat au Maghreb de Camille Lacoste-Dujardin

arton399.jpg

Camille Lacoste-Dujardin est une ethnologue. Elle a étudié longtemps l’Algérie et en particulier la Kabylie.
Dans le livre, elle nous raconte l’histoire de Mme Lâali dans les années 1970. Pionnière dans son genre, immigrée, rebelle, « parisienne », Mme Lâali va pourtant organiser le mariage de son fils dans la tradition. Elle qui a été une pionnière, elle va renouer avec la coutume en choisissant la femme de son fils au pays, faire un magnifique mariage traditionnel et ramener tout son monde chez elle pour accéder au statut envié et confortable de belle-mère.

L’histoire de Mme Lâali sert d’illustration pour analyser la place des femmes dans les familles d’Algérie : elle ne fait son entrée dans la société qu’au moment où elle devient mère d’un fils.
Le couple mère/fils parait être le seul couple hétérosexuel stable. La bru vient vivre chez sa belle-mère et devient la servante de la maison, allégeant considérablement le travail de sa belle-mère, à qui elle doit respect et obéissance. Le fils soumis à sa mère, a finalement peu de relation avec son épouse, qui reste au second plan tant qu’elle n’a pas mis au monde un fils avec lequel elle entretiendra elle aussi une relation privilégiée… si sa belle-mère, toute puissante dans la maison, ne lui soustrait pas temporairement.

Dans ce livre, on constate la force du système patriarcale dans sa capacité à maintenir les traditions et à les faire maintenir par les femmes qui n’acquièrent un statut dans la société qu’à partir du moment où elles s’y soumettent. Le mariage organisé par Mme Lâali représente sa revanche sur sa famille, la preuve qu’elle a réussi. Le consentement des futurs époux n’est pas vraiment sollicité, en particulier, la jeune épousée semble résignée, on a du mal à savoir si elle est vraiment d’accord où si elle n’a pas vu de possibilités de choix.
Ils permettent simplement à Mme Lâali de refaire son entrée dans sa communauté munie d’un statut envié, d’un pouvoir d’influence sur la lignée et le domestique bien supérieur à celui de son mari. Son pouvoir, elle l’acquiert en rentrant dans le rang.

Ce livre date, c’est certain. Mais il ne faudrait pas le périmer. Tout d’abord, et selon le récit de mes étudiantes, ce type de mariage se passe toujours ainsi à la campagne en Algérie. L’une d’entre elle m’a racontée le mariage arrangée de ses cousines, n’hésitant pas à qualifier la nuit de noce de viol (puisqu’il faut parfois maintenir fermement la mariée pour qu’elle l’accepte, par exemple).

Ensuite, dans les rites décrits et les relations, on retrouve des similitudes indéniables avec notre culture occidentale telle qu’elle fonctionne aujourd’hui : les relations belle-mère/fils, par exemple, ou encore ce qui se passe autour des fillettes au moment de la puberté.
Finalement, ce livre un peu ancien permet de mettre un verre grossissant sur un certain nombre de coutumes dont il nous reste des traces, voire, des pans entiers. Il nous montre aussi la famille algérienne vu par les femmes contraintes au patriarcat mais aussi actrices et complices pour pouvoir s’y faire tout de même une place.

J’aime pas l’amour d’Olivia Ruiz

pochettejaimepasptpt.jpg

J’ai acheté un disque de la StarAc. Si. Enfin, disons le disque d’une star abracadémique pour reprendre la formule des Weepers Circus avec lesquels elle chante. (pour tout dire, ils se sont rencontrés à la StarAc, elle les avaient invité…)

Olivia Ruiz a utilisé la StarAc comme tremplin et hop, la voilà avec une victoire de la musique et 2 disques. J’aime pas l’amour est le premier.
C’est un curieux mélange énergique : des tangos, de la guinguette, du rock, du pur weepers (ils lui ont fait une chanson de thérapie de StarAc !)…
Les chansons sont souvent pleines d’humour :

J’aime pas l’amour, écrite par Juliette :


A chaque fois voilà
C’est r’parti pour un tour
Les chabadabada
Sur la plage de Cabourg

J’aime pas l’amour

Et ces « Main dans la main »
Et ces « toujours toujours »
On connaît le refrain
Un petit air balourd
Des paroles de rien
Même pas d’Aznavour
C’est dire si ça craint

J’aime pas l’amour

Ou encore : la dispute :


J’ai poussé la porte comme tous les soirs
Je rentrais du taf , était déjà tard
Ton air désemparé et encore dans ton peignoir
C’est quoi ce foutoir

Tu me stressais déjà ce lundi soir
Mais tu as foutu quoi de journée?
Ici c’et crade et moi je suis crevée

Le baptême du feu va nous être donné
Je monte à l’assaut, c’est bon t’es prêt ?
Et aussi, (quoiqu’elle dise…) de jolies chansons d’amour…

Olivia Ruiz a une voix caméléon (sur la chanson écrite par Juliette, elle chante pas du tout comme celle écrite par les Weepers), de l’énergie, elle a tout pour plaire…

La soupe au miso

miso.JPG

La soupe au miso, c’est bon, c’est pas dur à faire si on a les ingrédients qui vont bien. Voici la recette communiquée par un spécialiste lyonnais de soupe au miso :

– Faire un bouillon de poisson
– delayer dedans le miso (la pâte de soja fermentée). Ca s’achète en berlingot et ça se garde.

Quelques sites bêtes :
Le bouton rouge sur lequel il ne faut pas appuyer :

Le monde entier fait plouf… ou comment couler un porte-avion pour en faire un récif artificiel :

Un jeu stupide dans lequel il NE FAUT PAS tuer le chiot. Vous allez voir, c’est très difficile.

Ce contenu a été publié dans Culinaire, Livre de classe, Musiques, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.