Kro des vacances

Bonjour,

Les avantages sont nombreux de prendre ses vacances tout à fait au bout des vacances de tout le monde. Tout d’abord, non seulement ya moins de monde, mais en plus, on voit partir le monde peu à peu. C’est très agréable.
Ensuite, c’est les soldes de la saison.
Ça a tout de même un inconvénient. On reçoit de plus en plus de mails de gens qui sont rentrés et qui nous demandent des choses pour la rentrée.

Lost saison II

Miami Vice de Michael Mann avec Colin Farrell, Jamie Foxx et Gong Li

Le théâtre volant de Jean Guillon

Pour changer, je vais commencer par vous proposer une série de liens bêtes. Ça vous distraira, surtout si vous êtes au boulot :
Du french metal des années 80

Dans le même genre, un truc de dingue : des tournois d’air de guitare.
Pour vous expliquer un peu, il s’agit de jouer de la guitare pour de faux.
Lors de ma première vie d’étudiante, je fréquentais des soirées qui s’appelaient les boums info. Elles étaient célèbres pour leur quart d’heure hard rock. Aux premières notes de métal, une troupe de chevelus bondissaient au milieu de la salle et la foule faisait un cercle autour d’eux pour les regarder jouer de la guitare pour de faux.
C’était très curieux comme pratique. Un peu crétin, mais réalisé tellement sans complexe… c’est ça, d’ailleurs qui était curieux.
J’ignorais que ça avait été institutionnalisé au point d’en organiser des tournois mais grâce au blog d’Arbobo, vous pourrez même en voir des images saisissantes.

Dans la série : la recherche, c’est un vrai boulot sérieux pour personnes ultra-compétentes et souvent débordées, voici un escargot.

Moins drôle :
Les images de la guerre au Liban manipulées par les médias… et même, manipulées sans finesse.
On ne s’y trompe pas, le site qui décortique ces manipulations est israélien. Son propos est d’expliquer comme Israël est victime des médias pro-palestiniens qui manipulent l’opinion contre elle. Ça n’enlève rien au fait que les images de presse ont été manipulées.

Voilà, passons à la Kro à proprement dit :

Lost saison II

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Lost, c’est l’histoire d’un avion qui tombe sur une île déserte. Une quarantaine de rescapés, qui finissent par désespérer de se faire secourir tente de survivre.
Cette île s’avère vite assez bizarre. Des ours blancs y gambadent, mais aussi un monstre qui fait des bruits métalliques et semble immatériel… et surtout, il y a les Autres. Des gens qui sont sur l’île depuis longtemps et qui ont l’air pour le moins hostiles.

Un des reproches qu’on fait à Lost, c’est que l’histoire n’avance pas. C’est vrai que c’est lent, on apprend beaucoup de choses sur la vie passée de nos naufragés, davantage que sur le mystère de l’île, c’est un peu frustrant mais pas désagréable.
Dans cette saison II, on a quand même de vrais infos que je ne vous spoilerai que sur demande expresse.
Bref, en attendant de savoir précisément qui sont les Autres et pourquoi ils font ce qu’ils font, nous attendons la saison III.

Miami Vice de Michael Mann avec Colin Farrell, Jamie Foxx et Gong Li

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Je suis une grande fan de Michael Mann. Le 6e sens (Man hunter), Révélation (The insider), Heat, Collateral…
Depuis Collateral, je suis devenue vraiment admirative de sa manière de filmer les villes la nuit. Il remet le couvert avec Miami Vice : une ville portuaire la nuit, des bateaux la nuit, des gens la nuit.

C’est bien sûr dans la suite de la grande mode des films tirés des séries qu’on réalise en ce moment. Certaines adaptations sont plutôt ratés, genre Starsky et Hutch et d’autres… comme celle là…
En fait, Michael Mann (qui était déjà le réalisateur de Miami Vice, la série) a repris les noms des personnages, leur couleur (un blond, un black), la toile de fond (Miami et la drogue) et après, il a fait un film avec ces ingrédients, un vrai, un bon.

Sonny Crockett et Ricardo Tubb s’infiltrent très loin dans une organisation de producteur / exportateur de drogue… Tellement loin que leur vie privée se retrouve emmêlée avec leur mission.
Tous les risques, poncifs et déjà-vus guettaient aux portes du film… Il les évite tous. On sort enfin de l’éternel opposition 2 flics de caractères différents mais complémentaires (avec en général le noir qui fait le comique). Là, les 2 flics sont sérieux, très sérieux tous les deux. Ils font des choses risquées, qui impliquent leur peau et celles de leur équipe. Dans cette idée, on ne lance pas des vannes toutes les 2 minutes en jouant les trompent la mort. C’est moins drôle (c’est d’ailleurs pas drôle), mais plus réaliste que l’arme fatale, si vous voulez une comparaison.

On évite aussi les : « ah, tu m’as trahis, mais non je suis flic… » modulés sur tous les tons et avec tous : copines partenaires, chefs et autres). Au contraire, les dialogues sobres, les attitudes sonnent vraies, émouvants.
En enfin, les filles ont d’autres rôles que putes ou compagnes dévouées.

Donc, il y a un vrai scénar et des vrais personnages. Colin Farrell, Jamie Foxx et Gong Li se retrouvent dans des rôles tellement différents de ceux dont j’ai l’habitude que je n’en ai reconnu aucun. C’est un signe de qualité.
Mais ce n’est pas tout.

Depuis Man Hunter en passant par The insider, on sait que Michael Mann aime les grands panoramiques nocturnes, les lumières des villes. Il s’est lâché dans Collateral, au point de se faire fabriquer une caméra spécialement pour ses vues de nuit. Et le rendu est magnifique. Dans Miami vice, il y ajoute des scènes d’avions audacieuses et aussi des scènes de jours filmées avec autant de grains que les scènes de nuit. C’est réussi, ça coupe le souffle.

Bref, vous avez compris, nous avons vraiment aimé Miami vice. Allez le voir en grand.

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Pour épicer cette Kro, je ne résiste pas à l’envie de vous raconter une anecdote qui ne cesse de me faire rire sur Colin Farrell.
Dans ce film, il y a une scène où on le voit prendre une douche où il est cadré à la taille. Il y a une bonne raison. Dans un film appelé : A Home At The End Of The World, on le voyait complètement nu de face. Suite à des projections tests, la scène a été modifiée car Colin Farell a un sexe trop gros pour la tolérance du public.

“All you could hear were gasps when Colin appeared in his full-frontal pose. The women were over-excited and the men looked really uncomfortable. It was such a sight it made it difficult to concentrate on the plot, so the decision was made to get rid of it.”

Bien entendu, ça n’a aucun rapport avec l’exposition continuelle de corps féminins parfaitement proportionnés qui pourrait potentiellement complexer les femmes et exciter les hommes. La taille de la bite, quand même, c’est sérieux, faut pas plaisanter avec ça. Je pense que je peux pas comprendre.
D’autant plus que dans ce même film, il y a Jamie Foxx qui prend aussi une douche. Imaginez que Colin Farell (qui est blanc) en ai une plus longue que Jamie Foxx (qui est noir)… Voilà qui mettrait à mâle… heu, pardon… à mal une légende fascinante, naturalisante et un brin raciste. Ouf, les projections tests de ce films séditieux nous ont évité un mâle… heu, non, je le ferais plus… un mal-être masculin généralisé.
Inutile de vous dire que j’attends avec impatience le DVD de Miami Vice et ses scènes coupées.
(En même temps, faut être honnête, la nouvelle est parue dans le Sun, un tabloïd anglais particulièrement fiable côté info).

Le théâtre volant de Jean Guillon

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C’est d’abord un bus, modifié en théâtre avec un auvent à trois pointes à l’arrière pour avoir l’air un peu d’un cirque.
C’est un homme d’une cinquantaine d’années, à barbichette et moustache, un peu chauve, avec des yeux qui pétillent qui raconte des histoires de l’Inde ou de la Provence : comment Ganesh a récupéré une tête d’éléphant, comment Bidatha, celui qui écrit le destin sur le front des enfants, s’est fait roulé par un sage parce qu’il avait fait n’importe quoi. Ce qui est arrivé à l’homme dont le destin était de ne manger que la moitié de ses repas… Et comment Bramha, cet ascète si scrupuleux, s’est finalement marié.
Ce sont des histoires pour grands et aussi pour petits mais pas trop petits (Leirnette a l’âge limite, on va dire). Elles sont bien contées et pendant une heure, on ne s’ennuie pas.

Et puis, il faut que je vous dise… nous y sommes retournées une seconde fois. Et on s’est toutes trompées dans l’heure, c’était déjà fini. Eh bien rien que pour nous, il a rouvert la salle de spectacle et nous a raconté deux autres histoires, l’histoire d’un tailleur de pierre qui entre dans les pierres pour écouter une musique et une histoire de fées qui a bien étonné Leirnette.

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