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L’immeuble Yacoubian de Alaa El Aswany

Le retour à la terre IV : le déluge

L’immeuble Yacoubian de Alaa El Aswany

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L’immeuble Yacoubian est un immeuble art déco remontant à la splendeur du Caire, avant la révolution de Nasser. Les plus riches y habitaient. Aujourd’hui, ses anciens habitants ont émigré et il abrite une population variée. D’un appartement à l’autre, l’auteur nous fait découvrir de nombreux personnages qui vont nous permettre un aperçu sur la société égyptienne.

Zaki Dessouki est un vieil homme issu d’une famille cultivée et cosmopolite. Proche du pouvoir du temps de l’Egypte d’avant, il tente de garder les apparences de son ancienne vie mondaine et raffinée. Ni riche ni pauvre, il se consacre surtout aux femmes, en ressassant les souvenirs du passé.

Taha el Chazli est le fils du concierge. Il travaille dur pour réaliser son rêve : être admis à l’académie de Police. Il accepte d’avaler toute les couleuvres que les habitants de l’immeuble veule bien lui servir pour économiser un peu d’argent et pouvoir épouser Boussaïna Sayed. C’est une belle jeune fille, et c’est là sa malédiction. Elle doit travailler pour nourrir sa famille mais elle se fait sans cesse renvoyer car elle refuse d’accorder des faveurs sexuelles. Sa mère lui fera comprendre qu’une honnête jeune fille sait rester honnête tout en gardant son emploi. En substance, on lui explique qu’elle doit s’arranger.

Il y a aussi Hatem, homosexuel assumé, directeur d’un quotidien francophone. Il est suffisamment riche, prudent et discret pour qu’on tolère son homosexualité.

Azzam, l’homme d’affaire véreux, arriviste peu scrupuleux, prêt à graisser toutes les pattes qu’il faut pour devenir un politicien respecté. Et Soad, qui n’arrive pas à gagner assez pour nourrir son fils. Alors que la prostitution lui semble la seule issue (elle partage avec Boussaïna la malédiction d’être belle), elle en choisit la forme honorable : un mariage clandestin, en tant que 2e femme d’Azzam. Elle n’a plus le droit de voir son fils, pas le droit de paraître au grand jour, pas le droit de tomber enceinte, elle doit coucher avec son époux vieillissant qui la dégoutte mais elle peut envoyer de l’argent à sa mère régulièrement.

Et d’autres encore…

Ce qui est étonnant, dans ce livre, c’est que El Aswany nous raconte toutes ces histoires d’un ton égal, presque badin, avec une certaine ironie. On a l’impression qu’on est en train de lire un livre aimable qui va nous raconter avec humour les travers de la société égyptienne. Mais rapidement, on bascule dans l’horreur : corruption, injustice, brutalité policière, misère, harcèlement sexuel confinant au viol, torture, islamisme pure et islamisme de complaisance… tout y passe, nous donnant un aperçu bien sombre de la société égyptienne.

Le retour à la terre IV : le déluge

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Et voici le dernier tome des aventure de Manu qui a quitté Juvisy pour les Ravenelles à la campagne. Mariette a eu une gamine, Capucine, (qui fait TAAAA !!) et qui ne fait pas ses nuits.
Pendant ce temps, la pluie tombe et l’eau monte…
Un album d’une qualité stable… Manu fait un blog, la Mortemont monte à Paris et c’est pas triste, Capucine fait toujours TAAA ! et Manu craque un peu…
Une série de BD vraiment réjouissante qu’il vous faut vraiment lire si c’est pas fait.

Et juste pour le fun…

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