Visite à Moulins sur Allier
Je l’avoue, je ne savais même pas où était Moulins avant de m’y rendre. 2h30 de Paris, vers le sud, plus au sud que Nevers, à côté de Montluçon, à l’ouest de St Etienne….
Dans la rue de mon hôtel, ce coiffeur :
du genre qu’on fait plus, sans les pubs pour les cosmétiques, les photos glamour, la haute technologie de la coiffure. Bref, probablement le genre qui vous dit : « vous les voulez comment ? très court ou pas trop ? » Néanmoins, quand le but est juste de couper les pointes, c’est bien suffisant.
Moulins à 18h30, sous un ciel qui menace, est une ville extrêmement paisible. Pas de piéton, pas de voiture. Je n’ai eu aucun problème à prendre des photos sans passant dans le champ :
La grand place, là où il y a le beffroi (plutôt étonnant pour une ville du sud) . Il s’appelle le Jacquemart, il a été construit au XVe comme les tours horloge qu’on faisait en Flandres.
Voici l’hôtel de ville, décoré en l’honneur de Rachida Dati. Elle est venue à Moulins pour justifier la suppression du Tribunal. En effet, il n’y a pas de maison d’arrêt à moins de 50 km dit-elle. Or, la maison d’arrêt la plus proche est à 3 km.
Dans le centre historique : pas un chat. Mais de jolies rues et de jolies maisons à colombages : la maison Thierry de Clèves, chirurgien et barbier du Duc de Bourbon. Construite au XVe siècle, elle atteste du statut de son propriétaire, construite près du château et de la cathédrale.
Oui, je sais, j’ai encore trouvé le moyen de mettre en scène une pelleteuse.
La cathédrale :
Débutée au XVe siècle, elle aussi. Construite avec une pierre blanche d’Apremont. Elle est en travaux et invisitable depuis plusieurs années. L’archevêque, lassé, a décidé d’y tenir des offices clandestins malgré les normes de sécurité.
Derrière la cathédrale, le château des Ducs de Bourbon, qui firent la gloire de Moulins au XVe siècle en en faisant leur capitale.
Voici l’arrière du château. Un parc aux arbres magnifiques, certainement plus sympa au soleil, mais c’était un jour à sortir en scaphandre, plutôt qu’en manteau.
Moulins ne manque pas de clochers, quand sonne l’heure, ça s’entend. Voici le sacré-coeur, construite au XIX par un disciple de Violet-Leduc et première église de son genre à être consacrée au sacré-coeur.
Etonnante concentration de bâtiments historiques de grande taille dans une ville de 21000 habitants.
Après le quartier touristique, je suis arrivée dans la rue commerçante sous la pluie. Je me suis réfugiée au monoprix. La, il y avait un peu d’animation : il ne ferme qu’à 20h. Les autres magasins étaient fermés, mais ils prouvaient qu’il y avait tout de même de la vie à Moulins.
J’ai logé dans l’hôtel du Parc qui a l’avantage d’être juste en face de la gare.
Hôtel familiale et sympathique, dont l’accueil est surveillé par un gros St Bernard débonnaire.
Les chambres sont un peu vieillottes et la cabine de douche minuscule possède des portes « saloon » qui se referment automatiquement sur vous de manière étanche. J’ai détesté.
Le restaurant est fameux. Il possède un menu « Logis de France » à 21€, avec chèvre frais pané sur frisée aux noix, noisette de volaille à la fourme d’ambert, (c’est pas loin) et propose un plateau de fromage très impressionnant.
Seule remarque, ces plats, très bons, souffrent d’une présentation quelconque. La volaille était nappée par la sauce au milieu de l’assiette, sans aucune déco, ca faisait juste un dôme blanc.
A côté, il y avait du navet en petit dé, du céleri en dé aussi et un portion de gratin dauphinois : 3 légumes blancs, posés sur une petite assiette toute blanche… Etant donné la qualité de ce qui servi, c’était dommage de le mettre si peu en valeur.
En rentrant le lendemain, j’ai eu un instant de vertige en revoyant la foule à 18 h, gare de Lyon…
2 réponses à Kro de Moulins