Kro qui achète une maison

Voilà, cela fait déjà 9 mois que nous sommes installés au bord de Genève. Notre appart, trouvé vite fait et refait à neuf tout aussi vite fait en août, est déjà en train de se désagréger. Un dégât des eaux chez la voisine a ravagé le début du parquet de la salle à manger, des petites lattes ont sauté de leur logement. On a même eu une source qui s’est mise à jaillir dans notre cuisine entre deux carrelages.

Dans la foulée, la peinture toute neuve sur les murs en béton pas isolés du tout s’est mise à cloquer sur presque toute la hauteur. Juste après notre installation, le propriété de l’agence a pris l’ai horrifié quand il a vu qu’on avait osé faire des trous dans les murs tout neufs de la cuisine : “faudra refaire une peinture en partant” dit-il. Ce à quoi je lui ai dit : “il faut bien vivre”. La peinture va être refaite, c’est sûre, mais sûrement pas par nous : 2 pauvres trous sur un mur dans cet état, on ne va même pas les voir. J’en ris encore.

Bref, il n’y a pas de doute, surtout au prix où on paye cet appart : il est temps de filer.

Bien, alors, si on achète, on achète quoi ?
Pas un appart, pas de copropriété. pas de mur mitoyen. Pas de route à proximité.

Ensuite pour savoir ce qu’on peut vouloir, il faut passer voir un banquier pour savoir combien on peut emprunter.

Là, je commencerai par une anecdote liminaire, afin de mieux comprendre la suite de mon aventure.
Une collègue m’a raconté ce qui lui est arrivé quand elle a voulu prendre un crédit chez Ikéa. Elle remet sa fiche de renseignements remplie et la jeune fille d’Ikéa lui dit : “il faut indiquer votre salaire, pas celui du couple”. Ma collègue confirme que c’est son salaire. “Ce n’est pas le salaire de votre mari ?“ demande la fille. ”Non, répond ma collègue, je suis divorcée“. ”Mais quel métier faites vous pour gagner autant ?“
Ne croyez pas que ma collègue soit trader, PDG ou encore directrice de la SACEM. Elle est médecin scolaire, certes en fin de carrière, mais tout de même, je doute qu’elle gagne ”tant que cela“. Simplement, pour elle, cela semblait incroyable.

Il y a environ 3 semaines de cela, quand j’ai appris que mon passage à 100% allait être accepter (je suis pour l’instant à 3/4 temps), je suis allée voir un banquier (pas ma conseillère habituelle qui était en vacances). Je suis arrivée avec ma feuille de paye, j’ai dit que j’allais passer à 100%, que mon mari était en profession libérale depuis le 1er janvier, en tant qu’informaticien consultant, j’ai annoncé mon apport personnel… et le banquier m’a annoncé un droit au prêt absolument ridicule. Je n’avais pas trop d’idée, mais quand même, j’ai été un peu soufflée. Il faut dire que la discussion avait commencé sur la base : ”on va considérer que Monsieur ne gagne pas de salaire pour le moment” (heureusement que Monsieur n’était pas là… Monsieur aurait apprécié).
Je me suis rendue compte a posteriori qu’il n’avait pas voulu prendre en compte le 100%. Peut-être n’étais-je pas crédible ? Ni voulu prendre en compte le fait que Lotin, n’étant ni luthier, ni assistant de communication, ni tailleur de pierre, mais informaticien, allait quand même très très probablement gagner sa vie, au moins un peu…

Aujourd’hui, je suis allée voir ma banquière avec la même feuille de paye. Elle a commencé me demander ce que j’avais besoin d’emprunter… ensuite, elle a pris en compte le 100% et enfin, elle a estimé que même si on avait du mal à évaluer le salaire de Monsieur, on pouvait considérer tout même qu’il allait gagner au moins 1000 euros par mois, faut pas déconner. Et pour finir, elle m’a dit : pas de problème.

Je sais pas… j’ai l’impression qu’il y a un point commun entre ces 2 anecdotes…

Bref, pendant les débats bancaires, les recherches continuent. Alors, après avoir dit ce qu’on ne veut pas… qu’est-ce qu’on veut ?
Idéalement : une maison en bois dont on a fait le plan nous-mêmes, dans un endroit calme, près d’un arrêt de bus direct pour Genève.

Le premier souci, c’est que par ici, il n’y a pas beaucoup de terrain. Disons que dès qu’il y a un bout à bâtir, un promoteur s’abat dessus comme la misère sur le bas clergé et y construit des bâtiments qui ressemblent beaucoup au village Disney de Marne-la-Vallée.

Outre le côté bariolé, on a l’impression que si le loup enfle et pouffe, la maison s’envole.

On a quand même visité un terrain vendu par Rounard, le renard escroc d’animal crossing. Un triangle de pelouse assez vilain, avec un poteau télégraphique dedans, un ruisseau d’égout à ciel ouvert, un arbre mort et une route à 450 heu… 150 m, duquel on fait tout à pied, le bus, la gare, les commerces, tout… enfin, l’été, si on aime la marche.

Alors, on visite des maisons. Bien sûr, c’est difficile de réunir toutes les conditions :
– une maison superbe, mais au bord d’une route (une départementale, certes),
– une maison avec une belle vue mais au bout d’une côte qui est au bout d’un village au bout du route où on parle du bus de Genève comme d’une légende (outre le fait qu’il faut se balader avec des chaînes en hiver),
– une maison petite et pas belle au-dessus de la bretelle d’autoroute
– un énorme bâtisse de 8 pièce pas cher et près du bus (mais 300m2 !!!)
– et enfin une maison avec des pièces de 9m2, une cheminée dans le couloir et à peu près tout à refaire (mais calme, à 2 pas du bus, et avec un chouette jardin).

Voilà, je vous laisse en plein suspens…

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