Je suis à Nice en vacances, je veux dire, pour une conférence. Je reconnais qu’il y a des endroits plus tentants que d’autres pour faire des conférences. Mais je n’ai rien à prouver, j’ai fait Guéret dans la Creuse, moi. Je peux me permettre Nice.
Nice en octobre, c’est un peu les grandes vacances qui continuent, parce qu’il fait 23°, les magasins à touristes sont ouverts jusqu’à 22h, les rues sont pleines de passants. Le truc qui fait bizarre, c’est qu’il fait nuit à 21h, alors, on a l’impression qu’il est beaucoup plus tard…
Il faut que je vous avoue tout de même une chose : sur la photo, dans l’eau, ce sont des anglais.
Qui est à Nice en ce moment ? (A part moi, mais ça va pas durer). Eh bien, ça dépend que quelle partie de Nice on parle et aussi à quelle moment de la journée.
Le matin, sur la promenade des Anglais, il y a des retraités de toutes sortes, avec une prédominance de la version smart, bronzée, équipée de de tenues sportswear de marque. Cette population parle principalement français puis anglais et italien. Jusqu’à 10 h, elle se mélange à quelques joggeurs.
Si on se décale d’une rue seulement, on quitte radicalement le faste du Negresco et des hôtels chic du front de mer pour arriver dans une rue totalement banale avec de petits bars PMU à l’air miteux, des magasins fermés parce que c’est dimanche, des Monoprix où des personnes vaquent à leurs affaires, munies éventuellement de chariots à roulettes.
Du côté du vieux Nice, il y a le marché aux fleurs, fréquenté avant tout par les touristes (en cette saison, principalement les retraités chics plus quelques jeunes couples anglais avec des bébés).
Il se prolonge par un vrai marché où les habitants viennent faire leur course, mais là encore, la moyenne d’âge est élevée.
Le samedi soir, aux abords du centre ville, c’est-à-dire du côté de la place Massena, c’est très différent. Un mot tout d’abord sur la place Massena.
Le thème principale de cette place immense, c’est les grands hommes nus. Tout d’abord, il y en a un grand au milieu d’une fontaine, entouré d’autres plus petit chevauchant des taureaux (on redouble quand même un peu le message de la virilité triomphante, vous trouvez pas ?)
Mais comme ça ne suffisait pas, une expo temporaire de statuts à base d’hommes nus s’est ajouté.
Lotin disait que ça faisait un peu orgie gay et c’est vrai que cette concentration d’hommes nus et bien musclés est curieuse.
Le soir, on se croirait vraiment dans une ville balnéaire pendant les vacances, il y a du monde dans les rues jusque tard… ce qui laisse présager de la foule qu’il y a l’été. Et autres différences : il y a peu d’enfants : des retraités surtout et des jeunes, étudiants et lycéens de Nice qui sortent le soir, parce que c’est facile de l’oublier, mais il y a des gens qui vivent à Nice.
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