Kro qui a chaud

Vous vous souvenez, quand le thermomètre passe les 30, je commence à aller voir n’importe quoi au cinéma. Là avec quelques jours à Lyon entre 34 et 36, j’ai cherché les endroits climatisés.

Terrible Jungle de Hugo Benamozig, David Caviglioli avec Catherine Deneuve, Vincent Dedienne, Alice Belaïdi et Jonathan Cohen

Lands of murders de Christian Alvart avec Trystan Pütter, Felix Kramer, Nora von Waldstätten

Le musée des Confluences

Lands of murders de Christian Alvart avec Trystan Pütter, Felix Kramer, Nora von Waldstätten

Il n’y a pas un choix d’enfer au cinéma (et il faut qu’il fasse au moins 50° pour que j’aille voir T’as pécho). Je me suis dit : allez, pourquoi pas un film allemand ? Après tout, on ne connait rien au cinéma allemand moderne et grand public…

L’affaire se passe dans un coin reculé de l’ex RDA, juste après la réunification. 2 flics sont appelés pour résoudre la disparition de deux adolescentes. L’un vient de l’ouest, il a coffré le frère de son chef pour trafic de stupéfiants et il a été expédié en mission au bout du monde. L’autre est un flic plus local, aux manières héritées de l’ex RDA et reste secret sur sa vie privée.

Les deux flics vont soulever une affaire bien plus ancienne que le présent enlèvement et que personne visiblement n’avait envie de résoudre.

Au début, on constate de bons ingrédients, quoique classiques : 2 flics très différents amenés à collaborer (mais l’opposition RDA / RFA, c’est inédit), une petite communauté reculée et arriérée où les gens parlent peu, une affaire sordide d’enlèvement de jeunes femmes.

Après, on comprend bien pourquoi tous les jeunes de ce coin perdu de la RDA ont envie de se sauver et de partir à Berlin. D’ailleurs moi aussi, j’ai eu envie de me sauver… et Berlin, pourquoi pas ? Au bout d’une heure de film, je n’en pouvais plus de la lenteur. Je ne saurai pas la fin… mais le scénario ne semblait pas être de ceux qui révolutionnent le thriller, tant ses ingrédients sont conformes au genre. Dommage.

Terrible Jungle de Hugo Benamozig, David Caviglioli avec Catherine Deneuve, Vincent Dedienne, Alice Belaïdi et Jonathan Cohen

Eliott est un jeune ethnologue naïf, fils d’une célèbre ethnologue, Chantal de Bellabre, aux pratiques déontologiquement très spéciales. Pour échapper à l’emprise de sa mère, il décroche une bourse pour  étudier les Otopis, un peuple mystérieux d’Amazonie en Guyane française.

Comme il ne donne plus signe de vie (et pour cause… il s’émancipe enfin…), sa mère part à sa recherche avec un groupe de gendarmes gentils, inoffensifs et… assez nuls.

Terrible jungle est un film drôle, bien joué, et totalement absurde et immoral. Honnêtement une bizarrerie. Catherine Deneuve est infecte en ethnologue snob, autoritariste et totalement dépourvu d’empathie pour les populations qu’elle étudie. Les gendarmes français barbotent dans une forme de poésie incompétente (mention spéciale à Jonathan Cohen qui me fait penser à Alain Chabat jeune) et les Otopis n’en ont rien à faire de la nature, sont défoncés toute la journée et polluent la jungle au mercure en cherchant de l’or.

En sous-main, on peut y voir aussi une critique de la vieille ethnologie des « blancs » allant découvrir les « sauvages » pour s’assurer de la supériorité des blancs.

C’est inattendu, mais j’ai trouvé ça réussi.

Le musée des Confluences

Je n’étais jamais allée voir le musée des confluences, nouveau muséum d’histoire naturelle, décrié pour son prix, mais finalement plutôt salué pour ses contenus.

Si extérieurement, sa structure compliquée ne me convainc pas, je reconnais qu’elle remplie son office : tel un nuage, chacun peut y voir des formes différentes en particulier selon l’angle sous lequel on se place.

À l’intérieur, une expo temporaire des Suisses Plonk et Replonk, toujours aussi forts dans l’absurde, sur le thème de l’évolution et de l’extinction des espèces.

(Leirnette et moi, on a un truc avec les Poussins…)

Les scénographies sont jolies, les salles vraiment réussies, mais certains regroupements par thèmes sont parfois un peu artificiels, mais il y a un effort de dépoussiérage de collection et de volonté de faire des liens.

Et j’ai toujours été fan des ours qui dansent.

Le bâtiment donne une vue sur la confluence (la jonction du Rhône et de la Saône) et sur la jolie passerelle du tram.

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