C’est un peu un casse-tête d’emploi du temps, parce qu’il y a 2 heures entre Genève et Lyon… Quant à Paris, ce concert-là il n’était pas question que je le rate, donc je l’ai réservé bien en avance.
Bernard Lavilliers à l’amphithéâtre 3000 (Lyon – photos JPG)
Morcheeba au Radiant Bellevue (Lyon – photos JPG)
The National à Pleyel (Paris)
Bernard Lavilliers à l’amphithéâtre 3000 (Lyon)
Comme je disais précédemment pour Cabrel, j’écoute Lavilliers depuis quasiment toujours. Finalement, je connais beaucoup de ses chansons. Son dernier album est vraiment très bien. Ce qui est amusant avec Lavilliers, c’est que quand il dit qu’il dit qu’il « marche seul dans Buenos Aires » eh bien, on le croit et on a l’impression de connaître un peu Buenos Aires en l’écoutant. Son dernier album « Sous un soleil énorme » parle de réchauffement climatique (mais de manière plus inspirée que Cabrel), d’Argentine, de Covid, d’amour, de mort et de corruption.
Lavilliers a 75 ans. Toujours de gauche, toujours anti-patronat, amoureux de Saint-Étienne même quand il chante à Lyon. Quand il parle au public, il a bien une voix de vieil homme, mais quand il chante, il a la même voix qu’avant. Toujours en forme, il va même esquisser quelques pas de salsa.
Parce qu’il trouve que la Hall Tony Garnier a une mauvaise acoustique, il refuse de s’y produire. C’est donc avec plaisir que j’ai découvert l’amphithéâtre 3000, une très belle salle en bois, avec en effet, une belle acoustique.
Morcheeba au Radiant Bellevue (Lyon)
Pour faire vite, Morcheeba est un groupe de trip-hop… parfois tirant sur le blues. Fondé par les frères Godfrey, il est porté par la voix de Skye Edwards… Quand les frères ont essayé de se passer d’elle, ça n’a rien donné de bon, tant sa voix est associée à leur musique. Ils se sont heureusement retrouvés pour « Blood like lemonade » qui reste mon album préféré et ils continuent ensemble. Morcheeba a fait partie des concerts « Covid »: deux fois repoussés jusqu’à enfin les voir.
C’était très agréable de voir Morcheeba en concert. Skye fait le show et charme le public. Les lumières portent la musique (par exemple pendant toute la série blues aquatique, puisqu’ils ont pas mal de chanson sur le thème de l’eau).
Le Radiant est une salle plus quelconque, mais disposant d’une belle vue… enfin, s’il ne fait pas nuit.
The National à Pleyel (Paris)
The National doit être mon groupe préféré. Ça fait quelque temps que je les guette, y compris dans des pays proches (Bruxelles…) et là j’ai réservé dès que j’ai été sûre de pouvoir bloquer la date à Paris (heureusement qu’ils ont fait 2 dates !)
The National, c’est de l’indi, de la musique de hipsters. D’ailleurs, ils ont beau venir de Cincinnati (Ohio), ils habitent Brooklyn, le milieu naturel des hipsters. Le groupe est composé de 2 pairs de frères et d’un chanteur : Matt Berninger, dont j’ai découvert la voix grave sur une chanson de Game of Thrones.
The National a choisi ce nom de groupe parce qu’il ne veut rien dire : aux États-Unis, dans toutes les villes, il y a le « national machin » (théâtre, hall, park…) sans que ça ne signifie réellement quoique ce soit. Quand ils ont été plébiscités par erreur par un mouvement nationaliste dans un des pays de leur tournée, ils ont réalisé que le nom prêtait à de problématiques confusions.
The National chante des chansons mélancoliques avec de belles paroles sur la dépression, les amours perdues, l’absence… ce n’est jamais tragique, c’est juste un peu triste.
Ce qui est drôle, c’est que comme je n’appartiens pas à une communauté de fans, je ne sais pas forcément quels sont les tubes officiels… sauf quand la salle s’agite et chante les paroles par cœur.
Sur scène, ils sont nettement plus rock et plus énergiques que sur album. C’est une bonne surprise. Le show de lumière était impressionnant ainsi que l’enthousiasme (un peu bruyant) de leurs fans américains (Go Ohio !!!). Détail amusant : ils n’ont pas le même set de chansons pour tous les spectacles de la tournée !
La salle Pleyel est évidemment une très belle salle avec de vastes fauteuils… Et même la bière était bonne au bar de la salle.
Une très grande soirée. Et mon invité du soir (qui ne connaissait pas, mais a pu découvrir grâce à mon 2e ticket) est reparti convaincu.