Je me surprends à guetter les signes qui me rappellent que je suis dans une ville nord américaine. Le café, on l’a déjà dit. En ayant marre de boire de la lavasse et voulant éviter l’expresso brûlé des Starbuck, je suis allée chez “What else”. La cartouche de Roma est vendue $4, (soit 3,10 €) servi avec un verre d’eau avec rondelle de citron, rempli à volonté.
Les voitures de pompier sont également typiquement du Nouveau Monde, rouge rutilante, bruyante avec en plus dans grands coups de trompe aux interections. Et bien sûr, on paye en dollars. Mais là, ça se complique. Tout d’abord, il y a la Reine d’Angleterre sur les pièces. Ensuite, sur certaines pièces, le montant n’est pas écrit ou alors écrit tellement petit que ce n’est pas fait pour être lu. Il a fallu que je demande à la caissière ce que c’était que ces pièces (“Ben, c’est 25 sous !”) L’avantage, c’est qu’il y a peu de pièces et qu’elles sont très différentes les unes des autres. On les apprend vite.
Ce matin, j’ai assisté à quelques conférences où j’ai appris que dans certaines régions, si t’as pas d’fric, t’as pas d’char et si t’as pas d’char, t’as pas de cheum (d’où le décrochage scolaire…)
Aujourd’hui, il faisait beau et printanier. 15° cet après-midi. Je suis redescendue de l’université de Montréal un peu au hasard. L’uni est construite en “étages” sur le Mont-Royal. Pour aller en haut de la montagne, vous entrez dans un bâtiment, vous allez au dernier étage, et vous arrivez de plein pied avec la coursive qui mène au bâtiment suivant. Mon but était d’aller dans le parc du Mont-Royal d’où on a la vue sur la ville, mais malheureusement, entre l’uni et ce parc, il y a un vaste cimetière que je n’ai jamais pu traverser, faute d’en trouver l’entrée.
Alors, j’ai pris un bus, histoire de voir comment ça faisait. Comme je ne savais pas bien où j’étais, je ne prenais pas beaucoup de risque de me perdre plus, sachant que j’avais une idée de la direction où j’allais.
Autant le métro de Montréal, c’est très facile, autant le bus, c’est une autre affaire. A l’intérieur du bus, rien n’annonce les arrêts, il n’y a pas de plan de la ligne et les arrêts eux-même ont leur nom écrit en tout petit, quasiment illisible depuis le bus. Curieusement, depuis que j’ai travaillé à Bruxelles, j’ai tendance à trouver que toutes les villes francophones ressemblent à Bruxelles. Par exemple, à Genève, je confondais les grands M orange signalant les supermarchés Migros avec les entrées du Métro de Bruxelles. Mais cette fois, ma connaissance des trams bruxellois m’a servi : pour ouvrir la porte du bus, il faut appuyer sur la ligne jaune qui court sur toute la hauteur du joint de porte (à Bruxelles, la ligne est verte).
Après mon passage dans Montréal touristique, j’avais envie de voir la ville tout venant, là où les gens qui vivent à Montréal passent réellement du temps. Je suis donc allée au centre ville et dans la rue commerçante Sainte-Catherine. Bien sûr, les magasins de la rue Sainte-Catherine ne présentent aucun intérêt : GAP, Benetton, plus des magasins de mode locaux. On a les mêmes dans toutes les métropoles. On trouve même des magasins Mont Blanc et Rolex. Et une apple store :
Je l’ai prise en photo, parce que je sais qu’il y a des amateurs.
Au moins, il y avait des gens. Après le vieux-montréal désert, à 3 ou 4 touristes près et l’Université vide d’étudiants, je commençais à me demander si cette ville était habitée.
De manière tout à fait inattendu, il y a des bars avec des terrasses et même des terrasses fumeurs (alors qu’à l’Uni, il y a des pointillés autour des bâtiments qui délimite la frontière à partir de laquelle on peut fumer).
Voici la cathédrale de Christ. Cette église anglicane est encastrée entre des immeubles et est posée sur le centre de la ville souterraine. Là, c’est tout serré, mais en dessous, il y a une place.
Bien sûr, la ville souterraine doit être plutôt à voir l’hiver. Là, quand j’y suis passée, beaucoup de magasins étaient en train de fermer et il y avait peu de monde, il est environ 18h.
La ville souterraine est une succession de centres commerciaux connectés entre eux. Certains sont luxueux, comme celui-ci, d’autres bien plus conventionnels. Certian ferment tôt, d’autres étaient encore ouverts. On y trouve aussi de grands espaces avec des stands de nourritures de différents pays. Contrairement aux USA, il est facile de manger pas gras et pas sucré. Plus bizarre, j’ai vu un vendeur de sushis cuits à emporter.
La ville souterraine s’étend sur différents niveaux. Le niveau “métro“ étant le niveau 2, le niveau ”rue“ est le niveau 3 et ensuite, il y a un ou plusieurs niveau galerie. Ce qui perturbe, c’est que la ville souterraine a elle-même des rues et des places. ce qui fait qu’il n’est pas toujours simple de trouver comment en sortir et par où en sortir.
Bref, quand je suis rentrée, j’en avais plein les pattes.
A côté de l’endroit où je loge, il y a une énorme église.
Elle a surtout un clocher impressionnant (regardez la taille des feux tricolores, en bas)
Et l’intérieur est également immense :
sur la photo, vous n’avez pas les 2 travées latérales.
Elle est peut-être énorme, mais juste en face, il y en a une autre, parce qu’il en faut une pour chaque confession, et elles sont nombreuses.
Demain, je travaille pour de vrai, alors, pas de Kro.
9 réponses à Kro : Montréal Mainstream