Drive de Nicolas Winding Refn avec Ryan Gosling et Carey Mulligan
Un été sans les hommes de Siri Hustvedt
Drive de Nicolas Winding Refn avec Ryan Gosling et Carey Mulligan
Ryan Gosling (alias le beau gosse qui monte à Hollywood) est discret, semble-t-il timide et peu bavard. Officiellement, il est cascadeur au cinéma et il bosse dans un garage. De temps en temps, il est chauffeur pour des casses. Il est très bon et très professionnel. Il tombe amoureux de sa voisine, une jolie jeune blonde avec un petit gamin dont le père est en prison. Quand le père sort, celui-ci a envie d’un nouveau départ. Mais il doit de l’argent et doit faire un casse pour ses débiteurs car il menace sa femme. Ryan Gosling sera son chauffeur. Seulement, il y a quelque chose de pourri dans le coup. Le mari est tué, ça sent le piège.
La bande annonce de Drive donnait l’impression d’un remake de Fast and Furious. Mais quand j’ai vu que ce film avait la prix de la mise en scène à Cannes, je me suis dit que quelque chose m’échappait. En effet, c’est le seul film d’action contemplatif que je connaisse. C’est d’abord un film très beau, avec de très belles scène de Los Angeles la nuit. Ensuite, les plans et la mise en scène sont remarquables. Ryan Gosling joue un silencieux introverti… très différents de son rôle de beau dragueur de Crazy stupid love. Après, honnêtement, c’est un peu ennuyeux… mais on est réveillé en sursaut par des passages à la Kill Bill qui éclaboussent. C’est un film curieux, qui vaut le coup d’oeil au sens propre du terme.
Un été sans les hommes de Siri Hustvedt
Mia est poétesse, mariée depuis 30 ans à Boris. Et voilà que Boris, neuroscientifique de son état, lui apprend qu’il souhaite faire une pause, il a une liaison avec une chercheuse française aux gros seins que Mia appellera La Pause. Suite à cette annonce, elle a un bref passage psychotique qui l’envoie dans un hôpital psychiatrique. A sa sortie, elle part dans le Minnesota perdu, passer du temps avec sa mère octogénaire qui vit dans une pension pour personnes âgées. Là, elle va réfléchir, donner des leçons de poésie à des adolescentes du village et se réparer.
Sa rencontre la plus étonnante, c’est avec Abigail, une amie de sa mère, elle aussi pensionnaire, qui brodait avec un grand talent quand elle était plus jeune. Peu de gens ont réellement vu ses meilleurs broderies, licencieuses, iconoclastes ou blasphématoires…
Un été sans les hommes est un roman écrit avec une voix féministe compétente sur ce qu’elle dit. C’est aussi un roman au style poétique qui fait qu’on doit lire lentement, au delà de l’histoire, pour apprécier le style. C’est aussi une histoire qui nous présente des vieilles dames formidables et des jeunes filles, ados ou jeunes adultes, plus ou moins paumées. Au milieu, il y a Mia, à qui il arrive quand même quelque chose absolument banale, qui en a conscience et qui fait de son aventure quelque chose de spécial, au moins pour elle et ces lecteurs, par la manière dont elle va le raconter, entourée par les femmes de cette petite ville du Minnesotta,