Il y a longtemps que je ne vous avais pas proposé d’images idiotes.
Celle-là valait la peine d’attendre…
Décathlon a une vision des seins assez curieuse. Vos seins oscillent-ils de 8,5 cm quand vous faites du footing, vous ? (et on ose même pas chiffrer sans soutien-gorge…)
Je comprends mieux pourquoi je ne fais jamais de footing… !
Films :
Yves Saint-Laurent de Bertrand Bonello avec Gaspard Ulliel, Jérémie Renier, Léa Seydoux et Louis Garrel
Tu veux ou tu veux pas de Tonie Marshall avec Sophie Marceau, Patrick Brue et, André Wilms
Théâtre :
Rien de Tell de Manon Pulver mis en scène par Anne Bisang
Yves Saint-Laurent de Bertrand Bonello avec Gaspard Ulliel, Jérémie Renier, Léa Seydoux et Louis Garrel
Non, je ne suis pas prise soudain d’une passion pour Yves Saint-Laurent, dont accessoirement je ne savais rien, si ce n’était qu’il était un grand couturier. Or, j’ai découvert avec le précédent biopic qu’il était pied noir, homosexuel, drogué et aussi artiste (parce que la mode, pour moi, ce n’est pas de l’art… mais là, avec les dessins de Saint Laurent, on peut se poser la question…)
Ce qui m’intéressait, c’était de voir comment 2 films traitaient différemment le même sujet. En effet, même si à l’origine, les projets étaient concurrents, les deux films sont complémentaires.
Celui-ci se concentre sur les années 70, entre deux défilés. L’autre film était un biopic assez classique, où on voit en somme comment Saint-Laurent devient Saint-Laurent. Le second en revanche démarre quand Saint Laurent est au top de sa gloire. Il déconstruit l’histoire et filme avant tout la dépression de l’artiste : le style et l’élégance, mélangé à la drogue et aux partouzes.
C’est un film très beau, avec une réalisation qui joue avec les miroirs et les reflets, qui filme des robes qui dansent aux couleurs chatoyantes. En ne filmant qu’en intérieur, (une des seules scènes d’extérieur à Paris est en fait un décor de théâtre) on comprend comment Saint Laurent vit totalement hors du monde. Il ne fait pas ses courses, il ne se balade que pour aller sur des lieux où on tapine, il art à Marrakech pour s’enfermer dans un magnifique Riad.
Son environnement, c’est l’atelier de couture… On le voit simultanément tyrannique et attentionnée avec les femmes avec lesquelles il travaille. Il traite les mannequins avec beaucoup de courtoisie mais les considère aussi comme des supports qu’il façonne comme les vêtements. Il crée dans l’urgence, fébrilement et après, l’atelier doit suivre, quelques soient les cadences…
Jacques de Bascher, le vrai
Ce film présente également un second rôle fascinant : Jacques de Bascher. Il est également présent dans l’autre film mais pas aussi clairement.
Jacques de Bascher, c’est une muse. Et c’est la première fois que je prends conscience de l’existence d’hommes « muses » auprès d’artistes gay. Comme dans le cas des femmes qui furent les muses de peintres ou de poètes et qui sont plus que des prostituées ou des amantes, on ne peut pas résumer son personnage à un gigolo. Erudit, fascinant, distingué et déglingué, il est aimé passionnément par Lagerfeld et Saint-Laurent, dans un univers où on croise aussi Kenzo et Stark.
La composition qui est faite est fascinante en particulier avec une scène où Jacques de Bascher séduit Saint Laurent avec tout le charme d’une grande actrice hollywoodienne, sans être efféminé.
C’est un film qui en vaut la peine, heureusement parce qu’il fait 2h30, ce qui est quand même un peu long. Plus dur, plus explicite, et vraiment bien réalisé avec une composition de Gaspiard Ulliel extrêmement réussie.
Tu veux ou tu veux pas de Tonie Marshall avec Sophie Marceau, Patrick Brue et, André Wilms
Bruel est sex-addict mais abstinent depuis bientôt 12 mois. Avant, il était pilote… métier bien trop dangereux dans sa condition. Maintenant, il est conseillé conjugal en thérapie en duo.
Sophie Marceau est sex-addict aussi mais elle s’en fout. Disons qu’elle ne le voit pas comme un problème. Elle aime coucher avec des gens et elle le fait… le problème, c’est que ça lui coûte régulièrement sa place.
Elle postule par hasard pour remplacer la collaboratrice de Bruel. Celui-ci est fasciné par elle mais décide de lui résister, ce sera une sorte de preuve qu’il est « guéri »… Sauf qu’elle y met tous ses moyens et ils sont nombreux.
Bon, ça a tout pour être un film lourdingue. Finalement, c’est simplement un film rigolo avec deux bons acteurs qui font leur numéro et qui s’amusent. Si vous trouvez Sophie Marceau sexy, allez-y, n’hésitez pas, vous en aurez pour votre argent.
Rien de Tell de Manon Pulver mis en scène par Anne Bisang
Figurez-vous que ça fait 200 ans que Genève fait partie de la Confédération. J’ai été invitée à voir le spectacle de cabaret commémorant le bicentenaire. Il était écrit par la personne qui avait écrit la pièce « Un avenir heureux » et mis en scène par un grand nom du théâtre genevois. Elle s’appelle « Rien de Tell » car quand les Confédérés sont arrivés à Genève, ils ont été accueilli au nom de « Enfant de Tell ». La question de la pièce étant : que fait Genève de son héritage français ? Comment adopte-elle ou pas la culture suisse allemande ?
La pièce propose une mise en abîme : en effet, tout commence par une séance du Comité de pilotage pour les fêtes du bicentenaire. (Un vrai délice pour les personnes qui ont déjà participé à Genève à des comité de pilotage : la caricature est extrêmement bien réussie).
Il se trouve que Genève se moque tellement des fêtes du bicentenaire, que personne n’a envoyé de proposition… enfin si, y’en a eu une, mais elle est hors cadre et hors délai (donc irrecevable, n’est-ce pas ?). Mais comme c’est la seule… le président ad intérim va faire une procédure ad exception (les romand adorent les formules latines). On va confier à la famille Genou (sans D) le soin de faire un spectacle. En effet, la famille Genou rate méthodiquement beaucoup de choses depuis 150 ans, et toujours au moment de la célébration du rattachement de Genève. Alors, elle est prête à assumer un ratage de plus.
Une pièce sur Genève, et son histoire… La question était : est-ce que j’allais comprendre les différentes allusions au monde suisse ?
Et bien oui, et je suis fière 🙂 je me suis beaucoup amusée mais faut être un peu socialisé « genevois » pour rire ». Par exemple, quand on joue à la Traversée de rade sur les règles de chiffoumi: pont, tunnel, téléphérique. Ou encore quand on apprend à prononcer le Suisse allemand avec les mots « Rösti Graben » et « Grütli ».
Le lieu du spectacle était magnifique. Et à défaut de vous mettre des photos du spectacle lui-même, je vous en mets du carrousel au miroir
Malheureusement, le carrousel sera démonté mercredi et quittera le parc des Bastions.