Parfois, on a du bol

On entre dans une expo totalement au hasard, et on ressort totalement bouleversée.

Sidi el Karchi, Sleep, 2009, oil/acrylic/enamel on canvas.

C’est ce qui m’était arrivé il y a quelques mois au Bonnefantenmuseum de Maastricht en découvrant Sidi El Karchi. Une expo dont j’étais ressortie littéralement gorgée de confiance et de joie de vivre.

Et aujourd’hui, la même chose, cette fois dans une émotion contraire de terreur et de tristesse. Je viens en effet de découvrir quelques œuvres de Teresa Margolles installées au Fridericianum.

Teresa Margolles, Corporización de la ausencia, 2010 Son sujet unique, c’est la violence qui se déchaîne depuis plusieurs années au Mexique, dans des villes sinistr(é)es comme Ciudad Juarez, Tijuana et d’autres, principalement du fait des guerres de mafias. Dans certaines villes, ce sont des centaines de morts par mois, y compris des collégien-nes et lycéen-nes abattu-es en pleine rue ou enlevé-es puis retrouvés décapités.

Il n’y a pas une image de cadavre, pas une goutte de sang, pas une arme dans cette exposition. Uniquement des installations colorées, vivantes, sonores. Juste des concrétisations de la perte, de la tristesse, de l’absence. La gorge se noue dans la première salle et ne se desserre plus jusqu’à la sortie.

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Ceci n’est pas une pendule

Une pointeuseC’est une pointeuse. On peut la découvrir dans l’expo “De vapeur et de diesel. Henschel et la culture industrielle à Kassel [pdf]” à la gare centrale.

La gare centrale de Kassel, connue pour le Luke Skywalker fiché dans son parvis est une gare dite “culturelle” : puisque son trafic s’est fortement réduit avec notamment la construction de la gare grandes lignes Wilhelmshöhe, on a reconverti les espaces surnuméraires en lieux de culture. Il y a donc là-dedans un ciné, un centre d’architecture, bon une discothèque aussi… et divers musées et galeries dont celui où je suis allée découvrir l’histoire industrielle de Kassel à travers l’entreprise de la famille Henschel.

Un contrat de travail bilingue allemand-espagnol

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Décider soi-même

Enfin, arrivée à Kassel où je vais pouvoir me poser un moment.

Et on dirait bien qu’il va y avoir des élections ici… Chouette 😀 J’ai vu une affiche du SPD en arrivant et là – sur le chemin des calamars frits du petit Italien du coin – une affiche de Die Linke (La Gauche). Slogan : “Les humains avant les profits”.

J’ai un doute sur “kaüfliche Politik” mais sinon je crois que ça dit : “Etendre la démocratie. Participation  et transparence plutôt que politique de lobbies (?). Faciliter les décisions civiles. Droit de vote à 16 ans pour tou-tes celleux qui vivent ici.”

Et le gros titre en haut : “Décider soi-même” (ou “Décider nous-mêmes”).

J’ai cru comprendre qu’il y a à la fois un référendum sur le maintien ou non d’une taxe, et des élections. Bref, si je veux en savoir plus, je sais ce qu’il me reste à faire vendredi soir…

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Sarrebruck : underground et souterrains

Sarrebruck, sa gare centrale au fond, à gauche sa Direction des Mines transformée en centre commercial. Oui parce qu’ils trouvaient qu’ils n’en avaient pas assez, de centres commerciaux, avec les 3 ou 4 autres mastodontes qui sont dans mon dos au moment où je prends la photo.

Sarrebruck c’est aussi de charmants petits immeubles comme celui où j’ai la chance d’être hébergée ce soir.

Et aussi plein de lieux plus ou moins alter, plus ou moins autogérés – dont le cinéma communal installé dans un lieu splendide – où on est passé rapidement et que je n’ai pas eu le temps de photographier cette fois-ci (*)

Le lendemain, juste avant le train, dégusté une soupe délicieuse (riz rond, potiron en micro-dés et coriandre) servie au milieu des étals de légumes dans un magasin bio situé en sous-sol. Parce qu’ici il y a carrément des rues souterraines pour quand il caille (un peu comme au Québec paraît-il)

Et tiens, puisque je suis de nouveau en train de parler de bouffe : en Allemagne c’est simple. Les salaires sont hauts et les prix sont bas. On ne nous parle jamais de ça quand on nous saoule avec le “miracle économique allemand”, curieux non ? Et même s’il y a eu ici comme ailleurs des régressions impressionnantes dans les dernières années, ça reste vrai. Que ce soit l’immobilier (à l’achat comme à la location), les coûts des télécommunications, et la bouffe donc… on reste bien bien au-dessous de nos prix français. En Allemagne (peut-être pas à Francfort ou dans ce genre de villes mais globalement) un resto commence à être cher quand ses plats principaux dépassent 9€. Ce soir-là à Sarrebruck, on s’est gavé de sushi pour 22 euros à 2, alors qu’à Paris c’est plutôt le prix par personne…

(*) “Pas le temps” signifiant ici que comme je n’ai pas de flash, il y aurait fallu faire moins la loutre le lendemain matin et retourner faire des photos de jour avant le train… Peut-être au retour ?

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Et donc, l’arabe se lit de droite à gauche ;)

Cinq drapeaux noués ensemble en banderole…

Cinq drapeaux noués ensemble en banderole...

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Place de la République

Le lendemain, direction Paris, Place de la République, à la manif de soutien aux mobilisations en Algérie appelée par un collectif d’individu-es et d’associations. Un peu de vidéo pour l’ambiance :

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“Une fille jardine”

Immer wi(e)der

Mon tour d’Allemagne commence par une escale… en région parisienne, où j’ai l’occasion de visiter une classe d’accueil pour enfants non francophones.

Le dernier item du panneau tout en bas est “Une fille jardine”. Pas de clichés sexistes à l’horizon. Mais sur ces questions je ne doutais pas une demi-seconde de l’instit (un garçon ;)) qui m’accueillait

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